La discipline monastique fut, en effet, réformée vers 1650 dans le sens de l'étroite observance[3] ; mais après le décès de l'initiateur de cette tentative de renouveau en 1693, l'esprit du siècle des Lumières imprégna les couches de la société et pénétra jusque dans les cloîtres où s'introduisit le relâchement.
Au XVIIe siècle, les bâtiments furent reconstruits dans le style classique (voir Classicisme) comme en témoignent les parties qui ont subsisté.
Au XVIIIe siècle, les vocations religieuses se raréfiant et les abbés commendataires exigeant de plus en plus de revenus et bénéfices, l'effectif général des monastères diminua.
En 1791, lors de la Révolution française, les moines furent chassés de leur abbaye.
Architecture et description
Lors de la Révolution française le cloître ainsi que l'église abbatiale furent détruits. Trente stalles provenant de l'abbaye, datant du règne de Louis XIV, furent réemployées à l'église Saint-Jacques de Lisieux. L'abbaye bénéficie de deux inscriptions au titre des monuments historiques en 1991 et 2008[4].
Demeure des descendants de François Guizot
En 1836, les bâtiments à l'abandon furent rachetés par l'historien et homme politique François Guizot. Plusieurs fois ministre puis président du conseil, il recherchait une résidence dans sa circonscription électorale de Lisieux. Il fit restaurer les bâtiments restants et aménager autour de sa résidence un parc d'agrément.
Bâtiment agricole, construit en pans de bois, à colombages en brins de fougère sur solin de pierre, regroupant une étable, une porcherie, une charretterie et une grange à foin.
Fruitier, en brique et pierre.
Grand corps de logements, en pierre et brique, pignons en pans de bois[5].
Prix Guizot
Il existe deux prix Guizot. L'un, prix de l'Académie française, remis chaque année depuis 1994 dans le domaine de l'histoire. L'autre, créé en 1993 pour commémorer François Guizot, député du Calvados de 1830 à 1848, à l’initiative d'Anne d'Ornano, présidente du conseil général du Calvados, de François Furet, de l’Académie française et de l’Association François Guizot-Val Richer qui regroupe des descendants de l’homme d’État. Il est attribué tous les deux ans à l’auteur d’une grande œuvre d’histoire ou d’étude du monde contemporain accessible à un large public.
Jean-Baptiste de la Place 1627-, neveu de Nicolas de la Place. Il introduit la réforme de l'étroite observance le 21 octobre 1645. Il meurt en 1678, moine de Cîteaux.
François Lancelot de Jaucourt, 35e et dernier abbé du Val-Richer. Chanoine, grand archidiacre et vicaire général de Bayeux.
Notes et références
↑(la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, Vindobnoae, , 491 p. (lire en ligne), p. 9.
↑Réformes et continuité dans l'ordre de Cîteaux : de l'étroite observance à la stricte observance : actes du colloque Journées d'histoire monastique, Saint-Mihiel, 2-3 octobre 1992, Cîteaux, commentarii cistercienses, (ISBN9080041386, OCLC37263414)
↑Yannick Basse-Normandie, Emmanuel Luis, Patrick Merret et Pascal Corbierre, Pays de Cambremer, Cahiers du temps, coll. « Images du patrimoine », (ISBN978-2-35507-032-7).