Élection du Premier ministre par l'Assemblée nationale
Pour former un gouvernement, le chef du parti arrivé en tête lors des élections peut se présenter comme candidat au poste de Premier ministre à l'Assemblée nationale thaïlandaise. Les candidats peuvent ne pas nécessairement être chefs de leurs partis respectifs. D'autres partis peuvent aussi présenter leurs propres candidats.
Pour la 25e législature, l'élection (ou la confirmation) du Premier ministre se tient le . Depuis l'entrée en vigueur de la Constitution de 2017, cette élection se fait désormais avec les voix habituels de la Chambre des représentants mais aussi avec ceux du Sénat, composé de 250 sièges. Il faut parvenir à une majorité de 375 voix.
Deux noms sont présentés lors de la session du portant examen et approbation une personne digne d'être nommé Premier ministre, conformément à l'article 272 de la Constitution du Royaume de Thaïlande (thaï : พิจารณาให้ความเห็นชอบบุคคลซึ่งสมควรได้รับแต่งตั้งเป็นนายกรัฐมนตรี ตามมาตรา ๒๗๒ ของรัฐธรรมนูญแห่งราชอาณาจักรไทย)[2] :
Thanathorn Juangroongruangkit, qui avait été élu député de liste en mars, avait été suspendu de ses fonctions sur décision de la Cour constitutionnelle, en raison d'une affaire le visant[3]. Malgré cela, et malgré une alliance entre son parti et d'autres partis également opposés au pouvoir en place et à la coalition pro-junte, il perd face à Prayut Chan-o-cha, qui obtient la confiance du Sénat (249 voix en sa faveur) ainsi que celle de la Chambre des représentants (249 voix), ce qui lui permet de bénéficier d'une majorité absolue de 500 voix[4]. Thanathorn Juangroongruangkit n'obtient que 244 voix, venant notamment du Pheu Thai, parti arrivé en tête de l'élection au niveau du suffrage populaire mais non en tête en termes de sièges obtenus à la Chambre, mais aussi du Parti libéral thaï ou encore du Prachachart.
Détails du vote du 5 juin 2019 sur l'élection du Premier ministre par l'Assemblée nationale
À la suite de sa confirmation en tant que Premier ministre le 5 juin 2019, Prayut Chan-o-cha est de nouveau nommé et investi Premier ministre le 9 juin[5]. Son gouvernement est ensuite nommé et investi le lendemain[6].
Une majorité de 376 voix, comprise avec celles du Sénat (250 sièges), est requise pour élire le Premier ministre, mais aussi pour amender la Constitution (où le Sénat doit, dans ce cas, obtenir 84 voix pour, soit un tiers de celui-ci). En ce qui concerne l'adoption d'un projet de loi, d'un vote sur le budget ou encore sur une motion de défiance, 251 voix sont requises.
Au 20 mars 2023, date à laquelle la législature est dissoute, 223 députés soutenaient le gouvernement, et 187 députés s'opposaient à celui-ci. Sur un total de 500 sièges, 410 sont occupés et 90 sont vacantes.
Parti de la Réforme du Peuple (abrégé officiellement en anglais PPR ; thaï : ประชาชนปฎิรูป). Créé le , le parti obtient 1 seul siège de liste, celui du chef du parti, Paiboon Nititawan(th), lors de l'élection législative du 24 mars 2019. Le de la même année, il soumet une demande de dissolution de son parti à la Commission électorale[7]. Il annonce ensuite adhérer au Palang Pracharat le [8]. Prenant acte de la décision le [9], la Commission électorale dissous officiellement le parti le [10].
Parti du Nouvel Avenir (officiellement en anglais Future Forward). Créé le , le parti obtient 80 sièges (31 en circonscription, 50 en liste proportionnel) lors de l'élection législative du , mais aussi 1 siège supplémentaire lors d'une élection partielle le , devenant ainsi la troisième force politique du pays. Lors de l'élection du Premier ministre par les deux chambres le , Thanathorn Juangroongruangkit, chef et député de liste du parti, avait été suspendu de ses fonctions par la Cour constitutionnelle en raison d'une affaire le visant[3]. Il sera ensuite déchu de son mandat en novembre de la même année[11]. 4 députés sont ensuite exclus du parti le [12],[13] : pour rester parlementaire, ils adhèrent respectivement au parti du Pouvoir local thaï, au Palang Pracharat et à la Fierté thaïe, réduisant ainsi le nombre de sièges du Nouvel Avenir à 76. Le parti est ensuite dissous par la Cour constitutionnelle le [14]. 55 députés du parti élus en 2019 rejoignent le parti Move Forward (anciennement le Ruam Pattana Chart Thai), tandis que d'autres adhèrent à la Fierté thaïe[15] ou au Développement national thaï[16].
Parti populiste (officiellement abrégé en anglais PYP ; thaï : ประชานิยม). Créé le (officiellement reconnu par la Commission électorale à partir du [17]), le parti obtient 1 seul siège, celui du chef du parti Yongyut Thepchamnong(th), lors de l'élection législative du . Le parti est ensuite dissous le sur sa demande et par la décision de la Commission électorale[18]. Il rejoint ensuite le Palang Pracharat pour rester député[19].
Parti de la Justice du Peuple thaï (officiellement en anglais Thai People Justice, abrégé officiellement TPJ ; thaï : ประชาธรรมไทย). Fondé le [20] (et reconnu officiellement par la Commission électorale le [21]), le parti n'obtient qu'un seul siège, celui du chef du parti Pichet Satirachawan(th), lors de l'élection législative du . Le parti est ensuite dissous sur sa demande et par décision de la Commission électorale le [22]. Celui-ci adhère finalement au Palang Pracharat[23].
Parti Thai Rak Tham (officiellement abrégé TT ; thaï : ไทรักธรรม). Créé le , le parti obtient 1 seul siège de liste, celui du chef du parti Peerawit Ruangluedonphak(th), lors de l'élection législative du . Le parti est ensuite dissous sur décision de la Cour constitutionnelle le [24].
Parti Ponlamuang Thai (officiellement abrégé en anglais PONT[25] ; thaï : พลเมืองไทย). Originellement créé le sous le nom du « Pouvoir citoyen thaï » (officiellement abrégé en anglais TCPP[26] ; thaï : พลังพลเมืองไทย), le changement de nom se fait le lors d'une assemblée générale. Lors de l'élection législative du 24 mars 2019, le parti remporte 1 siège de liste, celui de la première secrétaire adjointe du parti Silumpa Lertnuwat(th). Mais après son exclusion du parti le lors d'une assemblée générale, elle adhère ensuite le jour suivant à la Nation thaïe unie[27],[28]. Elle devient officiellement une députée de la Nation thaïe unie le , le Ponlamuang Thai n'a alors plus de sièges à la Chambre.
↑Appelé « Coalition d'Action pour la Thaïlande » du 25 mai 2018 au 24 avril 2022. Le changement de nom a été approuvée lors d'une assemblée générale du parti tenue à cette date.
↑Appelé « l'Opportunité thaïe » du 2 octobre 2022 au 22 janvier 2023.
↑Appelé le « Pouvoir de la Nation thaïe » du 4 avril 2018 au 1er août 2022. Le changement du nom du parti s'est effectué à cette date lors d'une assemblée générale.