Asmae El Moudir a fait des études en cinéma documentaire à l'Université Abdelmalek Essaâdi[1]. En 2010, elle est diplômée d'un master en production à l'Institut Supérieur de l'Information et de la Communication (ISCA) de Rabat[2]. En 2013, elle intègre l’Université d’été de La Fémis. Elle y réalise Mémoires anachroniques ou le couscous du vendredi midi[3]. Ne trouvant pas de producteur pour ses films, elle crée sa propre entreprise de production[4].
En 2019, elle réalise La guerre oubliée[5]. Ce film documente le soulèvement des tribus Ait Baâmrane contre l'occupation espagnole et pour la de la ville de Sidi Ifni, en 1934[6].
Après avoir réalisé plusieurs courts métrages, elle réalise en 2020, La Carte postale, son premier long métrage documentaire[7]. Dans ce film, elle retrouve une carte postale qui représente le village de sa mère. Cette image est le début d'une enquête sur l'enfance de sa mère[8].
En 2021, Asmae El Moudir réalise La Mère de tous les mensonges[9]. Dans ce film, elle revient sur un moment tragique du Maroc, la grève du pain en juin 1981. Cette grève est sévèrement réprimée. Pour aborder cette question, son père fabrique des figurines et les maisons du quartier dans lequel la famille habitait. Asmae El Moudir interroge et fait parler les différents membres de la famille[10]. En 2023, le film est présenté au festival de Cannes et remporte deux prix[10].