La 1re cérémonie des Magritte du cinéma, récompensant les films sortis en 2009 et 2010, s'est déroulée le au Square, à Bruxelles.
Jaco Van Dormael en était le président, et la maître de cérémonie était Helena Noguerra. Cette édition est également diffusée en direct et en clair sur BeTV.
Dès l’annonce de la première édition d’une cérémonie récompensant le cinéma belgefrancophone, une polémique est née sur l'opportunité de n'organiser un prix qu'à destination d'une des communautés linguistiques belges.
Polémique lancée par Cécile de France qui a annoncé dans la presse son intention de boycotter la cérémonie : « Je suis très fâchée. Parce que notre pays traverse une importante crise politique, que Wallons et Flamands se déchirent et que ces prix ne concernent que le seul cinéma francophone. Sur Sœur Sourire, précisément, j'ai travaillé avec Jan Decleir et d'autres comédiens néerlandophones qui méritent, eux aussi, une reconnaissance au-delà de leur seule région linguistique. Si culturellement, nous en arrivons aussi à installer des frontières entre nous, il n'y a vraiment plus rien à faire : autant se séparer. Nous n'avions pas besoin de cela pour l'instant, c'est complètement stupide. En tous cas, c'est clair : si je remporte un prix, je n'irai pas le chercher »[2].
Pourtant, si le règlement des Magritte parle bien d'éligibilité de films soutenus par la Communauté française, tous les Belges sont bel et bien éligibles, qu'ils soient wallons ou flamands. Jan Decleir a d'ailleurs remporté le Magritte du meilleur second rôle masculin pour son rôle d'épicier dans Les Barons[3].