Armée de Mayence est le nom donné officiellement à une des armées de la République, formée sous le Directoire le 9 décembre 1797 ; c'est aussi le nom donné couramment aux soldats de l'Armée du Rhin qui formaient la garnison de Mayence de 1792 à 1793, et qui, après que la ville a été reprise par les coalisés, furent laissés libres et purent être envoyés combattre l'insurrection vendéenne.
L'armée de Mayence de 1793
L'armée de Mayence de 1793 est formée de la garnison de Mayence qui fait partie de l'Armée du Rhin et faite prisonnière à la fin du siège de la ville. Libérée par l'ennemi sous le serment de ne plus combattre contre lui durant un an, elle est donc envoyée sur le théâtre d'opérations intérieur de la guerre de Vendée, précisément dans le département de la Loire-Inférieure en soutien de l'armée des Côtes de Brest d’août à octobre 1793, puis elle est fondue dans l’armée de l’Ouest. La garnison de Mayence était un objet d'ambition pour les généraux des armées de La Rochelle et de Brest, et un objet d'inquiétude pour les Vendéens. Toutefois les Vendéens et les Chouans ont battu cette armée les 25 et 27 octobre 1793.
Partie début août de Mayence, l'armée de Mayence, forte de 10 000 hommes environ, était le 17 à Orléans, le 21 à Tours, le 30 à Saumur avant de rejoindre Angers et Nantes pour être placée sous les ordres du général en chef de l'armée des côtes de Brest, pour attaquer les ennemis sur leurs arrières et leur interdire la communication avec les ennemis du dehors.
Composition de l'armée de Mayence
Au 8 octobre 1793, l'armée de Mayence, commandée par le général Kléber, avait son quartier général à Montaigu (657 officiers - 9 737 volontaires présents - 4 498 hommes aux hôpitaux - 24 canons). La plus grande partie des hommes aux hôpitaux était restée en route après le départ de Mayence.
Composition de l'armée de Mayence au 8 octobre 1793
Avant-garde sous le commandement du généralMichel de Beaupuy (186 officiers - 3 346 volontaires présents - 1 228 hommes aux hôpitaux - 4 canons)
Environ 14 000 à 15 000 soldats « Mayençais » prennent part à la guerre de Vendée[1]. Parmi ces derniers, plus de 2 500 y trouvent la mort, dont 60 % au combat — alors que cette proportion est plutôt de 30 % en moyenne pour l'ensemble des guerres de la Révolution — et 23 % de maladie[1]. La moitié des décès survient lors de quatre derniers mois de l'année 1793[1].
L'armée devant Mayence de 1794
L'armée devant Mayence est créée le pour permettre au général Kléber de reprendre Mayence. Cette armée est composée de l'aile droite de l'armée de la Moselle et de l'aile gauche de l'armée du Rhin. Elle n'est toutefois pas considérée comme une véritable armée, car elle reste sous l'autorité de l'armée du Rhin.
L'armée de Mayence de 1797
Création et mutations
Elle fut créée par l'arrêté du 9 décembre 1797 (19 frimaire an VI), mis à exécution les 14 et 16 décembre, divisant l'armée d'Allemagne en armée de Mayence et en armée du Rhin
Par arrêté du 3 février 1799 (15 pluviôse an VII), mis en exécution du 4 au 9 février, une nouvelle armée est formée sous la dénomination d'armée d'Observation dans l'arrondissement de l'armée de Mayence.
Par arrêté du 28 mars 1799, la fraction de l'armée d'Observation, restant après la constitution de l'armée du Danube, est intégrée dans l'armée de Mayence
Généraux
du 16 décembre 1797 au 29 juillet 1798 : général Hatry
du 5 juin au 20 novembre, subordonnément, le corps du Haut-Rhin : général Lefebvre
du 1er novembre 1798 au 6 mars 1799 : général Jourdan, avec le commandement supérieur sur l'armée d'Helvétie par arrêté du 5 novembre 1798, et depuis le 9 février sur l'armée d'Observation
du 9 au 18 février, provisoirement et subordonnément à Jourdan, l'armée d'Observation : général Delaborde
du 24 février au 8 avril, subordonnément à Jourdan, l'armée d'Observation : général Bernadotte
Campagnes
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Chef d'escadron d'état-major Charles Clerget, Tableaux des armées françaises pendant les guerres de la Révolution, sous la direction de la section historique de l'état-major de l'armée, librairie militaire R. Chapelot, Paris, 1905.
Jacques Hussenet (dir.), « Détruisez la Vendée ! » Regards croisés sur les victimes et destructions de la guerre de Vendée, La Roche-sur-Yon, Centre vendéen de recherches historiques, , 634 p.