Le scrutin est marqué par la percée du Parti social-libéral (PSL) de Jair Bolsonaro, qui arrive en tête en nombre de voix à la Chambre des députés et qui devient le deuxième parti du Parlement en termes d’élus.
Après décompte des suffrages dans les circonscriptions les sièges répartis à la proportionnelle le sont sans seuil électoral, sur la base du quotient simple et de la méthode dite de la plus forte moyenne, qui avantage les gros partis. Les sièges remportés par chaque liste sont ensuite attribués aux candidats ayant recueilli le plus grand nombre de suffrages préférentiels en leur sein[1].
La chambre haute, le Sénat fédéral, est quant à elle dotée de 81 sénateurs élus pour huit ans mais renouvelés en deux fois, les sénatoriales alternant tous les quatre ans un renouvellement d'un tiers ou des deux tiers du sénat. Les élections de 2018 concernent les deux tiers des sénateurs, soit 54 sièges.
Les sièges sont à pourvoir au scrutin majoritaire binominal dans vingt sept circonscriptions de un ou deux sièges chacune correspondants aux 26 États plus le District fédéral de la capitale Brasilia. Lors des renouvellement par tiers, le vote a lieu dans chaque circonscription au scrutin uninominal majoritaire à un tour. Lorsque le renouvellement s'effectue pour les deux tiers, cependant, c'est un binôme de candidats qui est élu dans chacune d'elles au scrutin majoritaire plurinominal, les électeurs étant dotés de deux voix qu'ils peuvent répartir sur les candidats de leur choix[2].
Le vote est obligatoire pour les citoyens de 18 à 70 ans, et facultatif pour ceux âgés de 16 à 18 ans et les plus de 70 ans[3]. Un âge minimal de 21 ans est requis pour se présenter à la chambre. Il est de 35 ans pour les candidats au poste de sénateur. Dans les deux cas, les candidatures sans étiquette sont interdites, les candidats devant obligatoirement être membres d'un parti politique officiel. La citoyenneté brésilienne de naissance est également exigée[1],[2]
Les résultats surprennent la plupart des analystes, qui tablaient sur un relativement faible renouvellement du Parlement. Au contraire, seuls 46 % des députés parviennent à se faire réélire[6].
Alors que le Parti social-libéral n’avait obtenu qu’un seul élu aux élections de 2014, il remporte cette fois 56 sièges de parlementaires, ce qui en fait la deuxième force politique au Parlement brésilien. En nombre de voix, il arrive même en tête (11,5 millions), devant le Parti des travailleurs (10,1 millions). Ce bon résultat repose principalement sur le programme et la popularité de Jair Bolsonaro, candidat d'extrême-droite arrivé dans le même temps en tête du premier tour de l’élection présidentielle, puis victorieux du second tour, et dont deux des fils sont élus parlementaires (avec 1,8 million de suffrages, son fils Eduardo est le député le mieux élu de l'histoire du pays)[6],[7]. À la suite de la victoire de Bolsonaro, les résultats de ces élections parlementaires devraient permettre à celui-ci de disposer d’une majorité lui étant favorable.