L'agrégation externe est ouverte aux résidents français ou européens, titulaires d'un niveau bac + 5. Elle se décline en deux options (l'option Physique appliquée n'existe plus depuis 2012) :
L'agrégation de physique-chimie existe dans deux options actuellement. La différence entre les deux est le poids respectif accordé à cette option et à la contre-option. Dans le cas de l'option physique, la contre-option est la chimie ; dans le cas de l'option chimie, la contre-option est la physique. Les épreuves et les coefficients suivent alors la même structure générale :
Pour les épreuves d'admission, les candidats disposent d'une bibliothèque et peuvent y faire intégrer leurs propres références si elles sont autorisées et si elles restent disponibles pendant la session entière afin que l'ensemble des candidats disposent des mêmes ressources bibliographiques.
Le jury est composé d'enseignants-chercheurs (professeurs des universités et maîtres de conférences), de professeurs de classes préparatoires et d'inspecteurs (inspecteurs pédagogiques régionaux et inspecteurs généraux).
Nombre de places par session (agrégation externe)
Le nombre de places ouvertes au concours par session est variable et fixé par un arrêté publié en général en décembre de l'année précédant le concours.
Nombre de places ouvertes (1990-1999)
Année
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
Chimie
87
87
87
87
87
87
87
83
60
60
Physique
248
248
247
247
247
239
239
197
157
154
Nombre de places ouvertes (2000-2009)
Année
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
Chimie
58
60
65
72
65
72
54
54
45
45
Physique
150
155
166
185
162
180
135
135
112
112
Nombre de places ouvertes (2010-2019)
Année
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
Chimie
40
30
30
30
30
36
40
35
29
38
Physique
102
75
75
75
75
89
92
87
72
78
Nombre de places ouvertes (2020-2029)
Année
2020
2021
2022
2023
2024
2025
2026
2027
2028
2029
Chimie
38
38
38
41
53
62
À venir
Physique
78
78
78
90
88
90
À venir
Spécificités de l'option Chimie
Le sujet de la leçon de chimie est imposé par le jury, il est constitué d'un thème, d'un sujet et d'un élément imposé devant être traité de manière substantielle pendant la leçon. Le niveau de la leçon de chimie est cependant laissé libre (entre la L1 et la L3). Le niveau de la leçon de physique est imposé par le jury (niveau cycle terminal de l'enseignement secondaire, ou deux premières années de l'enseignement supérieur). Le montage est constitué d'un sujet imposé et d'un protocole imposé par le jury, souvent décorrélé du sujet.
Pour ces trois épreuves, le candidat a 4 heures de préparation aidé par une bibliothèque d'ouvrages de référence, il expose ensuite pendant 40 minutes sa leçon puis est interrogé par le jury pendant 40 minutes. L'épreuve de montage est présentée pendant 1h20 au maximum tout en étant interrogé par le jury. À la fin de la leçon de physique, le jury pose une question au candidat, ayant trait aux valeurs de la république dans le cadre de l'enseignement (la question de laïcité). Une discussion s'ensuit. Il est tenu compte de la réponse à la question et de la discussion dans la note finale décernée par le jury.
Pour ces trois épreuves le candidat a 4 heures de préparation, il expose ensuite pendant 50 minutes sa leçon (40 minutes pour le montage) puis est interrogé pendant 20 minutes par le jury. À partir de la session 2011, l'épreuve « agir en fonctionnaire de l'État et de manière éthique et responsable » a été intégrée à l'épreuve de chimie pour 25 % de la note. 15 points sont consacrés à la leçon et 5 à l'entretien « agir en fonctionnaire de l'État ». Cette épreuve a donc un coefficient 1 et la leçon de chimie un coefficient 3.
L'épreuve « agir en fonctionnaire de l'État » se déroule en 10 min de présentation du candidat sur une activité pédagogique issue de la leçon qui vient d'être traitée. Puis le jury pose des questions sur la sécurité de l'activité expérimentale réalisée par le candidat, sur le règlement des établissements de l'éducation nationale, etc. Autant la partie « leçon » de l'épreuve se fonde sur les connaissances du savoir établi par la communauté des chimistes, autant la partie « agir en fonctionnaire de l'État » s'appuie sur le point de vue (éthique ou pédagogique) des membres du jury, mis à part les textes réglementaires pour lesquels il existe une référence.
Déroulement des épreuves : le concours est composé de trois épreuves écrites d'admissibilité :
la composition de physique (5 heures, coefficient 2) ;
la composition d'électronique, électrotechnique et automatique (5 heures, coefficient 2) ;
le problème d'électronique électrotechnique et automatique (6 heures, coefficient 2).
L'épreuve d'admission est constituée de trois épreuves orales : Le candidat devra soutenir une leçon de physique (coefficient 3), une leçon d'électronique ou d'électrotechnique (coefficient 4) et un montage d'électronique ou électrotechnique (coefficient 3). Pour la leçon de spécialité et le montage : le candidat ayant eu une leçon d'électronique aura forcément un montage en électrotechnique et vice versa.
Le sujet et le niveau de la leçon sont imposés. Le montage est tiré au sort parmi les sujets proposés. Le niveau est libre.
Pour ces trois épreuves le candidat a 4 heures de préparation, il expose ensuite pendant 50 minutes sa leçon ou son montage puis est interrogé par le jury en ce qui concerne la leçon. Le candidat dispose d'une bibliothèque et ces épreuves orales se déroulent à l'École normale supérieure de Cachan au département EEA (Cachan).
Le jury : il est composé de professeurs des universités, de maîtres de conférences, de professeurs de classes préparatoires.
Cette option du concours de l'agrégation n'a pas été ouverte en 2012.
Nombre de places au concours de la session 2012 : 0
Nombre de places au concours de la session 2011 : 12
Nombre de places au concours de la session 2010 : 16
Nombre de places au concours de la session 2009 : 16
L'agrégation interne
Les textes de ce concours sont résumés dans les rapports du jury[1].
Option Physique-Chimie
Épreuves écrites
Déroulement des épreuves : le concours est composé de deux épreuves écrites d'admissibilité :
la composition de physique (5 heures) (coef 1);
la composition de chimie (5 heures) (coef 1).
Épreuves orales
L'épreuve d'admission est constituée de deux épreuves orales :
Jusqu'à la session 2012
Jusqu'à la session 2012, le candidat devait présenter une leçon de physique ou de chimie suivie de questions du jury et un montage de chimie ou de physique incluant des questions du jury.
Le sujet et le niveau de la leçon sont imposés.
Le montage est à choisir parmi deux sujets proposés. Le niveau est libre.
Pour l'épreuve de leçon, le candidat a 4 heures de préparation, il expose ensuite pendant 50 minutes sa leçon puis est interrogé par le jury. Cette interrogation supposée durer 30 min se limite dans les faits à 20 min, le jury se laissant 10 min pour délibérer, et ce temps est pris sur la durée de l'épreuve.
Le candidat dispose d'une bibliothèque et peut utiliser ses propres références si elles sont autorisées.
Pour l'épreuve de montage, le candidat dispose également de 4 heures de préparation. Il présente ensuite quelques expériences (souvent trois) au jury qui en débat en temps réel. L'ensemble de cet exercice dure 1 h 20.
Dans les deux cas, l'épreuve est publique. Le jury limite généralement le nombre de personnes pouvant assister à l'épreuve (par exemple à cinq personnes). Celles-ci entrent en même temps que le jury et sortent en même temps que les candidats, le jury restant dans la salle pour délibérer.
À partir de la session 2013
L'épreuve de montage (coef 1) est conservée comme décrite ci-dessus, mais l'épreuve de leçon est remplacée, par l'arrêté du , par une épreuve (coef 1) plus professionnelle décrite ainsi[2] :
«
Exposé consistant en une présentation d'un concept et son exploitation pédagogique. Cette épreuve s'appuie sur les contenus d'enseignement à tous les niveaux du collège et du lycée, classes post-baccalauréat comprises. »
Le détail de cette épreuve est donné sur le site officiel de l'agrégation interne[3] :
«
Structure de l’épreuve : l’épreuve est constituée d’un exposé par le candidat, d’une durée maximale de 50 minutes, suivi d’un entretien avec le jury, d’une durée maximale de 30 minutes. L’exposé du candidat comporte deux parties successives, d’importance équivalente, qui lui permettent de mettre en valeur ses compétences professionnelles :
une partie relative au concept scientifique, développée au moins en partie à un niveau post-baccalauréat ;
une partie relative à un aspect pédagogique de l’enseignement, au collège ou au lycée, de notions relatives à ce concept.
Partie relative au concept scientifique
Dans cette partie, le candidat met en valeur ses compétences disciplinaires en présentant à la fois sa vision d’ensemble du sujet et en développant un point particulier, de son choix, à un niveau post-baccalauréat. Cette présentation synthétique peut prendre la forme d’un plan séquencé, d’un schéma conceptuel, d’une carte mentale, etc. permettant de situer la thématique scientifique et d’en aborder divers aspects, du fondamental aux applications. Le candidat doit être en mesure d’apporter des éclaircissements sur l’ensemble des points abordés dans son exposé.
Partie relative à un aspect pédagogique de l’enseignement du concept
Dans cette partie, le candidat met en valeur ses compétences pédagogiques et didactiques. Il peut par exemple choisir :
de proposer et d'analyser une séquence d’enseignement ;
d’étudier l’évolution de la présentation du concept du collège au lycée ;
d’aborder la problématique de l’évaluation ;
etc.
L’ordre de présentation de ces deux parties est laissé au choix du candidat. L’illustration expérimentale est naturellement possible dans chacune des parties. L’entretien porte sur les deux parties ; il vise à la fois à compléter l’évaluation des qualités pédagogiques et didactiques, de la maîtrise des connaissances scientifiques et de la culture scientifique et technologique du candidat. »
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Préparation des candidats
Les candidats qui se présentent ont préparé le concours dans différentes conditions. Le droit du travail français permet de cumuler au plus 120 heures de droit individuel à la formation (DIF[5]). Ce volume horaire n'est pas suffisant pour préparer un tel concours et les candidats qui se préparent sérieusement se rabattent sur des préparations qui ont un coût dont ils supportent eux-mêmes une partie.
Les conditions idéales sont celles d'un congés formation[6] et d'une préparation dans un centre de préparation. Le mieux est que ce centre s'appuie sur les ressources de préparation à l'agrégation externe (laboratoires, bibliothèques, formateurs, personnel technique) comme c'est le cas par exemple à l’École normale supérieure de Lyon[7].
La préparation en plus de son emploi du temps de professeur de lycée ou collège est possible mais nécessite d'être proche d'un centre de préparation. L’entraînement aux épreuves orales nécessitant des laboratoires dûment équipés.