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Affaire Joël Le Scouarnec
Palais de Justice de La Rochelle.
Fait reproché
Accusation de viol et d'agression sexuelle sur plusieurs personnes dont un certain nombre d'enfants
L'affaire Joël Le Scouarnec, aussi connue sous le nom d'affaire du chirurgien de Jonzac, concerne un chirurgien né à Paris en 1950, Joël Le Scouarnec, accusé par plusieurs centaines de personnes d'agression sexuelle et d'actes à caractère pédocriminel. Le déroulement des faits s'étendrait sur plusieurs années et plusieurs villes.
Il est condamné à 15 ans de réclusion criminelle en 2020 pour des faits de viols ou d’atteintes sexuelles sur quatre mineures et fait appel. Il est aussi accusé dans un second volet pour viols et agressions sexuelles sur 312 victimes potentielles.
Spécialiste en chirurgie digestive, il exerce dans divers établissements hospitaliers. Tout d'abord à Loches, en Indre-et-Loire, puis dans deux villes situées dans le Morbihan : Vannes entre 1994 et 2003 et Lorient, entre 2003 et 2005, ensuite à Quimperlé, entre 2005 et 2008 et enfin Jonzac, jusqu'en 2017 où il prendra sa retraite. Il effectue, en plus, de nombreux remplacements de quelques jours à Ancenis, Flers et Le Bailleul[5].
Avant l'affaire, Joël Le Scouarnec a été condamné, en par le tribunal correctionnel de Vannes, à quatre mois de prison avec sursis pour possession d'images pédopornographiques. C'est à ce moment qu'il quitte Lorient pour Quimperlé et réussit à s'inscrire à l'Ordre des médecins en dissimulant sa condamnation[6].
Accusations de viols et d’agressions sexuelles sur quatre mineures
Dans le cadre d'une autre affaire qui précède l'affaire de 2019, le chirurgien a été renvoyé devant la cour d'assises de Charente-Maritime, à Saintes, afin d'être jugé entre le et le , pour une affaire de viol par personne ayant autorité, agressions sexuelles et exhibition sexuelle sur quatre victimes mineures[7],[8]. Dans l'attente de ce procès, l'homme est placé en détention provisoire dans la maison d'arrêt de Saintes en [9]. Le , il est condamné à 15 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Charente-Maritime[10]. Il est reconnu coupable d’atteintes sexuelles sur une de ses nièces et une jeune patiente dans les années 1990, ainsi que des faits de viols sur une autre nièce, et sur sa voisine à Jonzac. Il fait appel[11], mais se désiste un an plus tard.
Accusations de viols et agressions sexuelles sur 312 personnes
Historique des faits présumés
L'affaire débute avec les déclarations d'une petite fille de six ans domiciliée à Jonzac. Celle-ci déclare à ses parents, en , que son voisin, alors médecin et âgé de 66 ans, s'était exhibé devant elle avant de lui faire subir des agressions sexuelles[12].
Enquête judiciaire
Durant l'enquête, des perquisitions sont effectuées au domicile de Joël Le Scouarnec. Les policiers retrouvent des journaux intimes se présentant sous la forme de carnets portant des annotations dont certaines remonteraient aux années 1980[13],[14].
Ces documents permettent d'identifier le nom de deux cents enfants accompagnés de détails compromettants. Son avocat explique aux enquêteurs qu'il s'agirait de simples fantasmes. Durant la perquisition, les gendarmes découvrent le même jour d'autres objets compromettants pour l'homme mis en cause dont des perruques et des objets sexuels cachés sous le parquet.
Grâce aux indications fournies par les carnets intimes, les gendarmes parviennent à entrer en contact avec d'anciennes victimes présumées du chirurgien. Depuis la Charente-Maritime, les enquêteurs continuent leurs investigations jusque dans le Morbihan, où la plupart des faits délictueux et criminels supposés et imputés à Joël Le Scouarnec semblent avoir été commis[15].
Fin avril 2024, l'instruction du dossier est close[16]. 312 victimes ont été identifiées, dont 19 écartées en raison de la prescription. L'ampleur du dossier est qualifiée d'exceptionnelle par la presse.
En septembre 2024, Joël Le Scouarnec est renvoyé devant la Cour Criminelle du Morbihan[17], et son procès devrait débuter en février 2025[18].
↑Ronan Folgoas, Louise Colcombet et Vincent Gautronneau, « Le Scouarnec, secrets de famille », Le Parisien Dimanche, no 23458 bis, , p. 12-14 (lire en ligne)
↑« Affaire Le Scouarnec : l’ex-chirurgien pédophile sera jugé en 2025 devant la cour criminelle du Morbihan », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑« Affaire Joël Le Scouarnec : un procès à 3 millions d’euros », Ouest-France.fr, (lire en ligne, consulté le )