Les limites communales de Abscon et celles de ses communes adjacentes.
Localisation
Située à 20 minutes de Douai, ou encore à 10 minutes de Valenciennes, Abscon possède une situation géographique privilégiée. Au contact d'une autoroute, cette ville est la dernière limite du Hainaut et touche le Douaisis. À 59 mètres d'altitude et peuplée de 4 228 habitants, la ville d'Abscon s'étend sur 727 hectares.
Cette ville, dite « en croix », est décrite suivant deux routes concourantes aux « 4 chemins » délimitant le centre-ville. Les corons, installés avec les anciennes activités minières, et les commerces s'étendent de part et d'autre de ces deux grandes rues dont une route nationale.
Communes limitrophes d'Abscon.
Géologie et relief
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Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 715 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Douai à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Au , Abscon est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle appartient à l'unité urbaine de Valenciennes (partie française)[Note 2], une agglomération internationale regroupant 56 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Somain, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[10]. Cette aire, qui regroupe 5 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (73,3 %), zones urbanisées (20,1 %), forêts (4,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,7 %), mines, décharges et chantiers (0,4 %)[13]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Voies de communication et transports
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La commune était desservie par les transports en commun ferroviaire à la gare d'Abscon.
La commune est desservie par la ligne 111 du réseau Transvilles et par la ligne 811 du réseau interurbain Arc en Ciel 3.
Toponymie
Absconium, cartulaire de Marchiennes, 1123 Absconsum, Le Glay.Camerac.Christ. p. 147. Absconditum. Asconuim, Mirœus, Op. dipl. 1. 113. Ascons, Jean Froissart, Liv.1 ch. 113[14].
Histoire
Il y a 40 millions d'années, une mer intérieure recouvrait Abscon et ses environs ce qui rend son sous-sol calcaire.
Antiquité
À l'époque romaine, le lieu est entouré d'une immense forêt. Quand les Romains envahissent la région, ils s'installent dans les anciennes demeures abandonnées par les gaulois. Ils remarquent qu'ils sont bien protégés par les bois environnants et appellent le lieu Abscondinium, Absconditum signifiant « caché ». Des fouilles archéologiques ont d'ailleurs permis de découvrir un temple druidique et des sépultures gauloises. Au fil des âges, le mot se métamorphose et devient Abconium en 1103, Abscons en 1349, Abescon en 1700 et enfin Abscon.
Le village est évangélisé au IIIe siècle par saint Piat, époque à laquelle Rome envoie des apôtres dans les Gaules : ceux-ci fondent de nombreux monastères où les religieux travaillent à l'évangélisation.
Moyen Âge
Vers 630, Adalbaud, comte de Douai, fonde l'abbaye de Marchiennes. Quand il meurt assassiné, sa femme qui ne se remarie pas, se réfugie au monastère de Marchiennes. Devenue sainte Rictrude, elle lègue tous ses biens (dont Abscon et les terres qui l'entourent) à ladite abbaye. Abscon en porte d'ailleurs les armoiries. À noter que la statue de sainte Rictrude se trouve à l'église de Marchiennes.
Le village était soumis à l'abbaye de Marchiennes qui prétendait le posséder en vertu du testament de sainte Rictude[15].
Au XIe siècle, Abscon est érigé en paroisse. L'église est dédiée à Saint Brice qui en est toujours le patron. Un siècle plus tard, le village compte environ 80 habitants. Froissart raconte qu'en 1340, pendant la Guerre de Cent Ans, les Douaisiens, alliés des Français incendient une moitié d'Abscon dont les habitants leurs étaient hostiles mais après leur départ la garnison de Bouchain vint en représailles incendier l'autre partie[15].
De Charles Quint à la Révolution française
Située dans une zone frontière, Abscon est plusieurs fois incendié en raison de guerres fréquentes. Pendant 80 ans, le village est occupé par les troupes de Charles Quint.
Au XVIe siècle, Abscon prend de l'importance comme groupement rural : en 1553, on recense 180 habitants (pour 36 foyers) principalement groupés autour de l'église et le long de la voie axiale menant à Mastaing et Marquette. À l'aube de la Révolution, la population a pratiquement doublé.
Le , la paroisse d'Abscon qui devient une commune, passe de la prévôté de Bouchain au district de Valenciennes.
Le 5e régiment de hussards appartenait à l'armée du Nord, commandée par le général Pichegru. Le 5e Hussards bouscule un régiment de dragonshessois, dans les opérations du 18 et à Abscon, capturent le colonel, de nombreux officiers et 120 dragons montés.
En 1830, la mise en service de la fosse Saint-Mark puis en 1856 celle de Casimir-Perier provoquent un important accroissement de la population et modifient la physionomie du village, notamment par la construction des premiers corons. La présence conjuguée de la houille, de la chaux et de la Grande route amènent en 1833, l'implantation d'une sucrerie. Reprise par M. Delloye en 1913, celle-ci ferme ses portes en 1963. En 1841, la commune est reliée au chemin de fer du Nord de Somain. En 1854, une verrerie, s'implante également à proximité de la Fosse Saint-Marck et fonctionne jusqu'à l'aube de la Première Guerre mondiale. En parallèle, des carrières souterraines y ont été creusées pour exploiter la craie[16].
Enfin, en 1886, on inaugure la mairie.
XXe siècle
En , les Allemands installent un champ d'aviation à l'emplacement actuel de la Cité du 11-Novembre et de la Résidence du Château d'eau. Le , Abscon est libéré par les troupes canadiennes. Les années 1920 voient la reconstruction et l'arrivée massive des émigrés polonais venus remplacer la main-d'œuvre minière disparue lors de la Grande Guerre. Le village poursuit son extension par la construction de la Cité du Chaufour.
La Fosse de la Pensée est abandonnée en 1928 et sert de retour d'air à sa voisine la Fosse Casimir-Périer, avant de disparaître et d'être remblayée en 1950.
À partir de 1956, le programme d'amélioration de l'habitat se traduit par la construction d'écoles, de nouveaux lotissements et d'un château d'eau. Fin 1968, la Fosse Saint-Marck est à son tour fermée.
Après une période de déclin industriel qui dure près de 15 ans, Abscon s'agrandit et s'embellit. L'ancienne église bâtie en 1892 et fermée au culte en à cause d'affaissements miniers, est remplacée par un nouvel édifice inauguré en 1981. La rénovation se poursuit en par l'ouverture d'un nouveau centre administratif puis par l'agrandissement des groupes scolaires, la construction d'une salle de sports, d'une nouvelle gendarmerie, de la Cité des Aulnes, la Cité des Sycomores, la Cité des Acacias…
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 dans cette commune est le suivant[17] :
Lors du premier tour des élections municipales le , 27 sièges sont à pourvoir ; on dénombre 2 925 inscrits, dont 2 366 votants (80,89 %), 27 votes blancs (1,14 %) et 1 330 suffrages exprimés (58,21 %). La liste Entente et action municipale, étiquetée divers gauche, menée par le maire sortant Patrick Kowalczyk recueille 681 voix (51,20 %) et est ainsi élue dès le premier tour avec vingt-et-un sièges. La liste divers droite Agir pour les Absconnais menée par Éric Granato obtient six sièges avec 659 voix (48,80 %)[19].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32].
En 2021, la commune comptait 4 203 habitants[Note 5], en évolution de −5,04 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,6 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 093 hommes pour 2 283 femmes, soit un taux de 52,17 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[35]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,4
5,0
75-89 ans
9,4
17,2
60-74 ans
19,3
18,6
45-59 ans
17,9
19,0
30-44 ans
19,1
17,0
15-29 ans
15,0
22,7
0-14 ans
17,9
Pyramide des âges du département du Nord en 2021 en pourcentage[36]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,3
75-89 ans
8,1
14,8
60-74 ans
16,2
19,1
45-59 ans
18,4
19,5
30-44 ans
18,7
20,7
15-29 ans
19,1
20,2
0-14 ans
18
Santé
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Enseignement
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↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l'agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Valenciennes (partie française) comprend une ville-centre et 55 communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Page 395- Statistique archéologique du Département du Nord - seconde partie- 1867- Librairie Quarré et Leleu à Lille, A. Durand 7 rue Cujas à Paris - archive du Harvard Collège Library - numérisé par Google Books
↑Jé. L., « Abscon : l’ancien maire Jeanne Lécu est décédée », La Voix du Nord, : « Ce vendredi, Jeanne Lécu est décédée à l’âge de 95 ans à la résidence Denis-Lemettre, à Rœulx. Cette enseignante de profession fut maire d’Abscon de 1981 à 2000. [...] Entrée au conseil municipal en 1977 et le 4 octobre 1981, elle succède à la tête de la mairie à Raymond Bey, décédé trois mois plus tôt. Réélue en 1983, 1989 et 1995. »
↑Bernard Défontaine, « Abscon : Gilbert Défossé rend à 84 ans son écharpe de maire », La Voix du Nord, : « Il avait entamé sur le tard une carrière d’élu municipal. Gilbert Défossé, maire d’Abscon depuis 2008, vient de démissionner. Patrick Kowalczyk, premier adjoint, est candidat à sa succession. Le conseil municipal est convoqué le 3 janvier. »
↑Annuaire général du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers, Firmin-Didot frères (Paris), (lire en ligne).