Anne-Marie Eddé est née en 1950 au Liban, au sein d'une famille maronite qui compte dans ses membres plusieurs ministres. Elle s'installe à Paris en 1968 et y réétudie l'arabe[1]. Après une formation historiographique générale, et une maîtrise menée avec Pierre Vidal-Naquet, elle s’oriente (sous la direction de Dominique Sourdel[2] et dans le cadre d'une collaboration avec Claude Cahen) vers le monde arabo-musulman : « Je voulais faire de l’histoire byzantine. Et c’est à cause finalement de mes connaissances en arabe et de mes très faibles connaissances en grec que, très naturellement, je me suis orientée vers des domaines où je pouvais utiliser l’arabe, et donc vers le domaine de l’histoire arabo-musulmane. »[3].
Izz al-Din Ibn Shaddad, Description de la Syrie du Nord, traduction annotée, Damas, 1984.
Al-Makin Ibn al-'Amid, Chronique des Ayyoubides (602-658/1205-6-1259-60), traduction française annotée, Paris, 1994 (en collaboration avec Françoise Micheau)
Les Communautés chrétiennes en pays d’islam du VIIe au XIe siècle, Paris, 1997 (en collaboration avec F. Micheau et Chr. Picard).
La Principauté ayyoubide d’Alep, 579/1183-658/1260, Freiburger Islamstudien, 1999
L’Orient au temps des croisades. Textes arabes choisis, GF-Flammarion, Paris, 2002 (en collaboration avec Françoise Micheau)
Saladin, Flammarion, Paris, 2008, rééd. 2012
Pouvoirs en islam (Xe – XVe siècle), La Documentation française, 2015 (en collaboration avec Annliese Nef)
Gouverner en Islam (Xe – XVe siècle). Textes et documents, Paris, Publications de la Sorbonne, 2015 (en collaboration avec Sylvie Denoix)
Aïda Kanafani-Zahar, « Anne-Marie Eddé, Françoise Micheau, Christophe Picard, Communautés chrétiennes en pays d’islam. Du début du VIIe siècle au milieu du XIe siècle », Archives de sciences sociales des religions, no 116, , p. 93-156 (lire en ligne).
Thomas Brisson, « Genèse d'un bilinguisme d'érudition : le cas d'intellectuels arabes en France », Langage et société, no 126, , p. 75-91 (DOI10.3917/ls.126.0075, lire en ligne).