L'échangeur du Rondeau est mis en service entre 1982 et 1983 à la suite de la prolongation de la rocade sud et de l'A480 en direction de cet échangeur du Rondeau. Il devient le point névralgique de la circulation dans la métropole grenobloise et reste au fil des années la principale source des bouchons routiers. En 2015, l'échangeur reçoit jusqu'à 12 600 véhicules par heure entre 16 heures et 19 heures[1]. La même année, la modification de l'échangeur est inscrite au contrat de plan État-région 2015-2020, grâce à l'intervention et au soutien de François Hollande et de Manuel Valls[2]. Le coût financier du réaménagement se monte à 63 millions d'euros, études comprises[3]. La modification de cet échangeur sur lequel transitent 200 000 véhicules chaque jour, est prévu à l'horizon 2020[4] et doit permettre de séparer les flux de véhicules en transit local du flux de passage.
Parallèlement, dans le cadre du plan de relance économique, Manuel Valls confie la concession et l’aménagement de l'autoroute A480 desservant l'échangeur du Rondeau, à la société d'autoroutes AREA dans un décret du [5], donnant ainsi une possibilité financière pour effectuer des travaux d'élargissement à trois voies de cette autoroute.
Enjeu politique
Si l'aménagement de l'échangeur du Rondeau fait l'unanimité dans la classe politique locale, l'élargissement de l'A480 divise cette même classe politique[6]. Lors de l'élection municipale de 2014 à Grenoble, les aménagements autoroutiers restent encore un enjeu électoral[7]. L'année suivante, pour Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, un élargissement de l'autoroute n'est pas envisageable[8]. En 2015, avec l'arrivée d'une nouvelle majorité départementale de droite, la fracture se poursuit entre la métropole de Grenoble et Jean-Pierre Barbier, président du Conseil départemental de l'Isère[9].
En , Christophe Ferrari obtient un accord historique sur l'aménagement de l'A480, qui passera à deux fois trois voies en 2022 entre l'échangeur du Rondeau et celui de Fontaine sans élargir l'emprise de l'autoroute et avec limitation de vitesse à 70 km/h[10]. Le réaménagement de l'échangeur du Rondeau pour un montant de 80 millions d'euros faisant partie de l'accord. Il entrainera l'impossibilité pour les habitants de Seyssins et de la rive gauche du Drac de rejoindre la rocade sud.