La première Packard modèle A est un petit runabout (spyder) a moteur monocylindre sous le banc du chauffeur. Elle était de grande qualité, construite à 5 exemplaires, vendues 1 250 dollars de l'époque sans option. La modèle A personnelle de William Doud Packard existe toujours. Packard commercialise trois modèles suivants B, C, et F à moteur monocylindre (Packard Single-Cylinder(en)). Une Packard modèle F traverse le continent américain pour la seconde fois en 1903, trois semaines après le Winton Motor Carriage Company du docteur Horatio Nelson Jackson.
Packard devient un des constructeurs automobiles américains les plus prestigieux du monde, et commercialise des modèles à deux et à quatre cylindres, avec ses types K, L, N, 18, 24, et 30…, suivis en 1912 de sa première voiture 6 cylindresPackard Six (ou Dominant Six), modèle très luxueux, parmi les voitures américaines les plus chères de l'époque.
Le moteur V12 60° de 6,8 L pour 88 ch à soupapes latérales du motoriste Packard Jesse G. Vincent(en) est dérivé de son moteur Liberty L-12 de la Première Guerre mondiale. C'était la première Packard avec moteur avant qui avait la boîte de vitesses directement derrière le moteur et un embrayage multi-disques. Elle avait 3 vitesses et un arbre avec cardan (pas de chaînes). Les roues avaient un diamètre de 37 pouces. Il y en avait un choix d'empattement de 3 175 ou 3 429 mm (Modèles 1-25 et 1-35). La première série fut remplacée en 1917. La deuxième avait des roues de 35 pouces et, plus important, des culasses démontables. La troisième série fut introduite en 1921 avec un moteur plus large, développant 90 ch. La version longue, modèle 3-35, fut arrêtée après 1922, la 3-25 restant en production jusqu'en 1923.
En 1908 fut produit un nouveau camion à capot à moteur à essence, de 4 cylindres, de 3 tonnes de charge utile. Les premiers camions avaient une transmission par chaîne.
En 1912, des camions de 5 et 6 tonnes furent produits.
En 1914, une transmission par vis sans fin fut introduite sur les modèles légers.
En 1920, la compagnie adopta l'arbre de transmission classique et un nouveau camion 2 tonnes, le X, fut le premier à être équipé de pneumatiques.
Les trois dernières années de production de camions (en 1923), la gamme était composée de modèles de 2, 3, 5 et 7,5 tonnes de charge utile.
Années précédant la Seconde Guerre mondiale
Au début des années 1930, Packard était la marque américaine de luxe la plus connue et la plus diffusée au monde. En France, la marque était importée par Barbezat, 102 avenue des Champs-Élysées à Paris. À cette période, Packard était également l’une des marques les plus luxueuses au monde (Bugatti utilisera d’ailleurs une carrosserie torpédo Packard Single Eight pour habiller le châssis démesuré du premier prototype de sa Bugatti Royale)[1].
Le à Küssnacht (Suisse), la reine Astrid de Belgique meurt à 29 ans dans l'accident d'un cabriolet Packard One-Twenty conduit par son époux, Leopold III.
Le 4 novembre[2]1939, Packard Motors dévoile au public la première voiture équipée de l'air conditionné.
Fusion avec Studebaker
La marque fusionna avec Studebaker, en 1954, pour devenir la Studebaker-Packard Corporation.
En 1962, les deux marques se séparèrent.
Studebaker-Packard Astral
Un prototype très inhabituel de voiture fut développé, la Studebaker-Packard Astral, conçue en 1957 et dévoilée au South Bend Art Centre en indiana le ainsi qu'au salon international de l'automobile de Genève en mars 1958[3]. Elle avait une seule roue gyroscopique et les caractéristiques annoncées suggérait que le véhicule pourrait être à propulsion nucléaire ou avoir ce que les concepteurs ont décrit comme un moteur ionique. Aucun prototype fonctionnel n'a jamais été développé et il est peu probable qu'il y ait eu une véritable volonté de le faire[4],[5].
L'Astral a été conçue par Edward E. Herrmann, directeur du design chez Studebaker-Packard, comme un projet expérimental pour son équipe dans le travail de la fibre de verre. Le prototype a été exposé chez différents concessionnaires Studebaker avant d'être mis au rebut. Redécouverte 30 ans plus tard, la voiture a été restaurée et est aujourd'hui exposée au musée Studebaker.
↑(en) Cruising the Misfits of Motordom, Chuck Squatriglia, Wired Magazine, 9 May 2009
Voir aussi
Sources
(en) Beverly Kimes, Packard : a history of the motor car and the company, Princeton, N.J, Automobile Quarterly Publications, coll. « Automobile quarterly », , 828 p. (ISBN978-0-915038-11-4, OCLC670099679)
Peter J. Davies (trad. Gisèle Pierson), L'encyclopédie mondiale des camions : guide illustré des camions classiques et contemporains du monde entier, Genève, Manise, , 256 p. (ISBN978-2-84198-214-1, OCLC417268599)