Un avion d'attaque au sol ou avion d'assaut est un avion militaire conçu pour attaquer des cibles au sol telles que des chars ou des troupes ennemies. Il opère à basse altitude pour appuyer l'infanterie engagée sur le terrain, contrairement aux bombardiers qui attaquent des cibles plus stratégiques. Ce type de mission est appelé « appui aérien rapproché ».
Les États-Unis ont développé un type particulier d'avion d'attaque au sol nommé gunship. Il s'agit d'un avion de grande taille, souvent une version armée d'un avion de transport militaire, équipé de nombreux canons d'un calibre allant de 20 à 105 millimètres. Des roquettes incendiaires y sont souvent adjointes pour « marquer » les cibles. De tel avions sont suffisamment rares pour que le nom de gunship soit souvent utilisé pour qualifier les hélicoptères d'attaques au sol.
De nombreuses forces aériennes se contentent pour ce rôle d'avions plus légers comme l'Aeritalia G.91 ou l'AMX italiens, voire d'avions d’entraînement modifiés comme l'Alpha Jet, ou quelquefois de versions d'avions agricoles tel le Air Tractor AT-802. L'attaque au sol a maintenant tendance à être confiée à des avions multirôles, comme le F/A-18 Hornet. De même, le F-35 est censé remplacer le A-10, décision de l'US Air Force assez critiquée[1].
Caractéristiques
Les caractéristiques essentielles d'un avion d'attaque au sol sont :
sa manœuvrabilité (pour suivre le relief à basse altitude, s'orienter rapidement sur sa cible et esquiver les tirs adverses) ;
la stabilité de sa plate-forme de tir (pour avoir de bonnes chances d'atteindre sa cible) ;
sa robustesse (car il a de grandes chances d'être touché par la défense antiaérienne ou les tirs venant du sol).
Une aviation tactique 750 fois plus efficace en 60 ans
Ce tableau évalue le nombre de sorties requises par l’aviation pour détruire 60 % du parc d’une division blindée de 3 000 véhicules. Un avion moderne a théoriquement la même efficacité que 750 appareils en 1945 tant leurs performances et leur armement air-sol deviennent de plus en plus évolués[2] :
Mais la réalité du terrain prenant en compte, entre autres, la dispersion, le camouflage des véhicules et les règles d'engagements strictes, rend ces chiffres totalement aléatoires.