Phrases R : R22 : Nocif en cas d’ingestion. R41 : Risque de lésions oculaires graves.
Phrases S : S22 : Ne pas respirer les poussières. S24 : Éviter le contact avec la peau. S26 : En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l’eau et consulter un spécialiste. S39 : Porter un appareil de protection des yeux/du visage.
Les propriétés médicales de l'acide salicylique sont connues depuis longtemps, surtout pour son action contre la fièvre. On l'extrayait principalement du saule, salix en latin dont il tire son nom. Dans la lutte contre la fièvre, il est désormais supplanté par d'autres médicaments plus efficaces comme l'aspirine (qui en est un dérivé), ou le paracétamol.
Il n'est désormais plus utilisé pour son action apaisante (antalgique) et on le retrouve dans de nombreux produits en dermatologie en complément d'un autre principe actif. Il est par exemple utilisé dans le traitement de l'acné, des verrues ou de l'hyperhidrose.
Vapeurs irritantes pour les muqueuses oculaires et respiratoires. Produit inflammable.
L'acide salicylique est également suspecté d'être reprotoxique[10].
Implication dans la résistance systémique acquise
L’accumulation d’acide salicylique, produit à la suite de la reconnaissance de pathogènes, est nécessaire à l’activation de la résistance systémique acquise[11]. Par conséquent, la biosynthèse d’acide salicylique va augmenter lorsque la plante reconnaît un pathogène viral ou non-viral. Cette accumulation va stimuler une résistance contre la réplication virale et sa propagation intracellulaire. Grâce à cette résistance, l’infection aura moins de risque de devenir systémique. Et pourtant, certains virus (par exemple : le virus de la mosaïque du tabac) vont stimuler la biosynthèse d’acide salicylique dans l'hôte. Ce phénomène suggère que l’acide salicylique va modérer la réplication virale et par conséquent, empêcher la nécrose et d’autres symptômes exacerbés chez la plante. Via la nécrose, les particules virales vont être inactivées dans le tissu nécrosé et le virus ne pourra pas se propager dans la plante. En d’autres mots, le virus va promouvoir la synthèse d’acide salicylique afin de ralentir sa réplication. En ralentissant sa réplication, les symptômes de la plante seront modérés et le virus pourra mieux se propager et se répliquer[12].
↑ abc et d(en) Mary R. Thomas, Kirk-Othmer encyclopedia of chemical technology 4th ed. : Salicylic acid and related compounds, vol. 21, John Wiley & Sons.
↑(en) Carl L. Yaws, Handbook of Thermodynamic Diagrams, vol. 2, Huston, Texas, Gulf Pub. Co., (ISBN0-88415-858-6)
↑ ab et c« Salicylic acid », sur www.reciprocalnet.org (consulté le )
↑« Acide salicylique » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail)
↑(en) J. Ryals, K. A. Lawton, T. P. Delaney et L. Friedrich, « Signal transduction in systemic acquired resistance », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 92, no 10, , p. 4202–4205 (ISSN0027-8424 et 1091-6490, PMID11607545, DOI10.1073/pnas.92.10.4202, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Alex M Murphy, Tao Zhou et John P Carr, « An update on salicylic acid biosynthesis, its induction and potential exploitation by plant viruses », Current Opinion in Virology, vol. 42, , p. 8–17 (ISSN1879-6257, DOI10.1016/j.coviro.2020.02.008, lire en ligne, consulté le )