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Alexandre Colin

Alexandre Colin
Alexandre Colin, Autoportrait[1], Paris, musée du Louvre.
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Mouvement
Père
Pierre Marie Hubert Colin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Marie Colin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoints
Marie-Josèphe Juhel (d) (jusqu'en )
Sophie Navatel (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Parentèle
Louis Vidal (beau-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Médailles au Salon
Œuvres principales

Alexandre-Marie Colin, né à Paris le et mort dans la même ville le , est un peintre et lithographe français.

Ami intime d'Eugène Delacroix et de Richard Parkes Bonington, il appartient à l'École romantique. Il peint des tableaux d'histoire et des sujets inspirés de William Shakespeare, Byron et Victor Hugo.

Alexandre-Marie Colin est également connu comme portraitiste.

Biographie

Alexandre-Marie Colin entre le dans l'atelier du peintre Anne-Louis Girodet à l'École des beaux-arts de Paris, où il étudie jusqu'en 1817.

À partir de 1815, Eugène Delacroix, qui deviendra son ami, y fréquente l'atelier de Pierre-Narcisse Guérin. Colin débute au Salon de 1819 avec un portrait de femme, et y expose 29 œuvres jusqu'en 1868 ; il obtient une médaille de deuxième classe en 1824 et 1831, et une de première classe en 1840.

En 1821, il voyage en Normandie avec le peintre Richard Parkes Bonington, son ami et condisciple. En 1825, Bonington et Colin font un séjour de quelques mois à Londres. Ils y retrouvent tout un groupe d'artistes, en particulier Eugène Isabey, Copley Fielding et Delacroix. En retournant à Paris, ils s'arrêtent à Saint-Omer, où ils font la connaissance du peintre Hippolyte-Joseph Cuvelier (1803-1879).

Colin expose trois toiles à la Royal Academy de Londres en 1829. Il y participera à nouveau de 1849 à 1853, ainsi qu'à la British Institution en 1830, 1849 et 1851.

Comme Delacroix et d'autres artistes de son temps, il contribue à deux importantes expositions au profit des Grecs à la galerie Lebrun en 1826, y présentant trois œuvres : Le Giaour, inspiré de Byron, Épisode de la guerre actuelle en Grèce et L'Enfant grec.

De 1834 à 1838, son ami Jean-Charles Rivet (1800-1872), nommé préfet de Nîmes, lui confie la direction de l'école de dessin de la ville. Il y appelle son frère, Paul-Hubert Colin sculpteur, à la tête de l'école de sculpture et de dessin d'ornement qu'il vient de créer. Paul-Hubert sculpte le gisant qui orne le tombeau de Marie Juhel, épouse d'Alexandre et elle même peintre qui meurt à Nîmes en 1838 et repose au cimetière Saint-Baudile. Alexandre repart à Paris en 1839. Il vit avec Sophie Vidal-Navatel, dont il a un fils.

Nommé en 1849 maître de dessin de l'École polytechnique, il réalise en 1863-1865 pour l'École des portraits en médaillon de Jacques-Élie Lamblardie, Gaspard Monge, Lazare Carnot, Claude-Antoine Prieur-Duvernois, Antoine-François Fourcroy, Joseph-Louis Lagrange et Claude Louis Berthollet, ainsi que de Napoléon Ier et de Napoléon III.

Le Dictionnaire Bénézit (1949) indique les noms des nombreux acteurs qu'il représentera en pied, dans les costumes de leurs rôles, notamment Armand, Baptiste aîné, Claude-Charles Cartigny, Dabadie, Alexandre-Martial-Auguste Damas, Desmousseaux, Firmin, Fontenay, Frénoy, Grandville, Lafon, Lemonnier, Ménier, Pierre-Marie-Nicolas Michelot, Monrose, Nourit, Nourrit, Jean-Baptiste Pitrot, Charles-Gabriel Potier, Raffile, François-Joseph Talma, Thérigny, Charles-Edme Vernet, Marie-Thérèse Bourgoin, Caroline Branchu, Mademoiselle Bras, Suzanne Brocard, Madame Carmouche, Mademoiselle Clara, Anne Demerson, Eulalie Desbrosses, Catherine-Joséphine Duchesnois, Rose Dupuis, Anne Dussert, Éléonore, Caroline Grassari (en), Clara Lemonnier, Jeanne-Émilie Leverd, Mademoiselle Levesque, Mademoiselle Mante, Lucinde Paradol, Mademoiselle Pauline, Louise Pierson, Mademoiselle Prad'her et Mademoiselle Tousez.

En 1851, il est chargé de la décoration de l'église Saint-Roch à Paris. Il y réalise deux tableaux[2], Les Funérailles de saint Nicolas et Saint Nicolas apaisant la tempête.

Certaines de ses œuvres ont été reproduites par le lithographe Bernard-Romain Julien (1802-1871) dans ses cours de dessin, dont une Étude à l'Estompe[3].

Généalogie

Portrait présumé d'Alexandre Colin[réf. nécessaire].

Sa mère se nomme Adélaïde Marie Saint-Germain ; Alexandre et Hubert Colin sont donc les cousins du peintre et lithographe Prosper Saint-Germain. Ils co-signent une grande lithographie en noir et blanc sur les légendes bretonnes parue chez Coquebert à Paris.

Colin a pour grand-père maternel Charles ou Simon Challe, respectivement peintre et sculpteur ; il serait également apparenté aux peintres Drouais et Jean-Baptiste Greuze. Il compte lui-même dans sa descendance de nombreux artistes. Il eut quatre filles de son premier mariage avec Marie Josèphe Juhel (1796-1837) elle-même peintre. Elle meurt en 1837 et son tombeau au cimetière Saint-Baudile de Nîmes est l'œuvre d'Hubert Colin :

Son cousin Prosper Marie Saint-Germain est témoin au second mariage d'Alexandre à Paris en 1845 avec Sophie Vidal-Navatel sa compagne depuis 1838.

Un fils de son second mariage : Paul-Alfred Colin (né à Nîmes le , mort à Paris en 1916), peintre de marines et de paysage, professeur de dessin à l'École Polytechnique, époux de Sara (1838-1914), fille d'Achille Devéria ; leurs enfants : André Gabriel, peintre animalier et graveur, élève de Jean-Paul Laurens, Maurice Alexandre et Hélène, épouse du peintre Albert Fourié.

Un petit-fils par alliance : Alexandre Cuvelier (né à Saint-Omer le , mort le ), artiste peintre, fils de Clotilde Vidal-Navatel (fille de la seconde épouse d'Alexandre Colin) et de Arthur-Charles Cuvelier, fils d'Hippolyte-Joseph.

Il est également le beau-père du sculpteur Louis Vidal, fils de sa seconde épouse.

Œuvres dans les collections publiques

Othello et Desdémone (1829), La Nouvelle-Orléans, New Orleans Museum of Art.
Allemagne
Belgique
États-Unis
France
Grèce

Élèves

À l'école de dessin de Nîmes
À Paris

Notes et références

  1. Anciennement attribué à Théodore Géricault.
  2. Classés monuments historiques.
  3. Imprimée par J. Bulla et F. Delarue à Paris, publiée par Gambart et Junin à Londres le .
  4. smb-digital.de.
  5. kikirpa.be.
  6. frenchdrawings.org.
  7. daheshmuseum.org.
  8. [http://search.famsf.org:8080/view.shtml?keywords=%43%61%69%72%6F&artist=&country=&period=&sort=&start=1&position=4&record=39535 search.famsf.org].
  9. Didier Rykner, « Le Musée de Picardie achète un tableau d'Alexandre Colin – La Tribune de l'Art », sur La Tribune de l'Art, (consulté le ).
  10. cf. base Musenor, site des musées du Nord-Pas de Calais.
  11. « Illustration pour les Incas de Marmontel, Alonzo emporte Cora ».
  12. « Les Incas ou la destruction de l'Empire du Pérou : la mort de Cora », sur alienor.org, .
  13. « Les Incas ou la destruction de l'Empire du Pérou : Amazili sauve Télasco », sur Aliénor.org, .
  14. « Les Incas ou la destruction de l'Empire du Pérou : Alonzo et Cora », sur Aliénor.org, .
  15. « Les Incas ou la destruction de l'Empire du Pérou », sur Aliénor.org, .
  16. « dessin préparatoire - Illustration pour les Incas », sur Aliénor.org, .
  17. « dessin préparatoire - Illustration pour les Incas », sur Alienor.org, .
  18. « dessin préparatoire - Illustration pour les Incas de Marmontel », sur Alienor.org, .
  19. « illustration - Robinson Crusoë et Vendredi », sur Alienor.org, .
  20. nimausensis.com.
  21. Éric Moinet, Le Temps des passions. Collections romantiques des musées d'Orléans, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 2-910173-07-0), n°193
  22. Notice no 15366, base Atlas, musée du Louvre
  23. collections.musees-normandie.fr.

Annexes

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Bibliographie

  • Danièle Sarrat, « Un talent bien vif et bien franc : Alexandre Colin (1798-1875) », Bulletin de la Société des amis du musée Delacroix, .
  • Delphine Maurant, « Le paysage artistique nîmois au XIXe siècle », Cévennes Magazine, no 974, .
  • Michel Nicolas, Histoire des artistes du Gard, 4/7, p. 14-15.
  • Société d’histoire et d’archéologie de l’arrondissement de Provins, Provins à l’aquarelle. Un siècle d’histoire et d’archéologie monumentale, 1810-1910, Provins, 2019 (ISBN 978-2-9535662-8-4), p. 20-23.

Liens externes

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