Dans le cadre de la campagne d'Italie, il est embarqué à Arzew à partir du , il débarque à Naples et Brindisi le . Il combat sur le sol italien au sein du corps expéditionnaire français et s’illustre au Belvédère, dans la plaine de San-Elia à Cassino. En , à la bataille du Garigliano, il participe à cette importante victoire qui ouvre au C.E.F., et aux alliés, la route de Rome et de Sienne. Castelfore, Esperia, Pico, Radicof sont autant de victoire au crédit du 7e RCA. Regroupé à Tarente le , affecté à l’Armée B du général de Lattre de Tassigny il embarque le pour la France.
Lors de la campagne d'Allemagne, le après la rupture de la ligne Siegfried le 7e RCA entre en Allemagne, s’empare de Spire, traverse le Wurtemberg, combat à Rastat et Stuttgart le . Il participe ensuite à l’occupation de l’Allemagne de à ; d’abord à Herrenberg en 1945 puis en Rhénanie à Alzey et Dalsheim en . Le deux escadrons sont détachés à Berlin. Le 7e régiment de Chasseurs d’Afrique est dissous à Berlin le .
Pertes
Le total des pertes subies par le 7e régiment de chasseurs d'Afrique entre 1943 et 1945 est de 105 hommes tués (90 Européens et 15 Maghrébins) soit, ramené aux effectifs moyens du régiment d'environ un millier d'hommes, un taux de tués supérieur à 10 %[1]:
Le régiment est reconstitué le 1er août 1948. C'est un régiment de chasseurs de chars affecté à la 3e DI puis au 3e CA en février 1957. Ses garnisons successives seront Priasens (août 1948), Trèves (octobre 1948), Coblence (août 1951, Marburg (octobre 1955), puis Friedrichshafen en novembre 1956[2].
En février 1960 il est affecté à la 13e Brigade Mécanisée de Constance et devient alors le 7e régiment de chasseurs le 1er juin 1963 à Friedrichshafen[2].
Traditions
Devise
Par nous la France renaîtra
Insigne
Modèle 1943-1954 : Ecu doré à fond bleu. Au centre les symboles de l’Afrique Française du Nord française et musulmane ; étoile chérifienne, croissant, main de Fatima et coq gaulois. Le coq est rouge, le croissant et l’étoile blanc, la main de Fatma dorée. En pointe la devise Par nous la France renaîtra.
Étendard
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes [3]:
« Régiment d'élite, qui, animé de la flamme patriotique et militaire d'un chef énergique, le Lieutenant-Colonel Van Hecke, vient de faire preuve, au cours d'une bataille de 15 jours, des plus belles vertus guerrières de la jeunesse française. Engagé sans arrêt dans un détachement blindé du 12 au , de Castel-forte à San Giovanni, a constamment ouvert la voie à la Division remplissant tous les rôles, se substituant aux chars partout où ils manquaient, précédant par des détachements à pied, puis appuyant l'infanterie, combattant enfin les chars ennemis qui tentaient d'arrêter le flot de nos forces victorieuses. Après avoir concouru à la rupture de la ligne Gustav le à Castelforte, s'est lancé à la poursuite de l'ennemi, a ouvert la route d'Ausonia à Esperia, malgré ses armes anti-chars et ses engins blindés. Le , a percé la ligne Hitler sur la côte 101, grâce au -sacrifice d'une partie de ses équipages, permettant ainsi à l'infanterie de traverser la ligne des blockhaus ennemis. Du 20 au , dans la plaine au nord de la route de Pico à Pontecorvo a livré une bataille de chars victorieuse, détruisant 17 chars ennemis dont plusieurs “Panther”, ainsi que de nombreuses armes anti-chars. Le 24 au soir a attaqué seul le Colle Grande, environné de toutes parts d'armes anti-chars, et l'a occupé en attendant l'infanterie amie. A détruit au total 28 chars, en a capturé un, mis hors de combat une quinzaine de canons anti-chars et fait 127 prisonniers dont deux officiers. Insoucieux de ses pertes, a renouvelé sur la terre italienne, les prouesses légendaires de la chevalerie française. »
— 1re citation à l'ordre de l'armée du 7e RCA, décision n° 118, 3 novembre 1944, Charles de Gaulle
« Jeune et splendide Régiment dont les preuves ne sont plus à faire et qui, sous les ordres de son chef, le Colonel Van Hecke, s'est taillé une large part de gloire au cours des campagnes d'Italie et de France. Toujours sur la brèche et quelles qu'aient été ses pertes et ses difficultés en personnel et en matériel, a toujours suivi la route victorieuse de la 3e D.I.A. Puis, toujours en premier échelon, a été un des premiers à fouler le sol allemand sur la Lauter et à enfoncer la redoutable ligne Siegfried. A connu l'honneur de franchir le Rhin avec tous les premiers éléments de cette Division. En appui immédiat de l'infanterie, jouant tour à tour les rôles les plus divers, reconnaissance, accompagnement, artillerie d'assaut, chasseurs de chars, a, malgré des pertes cruelles, maintenu du Rhin au Danube, avec brio, foi et enthousiasme, son héroïque tradition. Prenant une part active aux opérations sur le Neckar et l'Enz, s'est particulièrement illustré à Eppingen, Buchelberg, Brakenheim. Sans connaître de répit et malgré un matériel à bout de souffle, a joué un rôle primordial dans la manœuvre sur Stuttgart, se distinguant tout spécialement à la prise de Neuhausen et Bad Liebenzell, le , puis le à Weil der Stadt et à Magstadt, où une partie de ses éléments a forcé audacieusement, de nuit, la ligne ennemie, semant la panique sur les arrières. Enfin, le , a contribué efficacement à la réduction des dernières résistances sur Fautostrade à Fest de Stuttgart, et a permis l'occupation de cette capitale. A, du au , détruit ou capturé un matériel important dont 5 chars, 8 canons et de nombreux véhicules, fait plus de 400 prisonniers, dont un Général de Division, un Colonel et de nombreux officiers. »
— 2e citation à l'ordre de l'armée du 7e RCA, décision n° 1215, 1er octobre 1945, Charles de Gaulle
Appréciations des généraux alliés
Jeune et splendide régiment dont les preuves ne sont plus à faire, s'est taillé une large part de gloire au cours des campagnes d'Italie et de FranceGénéral de Gaulle, 1945.
Sources et bibliographie
Anonyme - Historique du 7e régiment de chasseurs d'Afrique, 1915-1948, Paris, Chotel, s.d.
Général Andolenko, Recueil d'historique de l'arme blindée et de la cavalerie, Paris, Eurimprim, 1968.
Van Hecke (Général), Les chantiers de la jeunesse au secours de la France (1943-1945), Paris, Nouvelles Éditions Latines, 1970.
Maréchal des logis chef Robert (Claude), a participé a l'occupation en Allemagne de 1950 jusqu'à la fin de l'occupation dans le 7ème régiment de chasseur d'Afrique
Notes et références
↑Anthony Clayton (trad. de l'anglais par Paul Gaujac), Histoire de l'armée française en Afrique : 1830-1962 [« France, soldiers and Africa »], Paris, A. Michel, , 550 p. (ISBN978-2-226-06790-6, OCLC30502545), p. 342
↑ a et b« 7rcah », sur cavaliers.blindes.free.fr (consulté le )
↑ Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007