Nelsons est né à Riga. Sa mère fonde l’un des premiers orchestres de musique de Lettonie, et son père est chef, violoncelliste et professeur[1]. Lorsqu'il a 5 ans, sa mère et son beau-père, un chef de chœur, le conduisent à une représentation du Tannhäuser de Richard Wagner, dont Nelsons parle comme d’une expérience très marquante :
« Cela eut un effet hypnotique sur moi. Je fus submergé par la musique. Quand Tannhäuser mourut je me suis mis à pleurer. Je continue de croire que ce fut la chose la plus intense qui m’arriva dans mon enfance[2]. »
Pendant sa jeunesse, Nelsons étudie le piano et maîtrise la trompette à 12 ans[2]. Il chante aussi en tant que baryton-basse pour l'orchestre de sa mère, et se passionne tout particulièrement pour la musique ancienne[3]. Il suit les cours d’été de la Dartington International Summer School avec Evelyn Tubb. Il est engagé comme trompettiste dans l’orchestre de l’Opéra national de Lettonie[4].
Carrière de chef d’orchestre
Nelsons étudie la direction d’orchestre avec Alexander Titov à Saint-Pétersbourg, et participe aux master classes du chef Neeme Järvi et de Jorma Panula. Il attire l’attention de Mariss Jansons quand il est appelé en urgence au poste de 1er trompette de l’Orchestre philharmonique d’Oslo pendant une tournée[4]. Jansons devient son mentor, et Nelsons travaille la direction d'orchestre avec lui depuis 2002[5].
En 2003 Nelsons est nommé chef principal de l’Orchestre national de Lettonie et reste en poste quatre ans, jusqu’en 2007[6]. Sa passion pour l’opéra le conduit à sa première au Metropolitan Opera en , dans une production de Turandot[7]. En , Nelsons fait ses débuts au festival de Bayreuth en supervisant pour la soirée d’ouverture une nouvelle production de Lohengrin de Wagner[8].
En 2006, Nelsons est élu, puis réélu en 2008, chef principal de la Nordwestdeutsche Philharmonie de Herford, mais démissionne à la fin de la saison 2009/2010. Au Royaume-Uni il dirige à Manchester au studio de la BBC, et donne son premier concert avec le BBC Philharmonic au Bridgewater Hall en [9]. En le City of Birmingham Symphony Orchestra (CBSO) élit Nelsons directeur artistique et chef principal pour un mandat de trois ans[10]. Ce choix est assez inhabituel, car il n'avait dirigė le CBSO qu’en concert privé et pour un enregistrement, sans concert public. En , son contrat avec le CBSO est reconduit jusqu’en 2014[11]. En , il est rengagé jusqu’en 2015[12].
Pour le festival de Pâques de Salzbourg en 2023, il dirige Tannhäuser pour trois séances, reprise de la mise en scène de Roméo Castellucci, avec la prise de rôle de Jonas Kaufmann dans le rôle-titre et celle de Marlis Petersen dans celui d'Elisabeth[24], puis le Deutsches Requiem de Brahms avec Julia Kleiter et Christian Gerhaher, avec son Gewandhausorchester pour le premier festival du nouveau mandat du directeur Nikolaus Bachler.
En 2024, il prolonge son aventure de directeur musical de l'Orchestre symphonique de Boston, en signant un contrat à durée indéterminée, et devient responsable de la direction d’orchestre du centre culturel de Tanglewood, où l'orchestre se produit durant la saison estivale et propose des stages et classes de maître pour de jeunes chefs[25].
Vie personnelle
De [26] à son divorce en , Nelsons est marié à la chanteuse lyrique Kristīne Opolais, une soprano lettone. Ils se sont rencontrés durant un concert de l’Orchestre de l’opéra national de Lettonie, dont elle était membre. Plus tard elle devint soliste du Grand Chœur de l’opéra[27]. Leur seule enfant, Adriana Anna, naît le .
Références
↑Mark Kanny, « Conductor savors ties with Jansons », Pittsburgh Tribune-Review, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et bRichard Morrison, « Andris Nelsons's rapid rise to the top », The Times, (lire en ligne, consulté le ).
↑Geoffrey Norris, « Andris Nelsons: 'J’ai voulu diriger depuis l’âge de 5 ans' », Telegraph, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et bTerry Grimley, « Andris takes the CBSO helm », Birmingham Post, (lire en ligne, consulté le )
↑Charlotte Higgins, « Un jeune letton appelé à diriger le City of Birmingham orchestra », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
↑Geoffrey Norris, « The young ones seize the baton », Telegraph, (lire en ligne, consulté le )