Aucun candidat n'ayant recueilli la majorité absolue, un second tour est organisé entre les deux candidats arrivés en tête. Prévu initialement le , il est reporté la veille par la Cour suprême à la suite du dépôt de plaintes pour fraude électorale par les candidats arrivés en deuxième et troisième position. Finalement organisé le , il donne lieu à une alternance. George Weah (Congrès pour le changement démocratique) est élu face au candidat du gouvernement sortant, le vice-président Joseph Boakai (Parti de l'unité).
Modes de scrutin
Le président du Liberia est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de six ans, renouvelable une seule fois. Si aucun candidat ne recueille la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, un second est convoqué entre les deux candidats arrivés en tête au premier, et celui recueillant le plus de suffrages l'emporte[1].
Chaque candidat se présente avec un colistier, lui même candidat à la vice présidence. Tous deux doivent être âgés d'au moins trente cinq ans, posséder de naissance la nationalité libérienne — limitée aux seuls personnes « négros ou d'ascendance négro » — et résider dans le pays depuis au moins dix ans. Leur mandat débute le troisième lundi de janvier de l'année suivant l'élection présidentielle[1].
Le vice président devient de droit le président du Sénat, au sein duquel il ne vote qu'en cas d'égalité des voix pour et contre. Il remplace le président en cas de vacance du pouvoir, jusqu'au terme de son mandat de six ans. S'il devient à son tour candidat à la présidence au cours d'une élection ultérieure, ce remplacement en cours de mandat ne compte pas vis-à-vis de la limitation à deux mandats. En cas d'empêchement du seul vice président, le président nomme un successeur avec le vote favorable de chacune des deux chambres du parlement. En cas d'empêchement simultané du président et du vice président, le président de la Chambre des représentants devient président par intérim et supervise l'organisation d'une élection présidentielle dans les quatre vingt dix jours[1].
Le , la Cour suprême a suspendu le second tour prévu pour le lendemain, en attendant d'examiner les recours des candidats arrivés en deuxième et troisième position[9]. Le suivant, ceux-ci sont rejetés[10]. Le second tour se tient finalement le .