Élection présidentielle afghane de 2009
L'élection présidentielle afghane s'est tenue le . Cette élection, la deuxième depuis l'élection présidentielle afghane de 2004, portait sur l'élection à la fois d'un président de la République au scrutin majoritaire pour un mandat de cinq ans, et de conseillers provinciaux. Plus de 15,6 millions d'électeurs sont inscrits sur les listes électorales, soit environ la moitié de la population du pays, dont 35 à 38 % de femmes[1]. La campagne a été marquée par deux attentats-suicides perpétrés à Kaboul à peine quelques jours avant le vote, le et le [2] et plusieurs autres attaques[3] (bataille de Dahaneh du 12 au ). Principaux candidatsAlors que les talibans ont appelé au boycott du scrutin[4], 41 candidats, dont deux femmes, ont fait acte de candidature à l'élection présidentielle et 32 retenus. Les mieux placés dans les sondages pré-électoraux sont :
Résultats du 21 octobreLe , l'annonce des résultats finaux par la commission indépendante électorale, retardée en raison de fraudes, donnent le résultat suivant[7] :
La participation au niveau national s'élevait à seulement 38,7 % (baissant jusqu'à 5 % dans certaines régions du sud contrôlées par l'insurrection talibane)[8]. Irrégularités et deuxième tourEn raison d'un nombre considérable d'irrégularités[10], Karzaï avait accepté que la Commission indépendante électorale (CIE), soutenue par l'ONU mais proche de Karzaï, ramène son score à 49,67 % des voix, ce qui le soumettait à un ballotage[11]. Fixé au , celui-ci devait l'opposer à l'ex-ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah, deuxième au premier tour (30,59 % des voix)[11]. Les contentieux électoraux avaient conduit au limogeage de Peter Galbraith, numéro 2 de l'Unama (mission des Nations unies de Kaboul), pour avoir mis en cause le biais pro-Karzaï du chef de la mission, Kai Ede[12]. Les talibans, qui appelaient de nouveau au boycott des élections[8], ont essayé à nouveau de désorganiser le processus électoral, tuant cinq employés de l'ONU à Kaboul le dans une attaque revendiquée par Zabihullah Mujahid[12],[13]. Abdullah Abdullah a finalement refusé de se présenter au second tour en raison des irrégularités prévisibles, affirmant notamment qu'il n'avait pas réussi à obtenir le limogeage de trois ministres et celui du président de la Commission électorale, Azizullah Lodin, accusé de favoriser Karzaï[11]. Hamid Karzai a donc été déclaré vainqueur sans second tour. Au même moment, le New York Times révélait le que son frère, Ahmed Wali Karzai (ps), fortement soupçonné d'implication dans le trafic de stupéfiants, recevait depuis 2001 l'appui financier de la CIA[14],[15]. Notes et références
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