Élections constituantes népalaises de 2008
Les élections constituantes népalaises de 2008 se sont tenues au Népal le . L'Assemblée qui en résulte, et qui comprend 601 députés, doit établir une nouvelle constitution. L'un des aspects les plus commentés de la future constitution est le devenir de la monarchie, qui sera presque certainement abolie en faveur d'une république[1]. 335 députés sont élus au suffrage universel lors d'un scrutin proportionnel plurinominal, 240 au suffrage universel par voie de scrutin uninominal majoritaire à un tour en tant que représentants de circonscriptions électorales, tandis que 26 sont nommés par le Conseil des ministres[1]. RésultatsSur 74 partis enregistrés par la Commission électorale du Népal, 55 se sont présentés aux suffrages des électeurs, mais 25 seulement ont eu des élus, que ce soit lors du vote dans les 240 circonscriptions, pour le vote au scrutin uninominal majoritaire à un tour, ou, au niveau national, dans le scrutin proportionnel de liste. Selon les résultats définitifs, cette élection consacre le triomphe des anciens rebelles maoïstes qui, en enlevant plus du tiers des sièges, devient, à la surprise générale, la première force politique du pays, loin devant leurs principaux rivaux du Congrès népalais et des communistes marxistes-léninistes du PCN (MLU). Il voit également l'émergence significative de mouvements régionalistes tel celui du Madhesi Jana Adhikar Forum qui défend les intérêts des populations de langue maïthili habitant la plaine du Terraï. Sur la base des résultats de l'élection au scrutin proportionnel, les maoïstes ont rassemblé 30,52 % des suffrages exprimés, contre 22,79 % au Congrès, 21,63 % aux marxistes-léninistes et 6,15 % au Forum du peuple Madhesi. Deux autres formations (le Parti démocrate du Terai-Madhesh et le Parti national démocratique) obtiennent des résultats avoisinant les 3 %, trois autres (le Parti de la bonne volonté, le Front populaire du Népal et une scission du Parti marxiste-léniniste) ont obtenu entre 2 et 1 % des voix et les listes restantes ont toutes rassemblées moins d'un pour cent des suffrages exprimés. Ainsi, la répartition des 575 élus au suffrage universel se fait de la façon suivante[2] (les 26 sièges restant à pourvoir seront désignés par le futur gouvernement éponyme) :
Depuis le , l'Assemblée constituante est présidée par Subash Chandra Nemwang, membre du Parti communiste du Népal (marxiste-léniniste unifié) (PCN-MLU), qui a prêté serment le . SuitesCette Assemblée constituante aboutit à une impasse. Le principal point de désaccord concerne le nom à donner aux États de la nouvelle fédération : doivent-ils ou non faire référence à l'identité ethnique de ces États ? Lorsque la date limite prévue pour l'aboutissement des travaux de l'Assemblée est atteinte le , le Premier ministre Baburam Bhattarai annonce l'élection d'une nouvelle Assemblée constituante le 22 novembre[3]. Après avoir été repoussée, cette élection doit finalement avoir lieu le [4]. Notes et références
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