À partir de 1815, Eugène Delacroix, qui deviendra son ami, y fréquente l'atelier de Pierre-Narcisse Guérin. Colin débute au Salon de 1819 avec un portrait de femme, et y expose 29 œuvres jusqu'en 1868 ; il obtient une médaille de deuxième classe en 1824 et 1831, et une de première classe en 1840.
En 1821, il voyage en Normandie avec le peintre Richard Parkes Bonington, son ami et condisciple. En 1825, Bonington et Colin font un séjour de quelques mois à Londres. Ils y retrouvent tout un groupe d'artistes, en particulier Eugène Isabey, Copley Fielding et Delacroix. En retournant à Paris, ils s'arrêtent à Saint-Omer, où ils font la connaissance du peintre Hippolyte-Joseph Cuvelier (1803-1879).
Colin expose trois toiles à la Royal Academy de Londres en 1829. Il y participera à nouveau de 1849 à 1853, ainsi qu'à la British Institution en 1830, 1849 et 1851.
Comme Delacroix et d'autres artistes de son temps, il contribue à deux importantes expositions au profit des Grecs à la galerie Lebrun en 1826, y présentant trois œuvres : Le Giaour, inspiré de Byron, Épisode de la guerre actuelle en Grèce et L'Enfant grec.
De 1834 à 1838, son ami Jean-Charles Rivet (1800-1872), nommé préfet de Nîmes, lui confie la direction de l'école de dessin de la ville. Il y appelle son frère, Paul-Hubert Colin sculpteur, à la tête de l'école de sculpture et de dessin d'ornement qu'il vient de créer. Paul-Hubert sculpte le gisant qui orne le tombeau de Marie Juhel, épouse d'Alexandre et elle même peintre qui meurt à Nîmes en 1838 et repose au cimetière Saint-Baudile. Alexandre repart à Paris en 1839. Il vit avec Sophie Vidal-Navatel, dont il a un fils.
En 1851, il est chargé de la décoration de l'église Saint-Roch à Paris. Il y réalise deux tableaux[2], Les Funérailles de saint Nicolas et Saint Nicolas apaisant la tempête.
Certaines de ses œuvres ont été reproduites par le lithographe Bernard-Romain Julien (1802-1871) dans ses cours de dessin, dont une Étude à l'Estompe[3].
Sa mère se nomme Adélaïde Marie Saint-Germain ; Alexandre et Hubert Colin sont donc les cousins du peintre et lithographe Prosper Saint-Germain. Ils co-signent une grande lithographie en noir et blanc sur les légendes bretonnes parue chez Coquebert à Paris.
Colin a pour grand-père maternel Charles ou Simon Challe, respectivement peintre et sculpteur ; il serait également apparenté aux peintres Drouais et Jean-Baptiste Greuze. Il compte lui-même dans sa descendance de nombreux artistes. Il eut quatre filles de son premier mariage avec Marie Josèphe Juhel (1796-1837) elle-même peintre. Elle meurt en 1837 et son tombeau au cimetière Saint-Baudile de Nîmes est l'œuvre d'Hubert Colin :
Laure Colin (1827-1878), illustratrice de mode, épouse du peintre Gustave Noël (1823-1895) ;
Isabelle Colin (1833-1877), épouse d'Hippolyte Malibran, ingénieur.
Son cousin Prosper Marie Saint-Germain est témoin au second mariage d'Alexandre à Paris en 1845 avec Sophie Vidal-Navatel sa compagne depuis 1838.
Un fils de son second mariage : Paul-Alfred Colin (né à Nîmes le , mort à Paris en 1916), peintre de marines et de paysage, professeur de dessin à l'École Polytechnique, époux de Sara (1838-1914), fille d'Achille Devéria ; leurs enfants : André Gabriel, peintre animalier et graveur, élève de Jean-Paul Laurens, Maurice Alexandre et Hélène, épouse du peintre Albert Fourié.
Un petit-fils par alliance : Alexandre Cuvelier (né à Saint-Omer le , mort le ), artiste peintre, fils de Clotilde Vidal-Navatel (fille de la seconde épouse d'Alexandre Colin) et de Arthur-Charles Cuvelier, fils d'Hippolyte-Joseph.
Il est également le beau-père du sculpteur Louis Vidal, fils de sa seconde épouse.
Danièle Sarrat, « Un talent bien vif et bien franc : Alexandre Colin (1798-1875) », Bulletin de la Société des amis du musée Delacroix, .
Delphine Maurant, « Le paysage artistique nîmois au XIXe siècle », Cévennes Magazine, no 974, .
Michel Nicolas, Histoire des artistes du Gard, 4/7, p. 14-15.
Société d’histoire et d’archéologie de l’arrondissement de Provins, Provins à l’aquarelle. Un siècle d’histoire et d’archéologie monumentale, 1810-1910, Provins, 2019 (ISBN978-2-9535662-8-4), p. 20-23.