Cette commune urbanisée à plus de 90 % disposait en 2010 de 45 % de logements sociaux[1], de quelques espaces verts, et se situe en grande partie dans la vallée de la Bièvre. Son urbanisation date de plusieurs époques successives, ce qui se traduit par une juxtaposition de bâtiments de divers styles (brique, maison de maître, immeuble en béton), de bâti neuf et ancien, de friches industrielles et de bâtiments à l'abandon actuellement.
Géographie
Localisation
La commune est située à 2 km au sud de Paris (porte d'Orléans). Elle est traversée par la Bièvre, recouvrant les versants de sa vallée entre les plateaux de Longboyau et de Montrouge, entre l'A6 à l'est et l'ex-RN 20 à l'ouest qui la sépare des Hauts-de-Seine.
Sa superficie est de 233 hectares[2] dont 20 hectares d'espaces verts.
Arcueil est traversée par la Bièvre, couverte sur une grande partie du territoire. La Bièvre est canalisée en 1913 puis recouverte, au début des années 1950, en aval de la rue de l'Ardenay jusqu'à son entrée à Gentilly. Son cours situé entre l'avenue Raspail et la rue de la Division-Leclerc est matérialisé par un dallage visible du pont de l'avenue Paul-Doumer. Le dallage se poursuit en contrebas de la rue de la Division du Général Leclerc. Toutefois la réouverture partielle à la surface sur un tronçon de 600 mètres est réalisée en 2022 à Arcueil ainsi que dans la commune voisine de Gentilly[3],[4].
À partir de la limite avec la commune de Cachan, son cours correspond à celui de la rue de la Convention ouverte en 1900 sur la rivière ainsi couverte de l'aqueduc à la rue de l'Ardenay.
Après le pont de l'autoroute A6a, la Bièvre parcourait des prairies à l'emplacement du parc du Coteau où était situé le moulin à eau de la Roche détruit en 1959. Il existait également un moulin à vent[5].
Moulin de la Roche.
Lit de la Bièvre recouverte sous le pont de l'avenue Paul Doumer (en 2017, avant les travaux de remise à surface).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 644 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique située sur la commune de Paris au jardin du Luxembourg à 5 km à vol d'oiseau, est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 667,4 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
Typologie
Au , Arcueil est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[13]. Cette aire regroupe 1 929 communes[14],[15].
Quartiers
La ville d'Arcueil est divisée en différents quartiers ayant chacun leur conseil de quartier.
Arcueil, avec environ 38 % de son parc locatif en HLM, possède un nombre important de cités HLM caractérisées pour la plupart par un faible nombre de niveaux (sept étages au plus). Ces cités HLM servent également de points de repère dans la ville. Elles sont même davantage utilisées que les quartiers pour indiquer la localisation d'un lieu.
en latin in pago Arcolei v.1073[18], molendini apud Arcoilum v. 1110[18], molendinum de Arcoilo 1119[18], in villis de Arcolio, Archoilus 1119[19], Arcoilo 1136[19], Arcoilus 1142[19], ad villam de Arcolio 1283[20], territoriis de Arcolio 1309[20], dans une ode du poète Donat ad fontem Arculi 1586[21].
en français, en la ville d'Arcuel 1265[22], Arcueil 1757[23].
L'étymologie d'Arcueil est issu d'un mot gallo-romain composé du latin arcus « arche » + suff. gaulois -ialo « village, domaine », d'où « le domaine des arches », en rapport avec l'aqueduc[24] encore visible sur les plans de 1757, Aqueduc Cachan[23].
En 1894, le lieu-dit Cachan de la commune d'Arcueil avait pris une telle importance que son nom fut rattaché à celui d'Arcueil, la commune s'appelant désormais Arcueil-Cachan. Vingt-huit ans plus tard, en 1922, Cachan devint une commune indépendante et Arcueil reprit son nom d'origine.
Histoire
Origines
Les traces les plus anciennes d'occupation humaine remontent à la préhistoire et se situent sur les plateaux d'Arcueil[25]. Plusieurs sites sont identifiés au titre des sites archéologiques avec des vestiges néolithiques et gallo-romains[25].
Au IIe siècle est édifié l'aqueduc de Lutèce, d'une longueur de 16 kilomètres pour amener l'eau puisée à Rungis et à Wissous jusqu'aux thermes de Cluny (Lutèce), sur le site de l'actuel musée de Cluny[24]. Le pont-aqueduc traverse la Bièvre en son point le plus étroit, d'une longueur estimée de 330 mètres. L’ensemble aurait comporté une alternance stable de 33 piles pour 23 arcades, dont il ne reste aujourd'hui que quatre piles en partie conservée en réemploi[26].
Arcueil fut une localité appréciée comme lieu de promenade et de villégiature, notamment par Ronsard[Note 5]. En 1768, le marquis de Sade y avait loué une maison où il y avait emmené une jeune femme sans fortune qu'il soumit à ses fantasmes[28].
La construction par Thomas Francine, de 1613 à 1624, de l'aqueducs d'Arcueil et de Cachan, souvent appelé aqueduc Médicis, en l'honneur de sa commanditaire, sur le tracé de l'ancien aqueduc romain, donne de l'importance au village. L'ouvrage a quatre cents mètres de long et vingt quatre mètres d'élévation au maximum. La Bièvre coule sous deux des arcades. Puis on assiste à l'aménagement de la place de l'église (à l'emplacement de l'ancien cimetière) et à la construction des premiers lotissements.
Epoque contemporaine
Au départ, Cachan est un hameau d'Arcueil, qui manifeste les premières velléités de sécession dès 1903, en raison d'une inégalité de la répartition des travaux d'intérêt général et des équipements publics[29]. À la suite de différends entre Arcueillais et Cachanais, la loi du crée la commune distincte de Cachan.
Jusqu’à la loi du , la commune faisait partie du département de la Seine. Le redécoupage des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise fait que la commune appartient désormais à l'arrondissement de L'Haÿ-les-Roses du Val-de-Marne à la suite d'un transfert administratif effectif le [32].
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[33].
Pour les échéances électorales de 2007, Arcueil a fait partie des 82 communes[35] de plus de 3 500 habitants ayant utilisé les machines à voter.
Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans le Val-de-Marne, la liste menée par le maire sortant Daniel Breuiller (EELV) remporte le scrutin avec 61,8 % des suffrages exprimés, contre celle de Dominique Jacquin (MoDem), 17,3 % ; celle de Denis Truffaut (FN), 15,8 % ; celle de Robert Larcher (LO), 3 % et celle de Nicole Florence (POI), 2 %[36].
Lors du second tour des élections municipales de 2020 dans le Val-de-Marne, la liste EÉLV-PS-PCF-G.s-PP-GE menée par le maire sortant Christian Métairie — qui avait succédé en 2016 à Daniel Breuiller , démissionnaire — remporte la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 2 265 voix (51,16 %, 27 conseillers municipaux élus, dont 1 conseiller métropolitain), devançant de 103 voix celle menée par Benoît Joseph Onambele (LREM) — liste qui fusionnait les listes du 1er tour menées par Karim Baouz (LFI) et par Clotilde Galhié-Louise (LR-SL) — qui a obtenu 2 162 voix (48,83 %, 8 conseillers municipaux élus), lors d'un scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France où 63,08 % des électeurs se sont abstenus[37],[38].
La ville héberge le Centre géographique interarmées (CGI) ainsi qu'une compagnie et l'état-major de gendarmerie de l'armement, le commandement de la gendarmerie de l'outre-mer, 3 des offices centraux de police judiciaire commandés par la gendarmerie nationale ainsi que des services de la délégation générale de l'armement (DGA) et du secrétariat pour l'adminsitration (SGA).
Politique environnementale
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[49],[Note 6].
En 2021, la commune comptait 21 557 habitants[Note 7], en évolution de +0,19 % par rapport à 2015 (Val-de-Marne : +3,13 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,4 % la même année, alors qu'il est de 20,2 % au niveau départemental.
En 2020, la commune comptait 10 583 hommes pour 11 257 femmes, soit un taux de 51,54 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,85 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[51]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,1
4,3
75-89 ans
6,6
11,3
60-74 ans
13,1
20
45-59 ans
19,4
20,5
30-44 ans
21,5
24
15-29 ans
21,8
19,5
0-14 ans
16,5
Pyramide des âges du département du Val-de-Marne en 2021 en pourcentage[52]
La ville administre un relais d'assistantes maternelles et deux crèches Marie-Claude-Vaillant-Couturier et Paul-Eluard. Le département administre les deux crèches Berthollet et Trubert.
Le département gère le collège Dulcie-September, né de la fusion des deux établissements d'Arcueil, les collèges Évariste-Galois et Jean-Jaurès. La première pierre en a été posée le samedi par des élus du conseil général du Val-de-Marne et le maire d'Arcueil. Il a été inauguré en .
La friche artistique « Le Bahut » avec trois compagnies professionnelles en résidence :
le théâtre de la Nuit,
le théâtre de l'Épopée,
la compagnie Falaises et Plateaux.
L'usine, une ancienne usine louée par divers artistes afin d'en faire un lieu de travail, de rencontres et de création artistique[58],[59]
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2020, le nombre de ménages fiscaux était de 9 152 pour un total de 20 387 personnes dans les ménages. La part de ces ménages imposés était de 59%[60].
La médiane du revenu disponible par unité de consommation était de 23 160€[60]. Elle était supérieure à la médiane française (22 320€)[61] mais inférieure à la la médiane régionale de l'Île-de-France (24 490€)[62] et à celle du département du Val-de-Marne (23 540€)[63].
En 2020, le taux de pauvreté à Arcueil était de 18%, supérieur à la moyenne française (14,9%) et régionale[62] (15,5%) mais inférieur à la moyenne départementale (16,6%)[63].
Emploi
En 2020, le nombre total d'actifs sur la commune d'Arcueil était de 14 994[60], se répartissant dans les divers secteurs économiques comme suit :
Le taux de chômage était de 9,1 % en 2020[60], en baisse par rapport à 2014 (10,4 %) et 2009 (9,7 %)[60]. Il était plus faible que la moyenne française (9,5 %)[64] et proche de la moyenne régionale (9 %)[62] et départementale (9,2 %)[63].
Arcueil possède un tissu économique dynamique et une diversité d'entreprises (présence de grandes entreprises et d’un réseau de PME très important).
Entreprises et commerces
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Arcueil possède un centre commercial, Forum 20, de taille modeste pour la région parisienne, situé sur la D 920 (anciennement RN 20), avec pour locomotive un hypermarché Carrefour (Cora jusqu'en 2024[65]).
Au carrefour de La Vache-Noire situé également sur la D 920, a été réalisé l'un des plus importants projets d'aménagement en Île-de-France des années 2000.
L'opération a été confiée à la société d'économie mixte dédiée à l'aménagement et au développement du Val-de-Marne (SADEV94) ; elle comprend deux zones d'aménagement concerté : la « ZAC de la Vache Noire » et la « ZAC des Portes d’Arcueil »[66]. Un centre commercial qui a la particularité de ne pas contenir d'hypermarché et qui fait partie des 5 plus grands centres commerciaux du Val-de-Marne a été ouvert au public le [67].
La commune possède également un fort tissu de commerces de proximité situés autour de deux pôles : l'avenue Laplace et le centre historique.
Le mouleur d'art Michel Lorenzi installe son atelier à Arcueil en 1974.
Malgré la taille modeste de la ville, un nombre important de grandes entreprises sont implantées à Arcueil[68] :
Orange, depuis la mi-2006, avec environ 3 600 collaborateurs, est le premier employeur d'Arcueil. La première implantation d'Orange, ou plutôt à l'époque des PTT, date des années 1970 avec la direction des ateliers et des approvisionnements. Après le transfert de cette direction à Eysines, près de Bordeaux, les bâtiments de l'avenue Lénine accueillent les services d'Orange France dépendant des directions techniques réseau. C'est donc une première implantation bien antérieure à celle d'Orange Village ;
L'église Saint-Denys (à partir du début du XIIIe siècle), classée à l'inventaire des monuments historiques en 1908[71].
La maison des Gardes, construction du Moyen Âge[72], inscrite à l'inventaire des monuments historiques en 1929[73]. Autrefois nommée « petit château », elle est le seul vestige du domaine du Anne-Marie-Joseph de Lorraine, dit prince de Guise, dans lequel, en 1613, la veuve d’André Hurault de Maisse reçut le roi Louis XIII. L'actuelle maison des Gardes était vraisemblablement destinée à l'intendant du domaine. Elle abrite aujourd'hui le conservatoire municipal de musique et l'école de dessin.
La maison dite « à colonnes ».
Le nymphée du parc Paul-Vaillant-Couturier : construit dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, il est situé sur l'ancien domaine du Château de Guise. Deux escaliers encadrent l'entrée d'une grotte fermée par une grille[74].
L'orangerie, située au sein de la friche industrielle « Anis Gras », inscrite à l'inventaire des monuments historiques en 2000[75].
L'ancienne mairie, construite en 1886[76], devenue le centre Marius-Sidobre.
Le fort de Montrouge construit en 1843[78], site militaire abritant la Gendarmerie nationale (commandement de la gendarmerie d'Outre-Mer CGOM - L'inspection technique de la Gendarmerie - ainsi que trois des offices centraux de police judiciaire confiés à la Gendarmerie) et la direction générale de l'Armement (DGA).
La cité-jardin de l'Aqueduc (1921-1923[79]) : elle fait partie de la quinzaine de cités-jardins construites par l'Office HBM de la Seine alors dirigée par Henri Sellier. Elle est constituée de 228 logements sous la forme de pavillons regroupés de 2 à 6 construits par l'architecte Maurice Payret-Dortail. Le projet comporte alors par ailleurs un groupe scolaire, une coopérative d'alimentation et un stade. Il subsiste encore 43 pavillons d'origine.
La Fonderie Susse était située au 7, avenue Jeanne-d'Arc à Arcueil depuis 1925 et était alors considéré comme la plus ancienne fonderie d'art de France[80],[81]. En , elle a déménagé à Malakoff.
Atelier de moulage d'art Lorenzi, 60, avenue Laplace. Cet atelier est créé à la fin des années 1930 et est un des plus anciennes entreprises de moulage statuaire en France[82].
Le laboratoire de Marie Curie[83] : le site est construit dans les années 1930 par l'Université de Paris pour que Marie Curie puisse y réaliser ses expériences. Différentes études seront par la suite menées jusqu'en 1978, date à laquelle, le site, radioactif, est abandonné. Surveillé depuis lors, la décontamination du site démarre en 1992 et est encore en cours[83],[84].
Personnalités liées à la commune
Pierre de Ronsard (1524-1585) écrit le poème Les bacchanales ou le folastrissime voyage d’Hercueil pres Paris.
Jean-Antoine de Baïf (1532-1589), membre de la Pléiade[72]. A écrit le poème La Nymphe de la Bièvre consacré à la vallée de la Bièvre et à Arcueil.
Le marquis de Sade (1740-1814). L'affaire Rose Keller, premier scandale public du marquis, se déroule dans sa petite maison d'Arcueil[85]. Il y entraîne une jeune veuve, Rose Keller, réduite à la mendicité, pour la fouetter jusqu’au sang et la contraindre, le dimanche de Pâques, à des pratiques blasphématoires. L’imaginaire collectif multiplie les détails qui viennent pimenter la relation des faits. La rue et les salons s’émeuvent (voir en note[86] la lettre de Madame du Deffand à Horace Walpole le ). Sa famille se mobilise pour le soustraire à la justice commune et le placer sous la juridiction royale. Il est incarcéré au château de Saumur, puis à celui de Pierre Encise. La plaignante reçoit de l’argent. L’affaire est jugée au Parlement en juin et le roi fait libérer le coupable en novembre, mais lui enjoint de se retirer dans ses terres.
Émile Raspail (1831-1887), industriel et homme politique, maire d'Arcueil.
Le père Henri Didon (1840-1900)[72]. Dominicain, il dirigea le collège Albert-le-Grand de 1890 à 1900[87]. Créateur à Arcueil de la devise « Citius, Altius, Fortius » – « Plus vite, plus haut, plus fort » – pour le club sportif scolaire de son lycée. Son ami Pierre de Coubertin la reprit, avec son autorisation, pour qu'elle devienne la devise olympique.
Henri Rousseau (1844-1910) dit le douanier Rousseau, peintre naïf ; il travailla comme douanier à la maison des gardes, actuellement le conservatoire d'Arcueil.
Jean Mamy (1902-1949), fusillé le au fort de Montrouge[91] du fait de sa collaboration avec l'occupant allemand. Il fut le dernier fusillé de l'épuration d'après-guerre.
Robert Brasillach (1909-1945), connu pour son activité collaborationniste pendant la Seconde Guerre mondiale, est fusillé le au fort de Montrouge, à Arcueil.
Nono Zammit (1921-2016), acteur français, y est né.
Claude Viseux (1927-2008), peintre et sculpteur français. Il réside à Arcueil une trentaine d'années avant de s'installer dans le Pays basque. La promenade des aqueducs reliant Arcueil à Paris accueille 18 sculptures de Claude Viseux ; leur implantation débute au carrefour de la Vache noire pour se terminer à Paris près de la Cité universitaire (donation Micheline Viseux, 2016).
Daniel Frasnay (Paris 1928-2019), photographe, il est l'auteur du livre Art, Arcueil, artistes.
Antoine Marin (1928-1995), industriel arcueillais[72]. Proche des artistes peintres d'Arcueil, il créa l'entreprise homonyme à Arcueil. De nos jours, le prix portant son nom est remis chaque année à de jeunes plasticiens par un jury d'artistes arcueillais.
Bernard Rancillac (1931-2021), artiste plasticien, artiste-peintre et sculpteur, installe au début des années 1980 son nouvel atelier dans la commune.
Guy Poussy (1933-2024), homme politique français, y est né.
Le pont-aqueduc d'Arcueil-Cachan apparaît dans le film Aux rêveurs tous les atouts dans votre jeu réalisé en 2011 par Mehdi Benallal et projeté au festival du Cinéma du réel la même année. À cette occasion, la critique Charlotte Garson écrit : « Sous l’aqueduc d’Arcueil, les nuages glissent, le soir tombe. Séparés par des plans fixes sur cet élément urbain majestueux à quelques encablures d’une porte de Paris, quatre récits de rêves découpent un monde parallèle. »[96]
Héraldique, logotype et devise
Les armes d'Arcueil se blasonnent ainsi : Écartelé : au premier et au quatrième d'azur à l'aqueduc de trois arches d'argent maçonné de sable sur une terrasse de sinople, au deuxième d'azur aux trois fleurs de lys d'or, au troisième d'or aux cinq tourteaux de gueules ordonnés en orle et surmontés d'un plus gros tourteau d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or[97].
Fernand Bournon : Arcueil-Cachan : notice historique & renseignements administratifs, Montévrain, coll. « Etas des communes du département de la Seine à la fin du XIXe siècle », , 138 p. (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et 406 communes de banlieue.
↑Les logements vacants comprennent notamment les logements neufs qui ne sont pas encore habités, ceux que leurs propriétaires laissent libres ou dans lesquels ils font réaliser des travaux, ou ceux qui sont libres entre deux ventes ou deux locations
↑C'est notamment à Arcueil que se déroula l'événement connu sous le nom de « Pompe du bouc ».
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Stéphane Ardouin avec la collaboration de Bruno Deloumeaux, « Les bassins et ouvrages d’art de l’aqueduc antique de Lutèce », Revue archéologique d’Île-de-France, no 2, , p. 190 (lire en ligne)
↑J. Lebeuf, Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, t. X, p. 4, Prault père, Paris, 1757.
↑« Le marquis de Sade a assouvi ses fantasmes à Arcueil », Le parisien, (lire en ligne)
↑Sandrine Martinez, « Arcueil et Cachan : « Je t'aime, moi non plus » », Le parisien, (lire en ligne)
↑Gnôme et Rhône:39-45, parcours de 67 salariés, par Serge Boucheny et Dominique Guyot, p.73, Association d'Histoire Sociale, CGT de la SNECMA
↑Claudine Cardon-Hamet, dans Mille otages pour Auschwitz… convoi dit des 45.000, éditions Grapheim, 1997-2000
↑Lucile Métout, « Municipales à Arcueil : dans la seule ville écolo d’Ile-de-France, les candidats ont des idées vertes : Christian Métairie (EELV) remet son écharpe en jeu pour la première fois. L’environnement est une priorité de ses opposants », Le Parisien, édition du Val-de-Marne, (lire en ligne, consulté le )« Têtes de liste déclarées : Christian Métairie (EELV), Clotilde Galhié-Louise (LR), Karim Baouz (SE, soutenu par LFI), Benoît Joseph Onambele (SE, soutenu par LREM et le MoDem), Robert Larcher (LO) ».
↑« Municipales 2020 : à Arcueil, seule ville écolo d’Ile-de-France, EELV défend son fief : L'écologiste Christian Métairie n'a pas réussi à être réélu dès le 1er tour dans son fief d'Arcueil (Val-de-Marne). Seul candidat face à lui au second tour, Benoit Joseph Onambele soutenu par LREM et le MoDem a fait une alliance avec la droite et le candidat initialement soutenue par LFI », France 3 Paris Île-de-France, (lire en ligne, consulté le )« Le candidat espère bien rattraper son retard le 28 juin et renverser le maire dont la formation est au pouvoir depuis plus de deux décennies. Pour ce faire, Benoit Joseph Onambele a fusionné sa liste avec celle de droite menée par Clotilde Galhié-Louise (9%) mais a aussi fait alliance avec Karim Baouz (10% des voix), sans étiquette, mais soutenu par la France Insoumise. "Ça ne nous surprend pas, M. Baouz a passé tout le mandat précédent à être affilié au MoDem.", remarque Helène Peccolo, numéro deux sur la liste EELV. La France insoumise s’est désolidarisée de la décision de Karim Baouz et appelle à soutenir la candidature de Christian Métairie ».
↑Lucile Métout, « Municipales à Arcueil : Christian Métairie (EELV) réélu de peu : Le maire sortant, qui remettait son écharpe en jeu pour la première fois, l’emporte au deuxième tour avec 103 voix d’avance ce dimanche soir », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )« Pour mémoire, cela fait un quart de siècle que siècle que Christian Métairie est élu à Arcueil. L'ancien adjoint avait pris la suite de Daniel Breuiller (EELV) à mi-mandat fin 2016. Il était alors devenu le 4 e dirigeant de la ville depuis la Libération ».
↑Marc Pivois, « Le maire d'Arcueil passe la main », Libération, (lire en ligne)« Marcel Trigon, 61 ans, dont trente-trois de mandat, a annoncé sa démission hier et qu'il a désigné en la personne de Daniel Breuiller, 44 ans, un dauphin non communiste. ».
↑C. Dubois, « Disparition de l’ancien maire Marcel Trigon », 94.citoyens.com, (lire en ligne).
↑« CARNET Daniel Breuiller », Le Moniteur, (lire en ligne, consulté le ). « Daniel Breuiller (divers gauche) a été élu, le 3 mai, maire d'Arcueil (Val-de-Marne). Il succède à Marcel Trigon, démissionnaire du PCF en janvier 1996, qui était à la tête de la mairie depuis trente-trois ans. »
↑Agnès Vives, « Arcueil : le maire EELV démissionne », Le Parisien, édition des Hauts-de-Seine, (lire en ligne)« Pour autant, Daniel Breuiller, 63 ans, garde un œil sur Arcueil. Il entend rester simple conseiller municipal pour « accompagner la ville et le futur maire jusqu’en 2020 ». Il continuera aussi d’occuper ses fonctions de vice-président à la Métropole du Grand Paris ».
↑Marie-Charlotte Dutheil, « Arcueil : l’élection de Christian Métairie applaudie, le FN hué », Le Parisie, édition du Val-de-Marne, (lire en ligne)« Christian Métairie est élu maire d'Arcueil, par 27 bulletins pour, 3 contre, et 1 nul ».
↑Lettre de Madame du Deffand à Horace Walpole le : « Un certain comte de Sade, neveu de l’abbé auteur de Pétrarque, rencontra, le mardi de Pâques, une femme grande et bien faite, âgée de trente ans, qui lui demanda l’aumône ; il lui fit beaucoup de questions, lui marqua de l’intérêt, lui proposa de la tirer de sa misère, et de la faire concierge d’une petite maison qu’il a auprès de Paris. Cette femme l’accepta ; Il lui dit d’y venir le lendemain matin l’y trouver ; elle y fut ; il la conduisit d’abord dans toutes les chambres de la maison, dans tous les coins et recoins, et puis il la mena dans le grenier ; arrivés là, il s’enferma avec elle, lui ordonna de se mettre toute nue ; elle résista à cette proposition, se jeta à ses pieds, lui dit qu’elle était une honnête femme ; il lui montra un pistolet qu’il tira de sa poche, et lui dit d’obéir, ce qu’elle fit sur-le-champ ; alors il lui lia les mains et la fustigea cruellement ; quand elle fut tout en sang, il tira un pot d’onguent de sa poche, en pansa les plaies, et la laissa ; je ne sais s’il la fit boire et manger, mais il ne la revit que le lendemain matin ; il examina ses plaies, et vit que l’onguent avait fait l’effet qu’il en attendait ; alors il prit un canif, et lui déchiqueta tout le corps ; il prit ensuite le même onguent, en couvrit toutes les blessures et s’en alla. Cette femme désespérée se démena de façon qu’elle rompit ses liens, et se jeta par la fenêtre qui donnait sur la rue ; on ne dit point qu’elle se soit blessée en tombant ; tout le peuple s’attroupa autour d’elle ; le lieutenant de police a été informé de ce fait ; on a arrêté M. de Sade ; il est, dit-on, dans le château de Saumur ; l’on ne sait pas ce que deviendra cette affaire, et si l’on se bornera à cette punition, ce qui pourrait bien être, parce qu’il appartient à des gens assez considérables et en crédit ; on dit que le motif de cette exécrable action était de faire l’expérience de son onguent ».