17 février : accusé d'avoir reçu des pots-de-vin d'hommes d'affaires afin qu'il leur obtienne des contrats gouvernementaux, Roch La Salle doit démissionner du cabinet Mulroney[7].
18 février : Québecor achète la majorité des actions de Donohue au coût de 20 millions de dollars[8].
19 mars : annonce qu'une rencontre constitutionnelle aura lieu au lac Meech le . Robert Bourassa veut y faire reconnaître ses cinq demandes dites minimales: la reconnaissance du Québec comme société distincte; l'obtention d'un droit de veto; le droit de regard sur la nomination des juges québécois à la Cour suprême; des pouvoirs accrus en matière d'immigration ; un encadrement du pouvoir de dépenser d'Ottawa en territoire québécois[11].
25 mars : annonce que le budget 1987-1988 sera de 30 milliards de dollars[12].
30 avril : les neuf provinces anglophones acceptent finalement les cinq conditions du Québec pour intégrer la Constitution lors de la conférence du lac Meech. C'est l'Accord du lac Meech[11].
14 mai : Pierre Trudeau se prononce contre l'Accord du lac Meech. Pour lui, les concessions au Québec sont trop importantes et mèneront à plus ou moins long terme à la sécession de la province[17].
20 mai : les centrales syndicales disent s'opposer à l'Accord du lac Meech. Pour elles, la notion de société distincte est nébuleuse et ne veut absolument rien dire[18].
3 juin : l'Accord du lac Meech est signé officiellement à Ottawa. Il reste maintenant à le faire entériner par les onze parlements du Canada[20].
5 juin : trois membres de la CSN, Arsène Henry, Gerry Thériault et Guy Boisvert, sont arrêtés pour avoir comploté dans le but de faire exploser le Manoir Richelieu. On apprendra plus tard que le délateur, Marc Boivin, était un autre conseiller de la CSN[21].
Yves Séguin devient le nouveau ministre du Revenu à Québec[24].
L'ancien premier ministre René Lévesque critique l'Accord du lac Meech qu'il trouve « flou, mou et insuffisant ». La clause de société distincte ne donne, selon lui, rien au Québec. Quant à la limitation du pouvoir de dépenser, « nous avons peut-être cédé quelque chose qui viendra restreindre notre liberté de manœuvre dans nos planifications et nos choix politiques ultérieurs ». Il énonce aussi: »On y gagne peu et on risque d'y avoir perdu dans le rapport de force»[25].
29 juillet : accusé d'avoir comploté pour faire sauter le Manoir Richelieu, Gérald Larose, chef de la CSN, affirme son innocence et déclare que la Couronne agit de concert avec la SQ pour salir la centrale syndicale[28].
lors d'une entrevue, le député péquiste Gérald Godin accuse Pierre-Marc Johnson de ne pas avoir livré la marchandise et exige sa démission[39].
les syndicalistes Arsène Henry et Gerry Thériault de la CSN écopent respectivement de 3 ans et de 2 ans moins un jour pour avoir comploté un attentat contre le Manoir Richelieu[40].
Novembre
1er novembre : la mort de l'ancien premier ministre René Lévesque crée une tristesse profonde à travers le Québec. Le , plus de 30 000 personnes défilent devant son cercueil à Montréal. Ses funérailles ont lieu le 5 à la basilique de Québec[41].
les sœurs Lévesque publient le livre Les valises rouges racontant leurs mésaventures à Rome en 1986 ainsi que leurs versions des faits. Les ventes sont décevantes[43].
5 décembre : le PQ frôle la rupture lors de son conseil national à Québec. Finalement, Gérald Godin s'excuse et Louise Harel accepte sa motion de blâme. Guy Chevrette y a été pour beaucoup dans le processus de réconciliation[49].
10 décembre : Québec fait connaître sa nouvelle politique à l'aide sociale. Les assistés sociaux seront divisés en deux catégories, les aptes et les inaptes au travail. Les aptes au travail devront participer à divers programmes pour obtenir le plein montant de leurs prestations[50].
13 décembre : Gérald Godin rend public un rapport qui démontre que le fédéral a dépensé huit fois plus que ne le permettait la loi référendaire durant la campagne de 1980, soit 17,5 millions de dollars[51].
20 décembre : Jacques Parizeau annonce sa candidature à la chefferie du PQ. S'il en devient le chef, dit-il, le parti redeviendra souverainiste comme avant[52].
↑J.-Jacques Samson, « Bourassa a cédé aux pressions (Johnson) », Le Soleil, , A-4
↑J.-Jacques Samson. Commission parlementaire sur l'entente du lac Meech. Trois experts soumettent leur analyse. Le Soleil. 14 mai 1987. p. A-5
↑Michel Vastel. Lucien Bouchard en attendant la suite…. Lanctôt. 1996. p. 132
↑André Bellemare. Audiences sur l'entente constitutionnelle du lac Meech. La FTQ et Alliance-Québec veulent toutes deux de meilleures garanties. Le Soleil. 21 mai 1987. p. A-7
↑Rollande Parent. Le livre des soeurs Lévesque prolonge la thèse de « l'hallucinante machination ». La Presse. 12 novembre 1987. p. A-5
↑Gilbert Brunet. Guy Chevrette devient chef de l'Opposition. La Presse. 12 novembre 1987. p. A-1
↑Isabelle Paré. Lord Dorchester cèdrera la voie à René Lévesque. Le Devoir. 17 novembre 1987. p. 1
↑Mario Fontaine. Parizeau redevient membre du PQ. Mais il entend jauger la taille des troupes avant d'être candidat. La Presse. 19 novembre 1987. p.A-1
↑Denis Lessard. Le député de Gouin claque la porte. Il refuse de cautionner une « radicalisation » du parti. La Presse. 19 novembre 1987. p. A-1
↑Suzanne Colpron et Germain Tardif. Allan Gossett accusé d'homicide involontaire. La Presse. 21 novembre 1987. p. A-1
↑Gilbert Brunet. L'aide sociale se limitera à trois catégories de Québécois. Les « véritables inaptes au travail » verront leurs prestations augmenter. La Presse. 11 décembre 1987. p. A-1
↑Norman Delisle, « Pendant la campagne référendaire, Ottawa a dépensé $17.5 millions en publicité: La loi électorale limitait les dépenses à $2 722 257 pour chacun des camps », La Presse, , B-1