Sémantiquement parlant, une procédure d'analyse cherche toujours à mesurer les propriétés d'un (ou plusieurs[2],[3]) analyte(s) ; un analyte ne pouvant pas en tant que tel être mesuré.
À titre de comparaison, on ne peut pas réellement « mesurer » une table (ici métaphore d'un analyte) mais on mesure sa hauteur, sa largeur, son poids, son volume, sa solidité, etc. De même, on ne « mesure » pas l'hydrogène, l'iode 131, le glucose ou l'ADN, mais des paramètres tels qu'un poids moléculaire, la radioactivité, une concentration (pour le glucose sanguin par exemple, où « glucose » est le composant et « concentration » est la propriété mesurable)[4].
Par simplification en jargon de laboratoire, comme dans le langage profane, la « propriété » est souvent laissée de côté, surtout quand l'omission n'est pas source d'ambiguïté pour la propriété mesurée.
Cependant la méthode scientifique ayant souvent besoin de précision, le mot « analyte » peut alors permettre d'insister sur certains enjeux de l'analyse.
Notes et références
↑David Harvey, Analytical Chemistry 2.0, DePauw University, (lire en ligne), p. 42.
↑Hansen, J. A., Wang, J., Kawde, A. N., Xiang, Y., Gothelf, K. V. et Collins, G., Quantum-dot/aptamer-based ultrasensitive multi-analyte electrochemical biosensor, Journal of the American Chemical Society, 128(7), 2228-2229, 2006.
↑Ekins R.P., Multi-analyte immunoassay, Journal of Pharmaceutical and Biomedical Analysis, 7(2), 155-168, 1989.
Linker, K. L., Bouchier, F. A., Theisen, L. et Arakaki, L. H., Analyte separation utilizing temperature programmed desorption of a preconcentrator mesh (No. 7,299,711), Sandia Corporation (Albuquerque, NM), 2007.