ÉcocitoyennetéL'écocitoyenneté est un terme qui constitue un néologisme formé d’écologie et de citoyenneté. Cela fait référence à la conscience écologique d'appartenir à un environnement (terre, continent, ou pays selon l'échelle) qui garantit son existence, ce qui implique pour lui des droits et des devoirs par rapport à un territoire. Par exemple : le droit de jouir d'un environnement sain et le devoir de ne pas le polluer pour conserver cet environnement sain. Ce mot-valise renvoie au terme grec oïkos (maison, habitat, milieu de vie) et à la citoyenneté, mais de manière participative et politique, afin de protéger ensemble un intérêt général et la cité publique[1]. Selon Lucie Sauvé, une sommité dans le domaine de l'éducation relative à l'environnement, l'écocitoyenneté est envisagée comme "une citoyenneté critique, compétente, créative et engagée, capable et désireuse de participer aux débats publics, à la recherche de solutions et à l’innovation écosociale"[2]. Dimension politiqueL'écocitoyenneté renvoie à la sphère politique de notre rapport à l'environnement[3]. Elle ne se définit pas par des comportements ou des gestes préétablis et non réfléchis. Elle est au contraire construite lors d'actions communautaires partagées ayant des visées politiques et éthiques. L'écocitoyenneté agit en tant que processus de construction identitaire, autant individuel que collectif et alliant les intérêts des humains et des non-humains. Ce processus identitaire, comme toute identité, est en mouvance selon l'évolution du contexte[4]. L'utilisation du suffixe « citoyen » dans le terme d'écocitoyenneté renvoie à plusieurs aspects de la citoyenneté. Celle-ci est premièrement la caractéristique qui réunit un groupe de personnes dans une même organisation politique d'une société, ou communauté politique. L'écocitoyen appartient à une entité globale, l'environnement, mais celle-ci est moins évidente dans les représentations sociales que pour le cas de la citoyenneté. Ainsi, la « sensibilisation » à l'environnement et au développement durable qui ne contribue pas à la prise de conscience des individus de leur relation sociale à l'environnement. La citoyenneté manifeste aussi la possibilité pour les citoyens d'agir sur la décision publique, à travers leurs représentants. Dans les sociétés ouvertes, les décisions en matière d'environnement sont difficiles à appréhender, car les acteurs sont multiples et les « représentants » des écocitoyens n'ont pas de réalité homogénéisées. Chaque écocitoyen a les moyens d’assurer un développement durable par ses actions quotidiennes (ex: consommation[5]), ou d'en défendre l'idée auprès des autorités (vote, pétitions... etc). C’est-à-dire un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre ceux des générations futures, qui préserve la vie humaine et les écosystèmes, car l'un et l'autre sont intimement liés. Historique du concept d'écocitoyennetéLe concept d'écocitoyenneté est né du champ de l'éducation relative à l'environnement (ERE) dans les années 1970[6]. Par ailleurs, le concept d'écocitoyenneté est apparu à la fin du XXe siècle en matière d'environnement, notamment dans le discours des politiques publiques et en politique environnementale[7]. Ce terme est aussi appelé « citoyenneté environnementale », « citoyenneté écologique », « green citizenship » et « sustainability citizenship »[8]. Notes et références
Voir aussiBibliographie
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