Élections législatives nord-coréennes de 2009
Les élections législatives nord-coréennes de 2009 devaient avoir lieu en [1], cinq ans après les élections d'août 2003. Il s'agissait d'élire les 687 membres de l'Assemblée populaire suprême, chaque circonscription élisant un député avec un mandat de cinq ans. Il n'y a toutefois qu'un seul candidat par circonscription, les électeurs étant invités à voter pour ou contre le candidat pré-sélectionné par le Front démocratique pour la réunification de la patrie, organisation qui regroupe les trois partis politiques autorisés : le Parti du travail de Corée, le Parti social-démocrate de Corée et le Parti Chondogyo-Chong-u. L'agence de presse gouvernementale nord-coréenne KCNA affirme que les candidats sont sélectionnés à la suite d'un processus de nomination par les citoyens. Les candidats doivent néanmoins être « fidèles au Parti »[2], et « les commentateurs pensent majoritairement que la plupart des candidats sont triés sur le volet » par les autorités[3]. Officiellement, l'élection se déroule à bulletin secret. Mais une personne souhaitant voter contre l'unique candidat sélectionné pour sa circonscription doit rayer son nom sur le bulletin « dans un isoloir spécial », ce qui est considéré par la presse internationale comme représentant « un acte de rébellion [...] quasi-impensable »[4]. En conséquence, les autorités affichent, lors de chaque élection, un taux d'approbation populaire de 100 % pour chaque candidat[5]. Au moment où les élections devaient avoir lieu, KCNA ne les mentionna pas[6]. Des élections furent finalement annoncées début 2009, et eurent lieu le [7],[8]. RésultatsSelon les résultats officiels publiés par KCNA, le taux de participation fut de 99,98 %, et 100 % des suffrages furent exprimés en faveur des candidats désignés[9]. Kim Jong-il, le dirigeant nord-coréen, fut réélu dans la 333e circonscription, officiellement avec 100 % des voix et un taux de participation de 100 %[10]. Parmi les 687 députés, 367 furent réélus. Les autres n'avaient pas été retenus comme candidats. Parmi les élus se trouvaient 107 femmes. Les militaires occupèrent une proportion importante des sièges : 116[3]. Les sièges furent répartis comme suit entre les différentes formations politiques - c'est-à-dire entre les différentes formations intégrées au Front démocratique pour la réunification de la patrie[3] :
Sources
Notes et références
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