Un deuil national de trois jours est décrété[4]. Des manifestations contre le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan sont organisées dans plusieurs villes notamment à Izmir[5],[6]. Deux jours après l'accident, quatre syndicats professionnels appellent à la grève[7].
La mine appartient au groupe minier Soma Kömür İşletmeleri A.Ş[8],[2].
Accident
Le , près de 800 mineurs sont au travail quand un incendie se déclare dans un des puits, les prenant au piège dans les galeries. Celui-ci s'étend rapidement et de nombreux mineurs succombent rapidement aux flammes et aux émanations toxiques de monoxyde de carbone[9].
Procès
Le s'ouvre le procès de la catastrophe à 50 km des lieux du drame, dans le petit tribunal d'Akhisar[10]. Trente-sept personnes sont jugées[9].
Le , l'ancien PDG Can Gürkan est condamné à quinze ans de prison pour avoir négligé la sécurité des mineurs au profit de la rentabilité de la mine. Le directeur général, Ramazan Doğru, et le directeur technique, Ismail Adali, reçoivent des peines de vingt-deux ans et six mois tandis que le directeur des opérations, Akın Çelik, et le responsable technique, Ertan Ersoy, sont eux condamnés à dix-huit ans et neuf mois de prison[9]. Can Gürkan a été libéré en avril 2020 avec une interdiction de sortie du territoire grâce à une amnistie dans le cadre de la pandémie de Covid-19[11].
↑(tr) « Milli Yas İlanı », Türkiye Cumhuriyeti Başbakanlık, (consulté le )
↑« Turquie : le bilan de la catastrophe minière s'alourdit à 282 morts », Le Monde, (consulté le ) : « A Izmir, métropole égéenne située à une centaine de kilomètres à l'ouest de Soma, la police est intervenue en tirant des gaz lacrymogènes pour disperser une foule de 20 000 manifestants qui dénonçaient la négligence du gouvernement, a rapporté l'agence de presse Dogan. »
↑« La tragédie minière en Turquie ravive la colère contre le régime d’Erdogan », (consulté le ) : « Des manifestations ont été organisées dans plusieurs autres villes alors que la colère gronde contre le pouvoir turc déjà confronté à une fronde sans précédent au printemps dernier. Quatre syndicats ont décrété pour jeudi une journée de grève dans le pays en hommage aux mineurs tués dans le drame dans la mine de charbon de Soma, à une centaine de kilomètres au nord-est d’Izmir. »