Alpha Muscae (α Mus / α Muscae) est l'étoile la plus brillante (3e magnitude) de la constellation de la Mouche. Elle brille à une distance de ∼ 315 a.l. (∼ 96,6 pc) de la Terre[5].
Propriétés
Alpha Muscae est une étoile chaude de type spectral B2IV-V[1], ce qui suggère qu'elle arriverait à la fin de sa vie sur la séquence principale et commencerait à évoluer en devenant une sous-géante. Sa surface bleue-blanche possède une température assez bien connue de 21 400kelvin[6], et est si chaude que l'essentiel du rayonnement est émis dans l'ultraviolet, invisible à nos yeux[10]. Sa luminosité est environ 4 000 fois supérieure à celle du Soleil[6]. Cette combinaison de température et de luminosité donne un rayon égal à 4,8 fois celui du Soleil[7] ; ces éléments en conjonction avec la théorie sur la structure stellaire et de l'évolution stellaire donnent une étoile de 8,8 masses solaires[1] qui est environ à la moitié de sa vie de naine brûlant de l'hydrogène, estimée à 32 millions d'années (le classement en « sous-géante » est clairement inapproprié, puisque les étoiles sous-géantes sont en train d'achever la fusion nucléaire de leur cœur)[10].
Comme la plupart des étoiles de type B, elle tourne rapidement sur elle-même avec une vitesse équatoriale d'au moins 114 km/s, ce qui donne une période de rotation de moins de deux jours[8]. De même, comme beaucoup d'étoiles de ce type, Alpha Muscae est une variable de type Beta Cephei, sa luminosité fluctuant faiblement d'environ un pour cent sur une période de 2,2 heures[3].
↑ a et bAdelina Gutierrez-Moreno et Hugo Moreno, « A photometric investigation of the Scorpio-Centaurus association », Astrophysical Journal Supplement, vol. 15, , p. 459 (DOI10.1086/190168, Bibcode1968ApJS...15..459G)
↑ a et bJ. H. Telting, C. Schrijvers, I. V. Ilyin, K. Uytterhoeven, J. De Ridder, C. Aerts et H. F. Henrichs, « A high-resolution spectroscopy survey of β Cephei pulsations in bright stars », Astronomy and Astrophysics, vol. 452, no 3, , p. 945–953 (DOI10.1051/0004-6361:20054730, Bibcode2006A&A...452..945T)
↑D. S. Evans, The Revision of the General Catalogue of Radial Velocities : Determination of Radial Velocities and their Applications, Proceedings from IAU Symposium no. 30, University of Toronto, International Astronomical Union, june 20–24, 1966 (Bibcode1967IAUS...30...57E)
↑ abcdef et gE. J. de Geus, P. T. de Zeeuw et J. Lub, « Physical parameters of stars in the Scorpio-Centaurus OB association », Astronomy and Astrophysics, vol. 216, nos 1-2, , p. 44–61 (Bibcode1989A&A...216...44D)
↑ a et bA. B. Underhill, L. Divan, M.-L. Prevot-Burnichon et V. Doazan, « Effective temperatures, angular diameters, distances and linear radii for 160 O and B stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 189, , p. 601–605 (DOI10.1093/mnras/189.3.601, Bibcode1979MNRAS.189..601U)