Élections cantonales bernoises de 2022
Les élections cantonales bernoises de 2022 ont lieu le afin de renouveler pour quatre ans les membres du parlement et du gouvernement du canton suisse de Berne. Les Verts et les Vert'libéraux gagnent chacun cinq sièges au Grand Conseil, tandis que le PS en perd six, retombant à son niveau de 2014. L'UDC demeure le plus grand parti du canton, même s'il perd deux sièges. Les résultats du scrutin pour le Conseil-exécutif donnent une forte stabilité, le PS et l'UDC obtenant deux sièges chacun, tandis que Le Centre, le PLR et les Verts en décrochent un chacun. Enfin, au Conseil du Jura bernois, l'UDC conserve la tête, suivie par le PSA-SJ, le PLR, le PS et les Verts. Mode de scrutinGrand ConseilLe Grand Conseil est élu tous les quatre ans au scrutin proportionnel plurinominal. Conseil du Jura bernoisLes citoyens de l'arrondissement administratif du Jura bernois élisent le Conseil du Jura bernois au scrutin proportionnel. Les 24 sièges attribués pour une législature de quatre ans se répartissent de la manière suivante : 11 pour le district de Moutier, 10 pour celui de Courtelary et 3 pour celui de La Neuveville. Cette élection découle de la loi sur le statut particulier[1]. Conseil-exécutifLes membres du Conseil-exécutif sont élus tous les quatre ans au scrutin majoritaire à deux tours[2]. Le canton de Berne étant bilingue français et allemand, la constitution cantonale bernoise garantit un siège à un francophone au Conseil-exécutif[3]. Le siège francophone est attribué selon un calcul spécifique appelé « moyenne géométrique », qui donne plus de poids aux suffrages exprimés dans le Jura bernois[4]. Cette moyenne géométrique est la racine carrée du produit des suffrages exprimés dans le Jura bernois et des suffrages exprimés dans l’ensemble du canton[5]. Ainsi, un candidat qui arrive premier dans le Jura bernois peut être élu même s'il arrive derrière le septième candidat ayant obtenu le plus de voix sur l'ensemble de canton et même si celui-ci atteint la majorité absolue, constituée de la moitié des bulletins valables plus un. ContexteC'est la dernière élection bernoise à laquelle participe la ville de Moutier, qui a voté son rattachement au canton du Jura le [6]. Conseil-exécutifBeatrice Simon ne se représente pas au gouvernement après trois mandats successifs. Les six autres membres du collège briguent un nouveau mandat. Le principal enjeu de l'élection est la conservation ou la perte de la majorité bourgeoise au gouvernement[7],[8]. Le bloc bourgeois (Le Centre, PLR, UDC et UDF) présente la candidature de la centriste Astrid Bärtschi, chef d'entreprise peu connue, ancienne secrétaire générale du Parti bourgeois-démocratique et présidente en 2022 du législatif d'Ostermundigen, tandis que le camp rose-vert (PS et Verts) présente le maire socialiste de Bienne Erich Fehr, positionné à la droite de son parti et bénéficiant d'une plus grande notoriété, surtout dans les centres[7],[8]. Astrid Bärtschi est toutefois considérée comme favorite, notamment parce qu'elle est la seule femme du ticket bourgeois, que le Centre semble avoir droit à un siège compte tenu de son poids électoral et que l'élection d'Erich Fehr donnerait au PS trois sièges sur sept au gouvernement alors qu'il n''occupait que 24 % des sièges au parlement lors de la dernière législature[7]. Grand ConseilUn nombre record de candidats se présentent à l'élection (2 213, sur 158 listes)[6]. À trois jours du vote, les Vert'libéraux sont donnés gagnants au Grand Conseil, où ils devraient progresser de trois à cinq sièges. Selon le journal Le Temps, ils séduiront notamment des électeurs masculins du PS, des électeurs libéraux-radicaux déçus par le discours pronucléaire du nouveau président au niveau national Thierry Burkart et des électeurs de l'ancien PBD fusionné avec Le Centre[9]. RésultatsGrand ConseilLes Verts et les Vert'libéraux gagnent chacun cinq sièges, tandis que le PS en perd six, retombant à son niveau de 2014. L'UDC reste le plus grand parti du canton, même s'il perd deux sièges[10]. Le centre-droit totalise 81 sièges, contre 79 au centre-gauche (si on y comptabilise les Vert'libéraux, situés à gauche sur les questions d'environnement et de politique familiale)[10].
Conseil du Jura bernois
Conseil-exécutifSelon l'analyse du Temps, « l'alliance de droite a nettement mieux fonctionné avec un écart de 17 000 voix entre le premier et le dernier candidat du ticket », contre 35 000 voix d'écart pour l'alliance de gauche : l'UDC a ainsi clairement soutenu Astrid Bärtschi, tandis qu'on « peut en douter » pour les Verts avec Erich Fehr, eux qui avaient souhaité initialement lancer un second candidat[13]. Pour Marc Bühlmann, directeur de l'Année politique suisse, la réélection de tous les sortants et le bas niveau de participation confirment que le canton de Berne a voté la stabilité[13].
Notes et référencesNotes
Références
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