Le territoire est traversé par la route départementale no 71 menant à Villers-Bocage à l'ouest et à Landes-sur-Ajon et la D 8Caen - Aunay-sur-Odon à l'est. Elle croise dans le bourg la D 214 qui le relie à Longvillers au sud et à Parfouru-sur-Odon au nord. Au sud-est, la D 121 permet de rejoindre Courvaudon. L'accès à l'A84 est à Villers-Bocage (échangeurs 43 et 44) à 3 km.
Épinay-sur-Odon est dans le bassin de l'Orne, par son affluent l'Odon qui entre sur le territoire par le sud et en ressort par le nord. Cinq courts affluents parcourent le territoire communal dont le ruisseau du Ruaudet au nord et le ruisseau de Claire Fontaine au sud.
Le point culminant (209 m) se situe en limite nord, près du lieu-dit Montbrocq. Le point le plus bas (76 m) correspond à la sortie de l'Odon du territoire, au nord-ouest. La commune est bocagère.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 782 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Seulline à 6 km à vol d'oiseau[7], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 992,2 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
Typologie
Au , Épinay-sur-Odon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Villers-Bocage, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (58,7 %), prairies (33,5 %), zones urbanisées (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), forêts (0,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Spinetum en 1032[17].
Le toponyme est issu du latinspīna, « épine », « arbrisseau épineux ». Cette origine peut être due à la présence d'aubépine ou de prunellier[18]. Le toponyme epinay tirerait son nom des épines séculaires qui servaient jadis à séparer les héritages, les aubépines servaient autrefois à délimiter les parcelles de Normandie[19].
L'Odon traverse le territoire du sud au nord en passant à l'est du bourg.
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[22].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2022, la commune comptait 629 habitants[Note 3], en évolution de +0,48 % par rapport à 2016 (Calvados : +1,58 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Épinay-sur-Odon a compté jusqu'à 982 habitants en 1800.
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Personnalités liées à la commune
François Richard-Lenoir, dit Richard-Lenoir, né à Épinay-sur-Odon en 1765, développa l'industrie du coton en France. Mort (ruiné) en 1839. Plusieurs voies urbaines portent son nom en France, le plus connu étant un boulevard parisien.
D'azur à la vergette ondée d'argent accostée de deux rameaux d'aubépine feuillés de sinople, fleuris d'argent et boutonnés d'or ; au chef cousu de gueules chargé d'un léopard d'or armé et lampassé d'azur[28].
Détails
L'aubépine évoque le nom de la commune, la vergette l'Odon et le chef de gueules au léopard d'or rappelle les armoiries de la Normandie. Adopté le .
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN2-86253-247-9), p. 106
↑Henri Gadeau de Kerville, "L’aubépine de Bouquetot", in Bulletin de la Société des amis des sciences naturelles de Rouen, imprimerie Julien Lecerf, Rouen, 1893, p. 167-172 (consultable en ligne)