Astrospartus mediterraneusGorgonocéphale, Tête de Méduse Astrospartus mediterraneus
Le gorgonocéphale (Astrospartus mediterraneus) est une ophiure de la famille des Gorgonocephalidae. C'est la seule espèce du genre Astrospartus. DescriptionC'est une ophiure gorgonocéphale d'aspect caractéristique : elle se compose d'un grand disque central (5-8 cm), duquel partent cinq couples d'épaisses branches souples rapidement très ramifiées, formant une sorte de filet en fractale, destiné à filtrer l'eau pour en capturer le plancton. L'ensemble peut atteindre 1 m de diamètre bras déployés. Quand ils capturent du plancton ou quand ils sentent une menace (ou perçoivent de la lumière), les bras peuvent se replier rapidement en s'enroulant, et en position de protection l'animal forme ainsi une pelote enchevêtrée d'une dizaine de centimètres ou deux. La couleur de l'ensemble est rose pâle à blanchâtre ou grisâtre, avec les extrémités plus claires[1].
La description originale est ainsi formulée :
— Antoine Risso, 1826[2] Habitat et répartitionCette ophiure habite la Méditerranée occidentale (surtout entre Marseille et Naples) et les côtes est-atlantiques, notamment en Mauritanie ou au Sénégal. C'est une ophiure d'eaux profondes, qui ne se rencontre qu'à partir d'une bonne trentaine de mètres de profondeur, et jusqu'à 800 m. Elle vit généralement accrochée à l'extrémité de structures naturelles telles que des gorgones (notamment Paramuricea clavata) ou des éponges[1]. TaxonomieL'espèce a été officiellement décrite par le savant polymathe Antoine Risso en 1826. Toutefois, elle était déjà décrite dès 1554 par Rondelet sous le nom Stella arborescens[3] - toutefois le système de classification linnéen ne retient pas les travaux pré-linnéens. L'espèce est ensuite assimilée à des espèces tropicales par Linck ou Lamarck, ou par Retzius à l'espèce atlantique Gorgonocephalus caputmedusae décrite par Linné. La description de Risso en 1826, succinte, ne provient pas d'un spécialiste et ne convainc pas tout de suite : en 1830, Blainville remet carrément en question l'existence d'une gorgonocéphale en Méditerranée. Il faudra attendre la redescription de l'espèce par deux noms scientifiques placés depuis en synonymie (Gorgonocephalus verrucosus Grube, 1840 et Euryale arborescens L. Agassiz, 1839) pour qu'elle soit reconnue comme valide : le genre, monotypique, est ensuite introduit par Döderlein en 1911 et confirmé en 1927[4]. Les principaux travaux ultérieurs sont dus à Tortonese et Zibrowius[4].
Références taxinomiques
Bibliographie
Notes et références
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