Élections régionales de 2011 en Rhénanie-Palatinat
Les élections régionales de 2011 en Rhénanie-Palatinat (en allemand : Landtagswahl in Rheinland-Pfalz 2011) se tiennent le , afin d'élire les 101 députés de la 16e législature du Landtag, pour un mandat de cinq ans. Le scrutin est marqué par la victoire du SPD du ministre-président Kurt Beck, qui devance de justesse la CDU de Julia Klöckner et perd sa majorité absolue, conquise en . Beck assure son maintien au pouvoir en s'associant avec les Grünen. ContexteLors des élections régionales du , le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD), au pouvoir depuis , remporte la majorité absolue des sièges au Landtag avec 53 députés sur 101 et 45,6 % des suffrages exprimés. L'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), qui a gouverné le Land entre et , est donc nettement distancée, totalisant 38 parlementaires et 32,8 % des voix. Seul le Parti libéral-démocrate (FDP) parvient à entrer également au Landtag. Partenaire de coalition du SPD depuis 15 ans, il réunit 8 % des suffrages, ce qui lui accorde les dix mandats restant. L'Alliance 90 / Les Verts (Grünen) subit un revers puisqu'elle perd sa représentation parlementaire avec seulement 4,6 % des voix, tandis que l'Alternative électorale travail et justice sociale (WASG) échoue à en obtenir une en réalisant un score de 2,5 %. Kurt Beck, ministre-président depuis , assure donc son maintien au pouvoir et forme son quatrième cabinet, constitué et soutenu par le seul Parti social-démocrate. À cette époque, il fait partie des quatre chefs de gouvernement régional à ne pas gouverner en coalition, étant le seul social-démocrate dans ce cas. Aux élections fédérales du , le SPD s'effondre totalement avec seulement 23,8 % des suffrages. Il est largement distancé par la CDU, qui devient le premier parti du Land avec 35 %, et talonné par le FDP, qui réalise une percée à 16,6 %. Comptant 9,7 % des voix, les Grünen atteignent la quatrième place et devancent de peu Die Linke, successeur de la WASG et qui parvient à réunir 9,4 % des suffrages. Mode de scrutinLe Landtag est constitué de 101 députés (en allemand : Mitglied des Landtags, MdL), élus pour une législature de cinq ans au suffrage universel direct et suivant le scrutin proportionnel de Sainte-Laguë. Chaque électeur dispose de deux voix : la première (Wahlkreisstimme) lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 51 circonscriptions ; la seconde voix (Landesstimme) lui permet de voter en faveur d'une liste de candidats présentée par un parti au niveau du Land. Lors du dépouillement, l'intégralité des 101 sièges est répartie proportionnellement aux secondes voix entre les partis ayant remporté au moins 5 % des suffrages exprimés au niveau du Land. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci. Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, il conserve ces mandats supplémentaires et la taille du Landtag est augmentée par des mandats complémentaires distribués aux autres partis pour rétablir une composition proportionnelle aux secondes voix. CampagnePrincipaux partis et chefs de file
Sondages
RésultatsVoix et sièges
AnalyseEn recul de près de dix points, le SPD du ministre-président Kurt Beck connaît un fort désaveu. Il perd ainsi la majorité absolue qu'il avait acquise en après 15 ans de « coalition sociale-libérale ». S'il sauve sa place de première force politique du Land avec à peine 8 400 voix d'avance, il est battu en nombre de circonscriptions. Ce revers ne fait pas le jeu des partis situés au centre droit. Alors que la CDU de l'ancienne secrétaire d'État parlementaire fédérale Julia Klöckner progresse de seulement trois députés, le FDP tombe sous la barre des 5 % et quitte donc le Landtag où il siège depuis 25 ans. Le succès notable du scrutin provient du score des Grünen, qui triplent leur résultat de et font un retour triomphal au sein de l'assemblée parlementaire avec plus de 15 % des suffrages exprimés, signant leur quatrième meilleur score dans une élection parlementaire. ConséquencesLe , Kurt Beck est investi ministre-président de Rhénanie-Palatinat et forme son cinquième cabinet, constitué et soutenu par une « coalition rouge-verte ». Notes et références
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