21 février, Padang[2] : les Néerlandais passent un accord avec les chefs minangkabau, qui reconnaissent la souveraineté néerlandaise en échange d’un soutien dans leur lutte contre les Padri, un groupe de musulmans influencés par les wahhabites. Début de la guerre des Padri dans l'ouest de Sumatra[3].
14 mars : signature de la paix entre Alger et Tunis devant l’influence grandissante des puissances européennes, sous les auspices du sultan ottoman dont la suzeraineté est réaffirmée[5]. La réconciliation reste formelle.
7 mai : le Parlement britannique abolit l’African Company of Merchants établie en 1750. Ses possessions en Côte de l'Or (Gold Coast) sont transférées à la couronne britannique et rattachées au gouvernement de Sierra Leone[6].
27 mai : arrivée des troupes égyptiennes d’Ismaïl Kamil sur le site du futur camp militaire de Khartoum, fondé en 1824[7].
12 juin, Soudan : Ismaïl Kamil, fils du khédive d’Égypte, après avoir soumis Dongola et les Chaïkieh, entre à Sennar et annexe le royaume Foundj[7]. Son lieutenant, le defterdar Mohammed Kousrao conquiert le Kordofan sur le Darfour[8] dont la capitale tombe le 16 août. La révolte en Grèce ne permet pas de continuer la conquête vers le Darfour.
1er octobre, Sydney : première assemblée annuelle de la Wesleyan Missionary Society de Nouvelle-Galles du Sud. Début de l’activité des missionnaires en Australie-Occidentale[9].
Réalisation de la première carte systématique des côtes de l’archipel nippon selon des méthodes hollandaises, connues par le comptoir de Nagasaki, grâce aux travaux du géographe Inō Tadataka[10].
Avec l’aide d’Abd el-Kérim, sultan du Ouadaï, le régent du Bornou El-Kanemi occupe le Baguirmi, ancien tributaire du Bornou[12], mais les deux vainqueurs se font la guerre pour le partage du butin jusqu’en 1824.
Owu war (1821-1828)[13]. Guerre civile au Yorouba : l’expansion peule provoque des migrations massives et transforme les conditions économiques, ce qui déstabilise les royaumes Yorouba. Chaque peuple recourt à la guerre pour obtenir une position dominante dans la région.
Brésil : le roi Jean VI de Portugal accepte la constitution libérale établie par les Cortes de Lisbonne et s’engage à rentrer au Portugal. La liberté de la presse est proclamée[14].
proclamation du Plan d’Iguala au Mexique. Agustín de Iturbide, placé à la tête de l’armée par le vice-roi pour réprimer l’insurrection, s’entend avec les derniers chefs rebelles, en particulier Vicente Guerrero. Le Plan d’Iguala, ou plan des Trois Garanties, prévoit l’indépendance du Mexique, le catholicisme comme religion d’État et l’égalité sans distinction de races[15].
26 février[14] : la garnison de Rio de Janeiro, dirigée par un avocat, Macamboa, se soulève . Elle proclame la constitution « telle que les Cortes viennent de la voter »[17].
1er mai : fondation en Pologne de la Société patriotique nationale[45], à partir de la loge maçonnique nationale fondée par Łukasinski en 1819, sous l’influence des carbonari italiens, qui veut préserver l’unité de la Pologne.
Alexandre Ypsilanti, leader de la Philiki Etairia, proclame le soulèvement contre les Turcs à partir des principautés danubiennes (Valachie et Moldavie). Le prince de Moldavie, Michel Sutsu et le sluger Tudor Vladimirescu se rallient : en janvier, le hospodar de Valachie malade quitte Bucarest et un « Comité de gouvernement » est constitué par les boyards favorables à l’insurrection.
5 mars : Alexandre Ypsilanti venant de Bessarabie entre à Iasi et appelle à la révolte les Grecs de Morée et d’Épire, les Serbes, les Bulgares, et annonce l’intervention imminente des armées du tsar[53]. Vladimirescu marche sur Bucarest avec 8 000 hommes et 3 canons tandis que l’armée hetairiste, composée de Grecs, de Bulgares, de Serbes et de Monténégrins entre en Valachie à partir de Galatz. Le tsar condamne comme « révolutionnaire » l’action d’Ypsilanti. Le départ du consul général russe Pini ajoute à la confusion.
20 avril : Vladimirescu rencontre Ypsilanti et lui interdit l’accès à la ville, lui reprochant d’avoir promis l’intervention russe et mis le pays à la merci des Ottomans. Leurs troupes se séparent ; Ypsilanti se retire vers Târgovişte tandis que Vladimirescu s’établit à Cotroceni près de la capitale[55].
27 mai : Vladimirescu et « l’Assemblée du Peuple » évacuent Bucarest et partent vers l’Olténie. Ypsilanti fait arrêter Vladimirescu pour trahison, puis juger à Târgovişte par un tribunal de la Philiki Etairia. Condamné à mort, il est exécuté le 8 juin. Son armée se disperse en juillet après quelques combats contre les Ottomans, tandis que les hetairistes sont battus et qu’Ypsilanti passe en Autriche où Metternich le fait emprisonner[55].
↑Simon Imber-Vier, Tracer des frontières à Djibouti, des territoires et des hommes aux XIXe et XXe siècles, Karthala Éditions, , 396 p. (ISBN978-2-8111-3355-9, présentation en ligne)
↑Proceedings : Indian History Congress, vol. 66, Indian History Congress, (présentation en ligne)
↑Ernest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) depuis les temps les plus reculés jusqu’à la conquête française (1830), vol. 3, Ernest Leroux, (présentation en ligne)
↑ a et bJean Baptiste Pierre Jullien Courcelles et Fortia d'Urban, L'art de vérifier les dates depuis l'année 1770 jusqu'à nos jours, Arthus-Bertrand, Treuttel et Wurtz, (présentation en ligne)
↑Walter W. Manley, E. Canter Brown, Eric W. Rise, The Supreme Court of Florida and Its Predecessor Courts, 1821-1917, University Press of Florida, , 454 p. (ISBN978-0-8130-1540-8, présentation en ligne)
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↑(es) D. JulioZárate, México a través de los siglos, vol. 3 : La Guerra de Independencia, , XIV-812 p., fig., pl. en coul., portr., cartes, fac-sim., cartonnage ill. en coul. (BNF31682298, lire en ligne), chap. XVI
↑Basil Hall, Voyage au Chili, au Pérou et au Mexique pendant les années 1820, 1821 et 1822, vol. 1, Arthus Bertrand, (présentation en ligne)
↑Roger Portal et Céline Gervais-Francelle, Russes, Slaves et Soviétiques : pages d'histoire offertes à Roger Portal, vol. 43, Publications de la Sorbonne, , 462 p. (ISBN978-2-7204-0280-7, présentation en ligne)
↑Mariano Felipe Paz Soldán, Historia del Perú independiente : Primer período : 1819-1822, A. Lemale, (présentation en ligne)
↑(es) Luis Ernesto Ayala Benítez, La Iglesia y la independencia política de Centro América : "El caso de El Estado de El Salvador" (1808-1833), Rome, Gregorian Biblical BookShop, , 405 p. (ISBN978-88-7839-102-4, présentation en ligne)
↑Gustave-Adolphe Hubbard, Histoire contemporaine de l'Espagne, Anger, (présentation en ligne)
↑Alain Yacou, Essor des plantations et subversion antiesclavagiste à Cuba, 1791-1845, Paris/Pointe-à-Pitre, Karthala Éditions, , 614 p. (ISBN978-2-8111-0401-6, présentation en ligne)
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↑Karl Strupp, La situation internationale de la Grèce (1821-1917) : Recueil de documents choisis et édités avec une introduction historique et dogmatique, Die Verbindung (présentation en ligne)