Le 1er régiment d'automitrailleuses (1er RAM) est une unité motorisée de la cavalerie française. Créé en 1933 sous le nom de 1er groupe d'automitrailleuses, le 1er RAM prend son nom définitif au début de la Seconde Guerre mondiale et disparait à la fin de la bataille de France.
Historique
1er groupe d'automitrailleuse
Le 1er GAM est créé le par réunion de deux escadrons d'automitrailleuses de cavalerie : le 4e et le 11e EAMC[1]. En garnison à Orléans, il est le régiment d'automitrailleuses de la 1re division de cavalerie[2].
En octobre 1938, le 1er GAM quitte Orléans pour rejoindre Troyes. Il est en effet envisagé de transformer la 1re division de cavalerie en division légère mécanique, le 1er GAM devenant un régiment de combat sous le nom de 1er régiment de cuirassiers[7].
Illustrations de quelques automitrailleuses en service au 1er GAM.
AMR P28.
AMR 33.
Mobilisation
En septembre 1939, le 1er groupe d'automitrailleuses est mobilisé et prend le nom 1er RAM de . Il est formé de deux groupes d'escadrons[8] :
1er groupe d'escadrons - chef d'escadron Balny d'Avricourt
2e escadron moto : 52 motos - capitaine de Laporte
5e escadron moto : 52 motos - lieutenant Millot
2e groupe d'escadrons - chef d'escadron de Gasquet
3e escadron d'automitrailleuses de reconnaissance (AMR) : 22 Hotchkiss H35 - capitaine d’Épenoux
4e escadron d'automitrailleuses de combat (AMC) : 13 Hotchkiss H35 - capitaine Jouiton
6e escadron d'automitrailleuses de reconnaissance : 21 AMR 35 - capitaine de Beaufort puis Bauchet
Escadron hors-rang - capitaine Aubiban
Le 1er groupe d'escadrons est partiellement mobilisé à Troyes par le centre mobilisateur de cavalerie no 8 et le 2e partiellement mobilisé à Angers par le centre mobilisateur de cavalerie no 9[8],[6].
Illustrations de quelques blindés en service au 1er RAM.
Hotchkiss H35.
AMR 35.
AMD 35 Panhard.
Réorganisations
En décembre 1939, le 6e escadron AMR passe au 5e régiment de dragons portés[10]. Les 3e et 4e échangent leur désignations et une partie de leurs chars H35 : le 3e devient escadron AMC, doté de 14 H35, et le 4e devient escadron AMR, doté de 21 H35[8].
Le , le 4e escadron AMR devient 5e escadron AMR et le 5e escadron moto 4e escadron moto. En février 1940, le 5e escadron AMR passe au 11e régiment de dragons portés. La 1re division de cavalerie devient au même moment la 1re division légère (puis 1re division légère de cavalerie en mars)[8].
Au début de la bataille de France, le 1er RAM a donc l'organisation suivante[8] :
1er groupe d'escadrons (découverte et motocyclistes) - chef d'escadron d'Astorg
2e escadron moto : 50 motos - capitaine de Verdelon
2e groupe d'escadrons (combat et motocyclistes) - chef d'escadron de Gasquet
3e escadron AMR : 14 Hotchkiss H35 - capitaine d’Épenoux
4e escadron moto : 50 motos - capitaine de Vibraye
Escadron hors-rang - capitaine Aubiban
Campagne de mai 1940
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Reconstitution
Le 1er RAM est reconstitué début juin 1940 avec deux escadrons et cinq AMD 35 Panhard lorsque les restes de la 1re DLC sont transformés en 4e division légère mécanique[11]. L'effectif est augmenté le et le régiment compte quatre escadrons[1] :
1er escadron mixte : deux pelotons AMD et deux pelotons motos - capitaine Garnier
2e escadron mixte : un peloton AMD (sur deux prévus) et deux pelotons motos - lieutenant de Champeaux
3e escadron mixte : deux pelotons AMD et deux pelotons motos - capitaine Lemaigre-Dubreuil
Escadron antichar : deux canons de 25 et quelques motos - lieutenant Grand Rive
Escadron hors-rang : peloton de commandement et services généraux
Le régiment compte treize AMD 35 Panhard mais seulement trois du modèle classique : neuf sont des automitrailleuses simplement armées de fusil-mitrailleurs faute de tourelle et une est un exemplaire unique doté d'une nouvelle tourelle conçue en deux jours par Renault et équipée d'un canon de 47 SA 35[1].
Le premier insigne du 1er GAM, fabriqué à partir de 1935 comme insigne de poitrine et peint à partir de 1936 sur les véhicules, montre un heaume de face dans un fer à cheval. Le second insigne (1937[12]) est légèrement modifié : le heaume passe de profil et le fer à cheval est ailé[2].
En 1939, un nouvel insigne est conçu pour le 1er RAM : un bouclier carré, avec un fer à cheval ailé surmonté du heaume empanaché[1].
Décorations
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↑ abcdef et gRégis Potié, « Le périple du 1er RAM reconstitué, juin 1940 », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 147, , p. 75-82
↑François Vauvillier et Christophe Aknouche, « Au 1er GAM avant-guerre, des traces de l'ex-future 3e DLM », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 139, , p. 40
↑ abcd et eFrançois Vauvillier et Olivier Voels, « L'escadron H35 du 1er RAM », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 145, .
↑Pascal Danjou, L'automitrailleuse de découverte AMD 35 Panhard 178, Éditions du Barbotin, coll. « Trackstory » (no 2), (ISBN2-9520988-1-6), p. 13 & 15
↑Jacques Belle, « De nouvelles unités mécaniques pour la Ligne Weygand », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 135, , p. 53-64
François Vauvillier, Les automitrailleuses de reconnaissance, t. 1 : L'AMR 33 Renault : ses précurseurs, ses concurrentes et ses dérivés, Histoire & Collections, coll. « Les matériels de l'armée française », (ISBN2-915239-67-3).
François Vauvillier, Les automitrailleuses de reconnaissance, t. 2 : L'AMR 35 Renault : ses concurrentes et ses dérivés, Histoire & Collections, coll. « Les matériels de l'armée française », (ISBN2-915239-70-3).