28 juin : « Émeutes de Stonewall », premiers événements majeurs de lutte des gays, lesbiennes, bisexuels et transgenres contre un système soutenu par les autorités et persécutant les homosexuels.
20 mars : le Conseil de sécurité des Nations unies demande au gouvernement sud-africain de retirer son administration de Namibie, incorporée illégalement à l’Afrique du Sud (résolution 264, renouvelée le 12 août)[8]. Une lutte armée se développe sous la direction de la SWAPO (Organisation du peuple d’Afrique du Sud-Ouest).
22 mars : en Guinée, Sékou Touré dénonce le « complot des militaires » ou « complot des officiers et les politiciens véreux ». Keita Fodéba et le colonel Kaman Diaby en seraient les instigateurs. Le 14 mai, treize personnes sont condamnées à mort par le Conseil national de la Révolution et 27 autres à des peines de prison après des aveux obtenus sous la torture[9].
17-21 avril : première grève estudiantine contre la junte militaire au pouvoir au Mali, sévèrement réprimée[11]. En juillet et décembre, l’ambassade du Mali en France est occupée à deux reprises par des étudiants[12].
21 juillet-1er août : première édition du festival panafricain d’Alger. De grands défilés artistiques dans les rues de la ville et des représentations musicales venant de tous les coins de l’Afrique sous le signe des mouvements de libération des pays africains opprimés à l’époque[20].
29 juillet : deuxième convention de Yaoundé sur le développement signée entre les États africains et malgache associés et la CEE. Elle entre en application le [21].
18 novembre : Alien Compliance Order. Environ deux millions de travailleurs étrangers sont expulsés du Ghana à partir du 2 décembre, dont environ 600 000 à 700 000 Nigériens[25],[26].
27 avril, Bolivie : la mort de Barrientos dans un accident d’hélicoptère permet aux factions rivales au sein de l’armée de s’opposer librement jusqu’en 1971. Le vice-président Luis Siles Salinas lui succède avant d’être renversé en septembre[32].
29 mai : Cordobazo. Violente insurrection contre la dictature d’Onganía à Córdoba, en Argentine. Toute la ville se joint aux manifestants. Le calme ne revient qu’après une semaine d’affrontement et le régime ne s’en remet pas[33].
28 juin : « Émeutes de Stonewall », premiers événements majeurs de lutte des gays, lesbiennes, bisexuels et transgenres contre un système soutenu par les autorités et persécutant les homosexuels.
21 juillet : Premiers pas de l'Homme sur la Lune lors de la mission Apollo 11, effectués par Neil Armstrong et Buzz Aldrin. Il s'agit du point le plus éloigné de la Terre jamais foulé par un humain, ni même un être vivant connu à ce jour.
9 aout : L'assassinat de L'actrice Sharon Tate (1943-1969) l'ancienne femme de Roman Polanski âgée de 26 ans et enceinte de 8 mois par le gourou américain Charles Manson.
26 septembre : coup d’État militaire du général Ovando Candia, qui devient président de Bolivie (fin en octobre 1970)[37]. Il suit une ligne réformiste modérée rappelant celle du Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR).
10 février : élections législatives en Thaïlande[44]. L’United Thai People’s Party emporte 75 sièges à la Chambre des représentants. Le principal groupe d’opposition, le Democratic Party, obtient 56 sièges.
3 mai : crise politique en Inde au sujet de la nationalisation des banques et de la nouvelle élection présidentielle successive au décès de Zakir Hussain. La droite est hostile à la nationalisation des banques réclamée par la gauche et une partie de la petite paysannerie. Indira Gandhi démet le ministre des Finances Morarji Desai, qui démissionne avec fracas de son poste de vice-premier ministre. Le Congrès est déchiré entre ses ailes droite et gauche[48]. Le 12 novembre, une fraction de la droite crée un nouveau parti, le Congress Organization ou Old Congress[49].
En Malaisie, la population de souche malaise proteste contre le partage des richesses – qu’elle juge défavorable à son endroit – et contre l’inégalité devant le travail, et dénonce la domination des Chinois et d’autres groupes ethniques sur différentes sphères de la société. Le gouvernement répond à cette contestation en introduisant en 1971 la Nouvelle Politique économique (NEP), grâce à laquelle il espère relever le niveau économique des Malais (Bumiputera, c’est-à-dire autochtones) et mettre un terme à l’association entre le statut social et l’origine ethnique. Il s’agit d’une véritable politique de discrimination positive en faveur des Malais, dont l’objectif est d’augmenter la part d’entreprises qu’ils détiennent. Bien que l’objectif pour 1990 n’ait pas été atteint, le niveau économique des Malais s’est néanmoins amélioré et les tensions ethniques existant dans le pays ont été maîtrisées[50].
13 mai, Malaisie : graves incidents entre Chinois et Malais à Kuala Lumpur qui provoquent l’instauration de l’état d’urgence le 14 mai[51]. Huit cents personnes sont tuées.
24 mai : début de l’éruption du Kīlauea à Hawaï[52] ; après une brève interruption (- elle se termine le [53]. Un cône volcanique, le Mauna Ulu, est constitué.
13 juin : un groupe de rebelles tibétains tue quatorze cadres et soldats chinois au Barkhor à Lhassa. Selon la version officielle chinoise, l’incident marque le début de la révolte de Nyemo au Tibet, consécutive à l’instauration des communes populaires. Le mouvement est mené par une nonne, Trinley Chödron. Capturée, elle est exécutée publiquement à Lhassa avec ses partisans[54].
18 mars : les États-Unis, avec l’appui non formel de Norodom Sihanouk, attaquent les bases communistes vietnamiennes installées à l’intérieur des frontières du Cambodge. Début des opérations de bombardement « menu »[61].
30 avril : Ultime renforcement du corps expéditionnaire américain, qui atteint près de 550 000 hommes, soit son effectif maximum.
le président de la république du Viêt Nam Nguyen Van Thieu rencontre le président Richard Nixon, dans l’ile de Midway. Nixon annonce le retrait de 25 000 hommes des troupes américaines du Viêt Nam[63].
2 septembre : décès de Hô Chi Minh, président du Nord Viêt Nam[59]. Les autorités font d’abord croire qu’il a eu lieu le 3 septembre, car le correspond à la fête nationale[65]. En l’absence d’un leader emblématique, la direction collégiale du parti communiste vietnamien maintient le système socialiste.
15 novembre : 250 000 personnes manifestent à Washington contre l’intervention américaine au Viêt Nam[63].
31 décembre : retrait de 50 000 soldats américains du Viêt Nam (115 000 au total à la fin de l’année)[63]. Il reste environ 475 200 militaires américains sur le terrain[59].
Proche-Orient
1er janvier : le Comité central du Fatah publie un programme en sept points qui donne sa définition d’un futur État palestinien indépendant et démocratique, dont tous les citoyens seraient égaux, quelle que soit leur religion[66].
1er février : Yasser Arafat est nommé président de l’OLP lors du Ve CNP[67]. Sous son impulsion, l’OLP développe un ensemble de services civils (santé, enseignement, finance). Des pensions sont versées aux familles des martyrs. L’OLP se transforme en un véritable État, financé par la diaspora et les monarchies pétrolières du Golfe[68].
16 février : « Dimanche ensanglanté » en Turquie. Des groupes d’extrême droite attaquent des manifestants de syndicats et d'associations de gauche. 150 personnes sont blessées.
28 février : coup d’État militaire en Syrie. Hafez el-Assad, ministre de la Défense, après avoir placé ses proches aux postes clés de l’armée, entame une première procédure d’élimination de ses adversaires[70].
3 mars : Nasser dénonce le cessez-le-feu signé avec Israël en et reprend les hostilités ; le 8 mars, il fait bombarder par son artillerie les positions de Tsahal sur le canal de Suez. Les combats s’intensifient en avril[71].
19 avril : relance de la question de la revendication du Chatt-el-Arab par l’Iran et l’Irak. L’Iran dénonce le traité de 1937 et remet en cause les règles de navigation sur le fleuve. L’Irak répond en finançant l’opposition au régime de Téhéran. Les Kurdes d’Irak sont soutenus en retour par l’Iran[73].
23 juin : Nasser annonce la guerre d’usure. Il met en place le plan « Granit », qui doit neutraliser l’aviation israélienne et permettre la reconquête du Sinaï[75]. Israël réplique en juillet par des raids aéroportés puis des bombardements massifs sur le canal et le golfe de Suez.
17 octobre : les États-Unis et l’Union Soviétique entament des pourparlers diplomatiques pour mettre fin au conflit entre Israël et l’Égypte[78]
3 novembre : accords du Caire. À la suite des opérations de commando de groupes palestiniens du sud du Liban contre Israël, la question de la place des Palestiniens devient un sujet de division politique majeur. Nasser propose une médiation qui aboutit à l’accord du Caire. Le Liban accepte la présence armée dans les camps palestiniens et autorise les opérations de guérilla dans le sud[79].
9 décembre : plan Rogers. William P. Rogers, secrétaire d’État de Richard Nixon, présente un plan de paix en dix points : évacuation du Sinaï selon un calendrier déterminé par Israël et l’Égypte, instauration de la paix entre les deux pays, création de zones démilitarisées près des frontières[78]. Le 18 décembre, le représentant des États-Unis à l’ONU Charles Yost soumet un plan de règlement de la question cisjordanienne selon les mêmes principes. Le 22 décembre, le projet est refusé par Israël qui impulse une campagne d’opinion américaine contre le plan Rogers, qui perd l’appui de Nixon[80]. Sous l’influence de Kissinger, Nixon s’engage vers une politique de force contre l’Égypte, menée par Israël.
23 juin : les eaux du Rhin sont polluées par un insecticide à partir de Bingen, ce qui provoque la mort de 20 millions de poissons dans la traversée des Pays-Bas[90].
12-14 août : violence entre protestants et catholiques (pratiquement exclus de la vie politique) en Irlande du Nord. La multiplication des émeutes au cours de l’été amène Harold Wilson à envoyer des troupes pour assurer l’ordre public[93]. La mesure galvanise le mouvement nationaliste, divisé entre modérés et extrémistes, autour de l’IRA provisoire (Provos).
14 octobre : Olof Palme devient Premier ministre social démocrate en Suède (fin en 1976)[96]. La social-démocratie se radicalise, tant en politique intérieure (intervention plus grande de l’État dans l’économie), qu’en politique extérieure (prise de distance à l’égard des États-Unis).
22 octobre : loi simplifiant les procédures de divorce au Royaume-Uni (Divorce Reform Act, entré en vigueur le )[97].
28 octobre : discours d’investiture de Willy Brandt au Bundestag, qui propose « le changement par le rapprochement » ; début de l’« Ostpolitik » en Allemagne de l’Ouest[95].
24 novembre : création au Portugal de la Direction générale de la sécurité (D.G.S.), en remplacement du Pide[100].
30 novembre : les ministres des Affaires étrangères autrichien (Kurt Waldheim) et italien (Aldo Moro) signent l’accord de Copenhague pour régler la question de l’autonomie linguistique de la minorité germanophone du Haut-Adige[101].
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↑Pascal Bianchini, École et politique en Afrique noire : sociologie des crises et des réformes du système d'enseignement au Sénégal et au Burkina Faso (1960-2000), Karthala, , 286 p. (ISBN978-2-84586-366-8, présentation en ligne).
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