Anita Hugi, née en en Suisse, est réalisatrice, productrice et directrice de festival de cinéma active en Suisse, en France et en Amérique du Nord.
Biographie
Anita Hugi est née à Granges en 1975, elle suit ses études dans la ville bilingue de Bienne. Puis elle effectue une formation de traductrice à Zurich et Strasbourg, et termine ses études dans la communication culturelle et le journalisme [1].
Elle commence sa carrière comme journaliste radio, avant de devenir responsable des documentaires sur l’art à la télévision suisse SRF de 2006 à 2016, et elle produit une série de téléfilms sur des artistes femmes du XXe siècle Cherchez la femme sur Sophie Taeuber, Meret Oppenheim. Productrice et chargée de programme, elle s’engage au sein du réseau de producteurs indépendants Eurodoc dans la formation pour le service public[2].
En 2009, elle conçoit avec l’artiste Lena Eriksson et la journaliste Judith Stofer le magazine digital Neuland[3]. En parallèle, elle devient présidente de l’association des journalistes indépendants (FBZ - Freie Berufsjournalistinnen und -journalisten)[4]. En 2010, elle initie le prix des journalistes indépendants, premier prix des pays germanophones à récompenser le travail d’indépendants uniquement[5],[6],[7].
Auteure et réalisatrice cinématographique, elle réalise en 2015 le film Undine Le projet d’aimer[8],[9] sur l'écrivaine allemande Undine Gruenter, qui remporte le prix du meilleur film littéraire LiteraVision l'année suivante[10].
En 2016, elle écrit et réalise le web-documentaire interactif Dada Data, avec David Dufresne, qui célèbre le centenaire du mouvement Dada[11],[12],[13], et qui sera récompensé notamment d’un Grimme Online Award[14]. Les deux travailleront ensuite sur Hanna La Rouge[15] (2018), une histoire interactive inspirée de la Grande grève générale suisse de 1918, présentée au Geneva International Film Festival (GIFF) en 2018 et au FIPADOC en 2019[16].
Elle met en place un nouveau site web, fait d'archives complètes du Cinéma suisse, qui sera remarqué comme pionnier[25]. En 2021, elle créé le premier prix dans le cinéma suisse dédié au premier long métrage. Pour la première édition, le prix est remis par un jury présidé par Paolo Moretti, délégué général de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes[26]. Elle quitte ses fonctions à l'été 2021[27],[28]. Toutes ses éditions ont clôturé avec un bilan financier positif, y compris celle lors du Covid[22],[29]. De nombreuses prises de position en sa faveur son publiées[30].
En 2021, elle conçoit et réalise Her Story Box en collaboration avec la Cinémathèque Suisse et le Musée national suisse et produit deux court-métrages, en co-production avec le Musée des Beaux Arts de Bâle[31]. Dans la foulée, elle co-réalise Lockdown Dada Dance, projeté au Musée des Beaux-Arts de Bâle, et Marionettes in Motion, réalisé par Marina Rumjanzewa, projeté au Musée des Beaux-Arts de Bale[32], à la Tate Modern à Londres[33], et en Allemagne[34].
En 2022, elle réaliste son nouveau film documentaire « Le cauchemar de Heidi »[35] présenté en avant-première au festival littéraire de Zurich, diffusé la télévision suisse germanophone et francophone et diffusé sur Arte en juin 2023. C’est Marthe Keller qui lit la voix de l’écrivaine Johanna Spyri, créatrice de Heidi, et dont « Le cauchemar de Heidi » est le premier film qui retrace sa vie et son œuvre.
↑(en) Olivia Sudjic, « Sophie Taeuber-Arp’s Body Machines and the Dehumanizing Effects of War », Frieze, no 219, (ISSN0962-0672, lire en ligne, consulté le )