Benny Goodman naît le à Chicago dans l'Illinois. Il est le neuvième des douze enfants de David Gutman (1873-1926) et Dora Grisinsky, modestes immigrants juifs de l'Empire russe. Il joue de la clarinette pour la première fois à l'âge de 10 ans, avec des cours de musique donnés à la Kehelah Jacob Synagogue, dont il intègre l'orchestre à l'âge de 11 ans, avant de devenir musicien professionnel dès l'âge de 14 ans, avec un salaire qui lui permet d'aider sa famille. Il rejoint le groupe de jazz californien de Ben Pollack à l'âge de 16, avec qui il réalise ses premiers enregistrements.
Il s'établit à New York en 1929, à l'âge de 20 ans, après avoir séjourné 4 ans en Californie, pour se produire en tant que musicien indépendant dans de nombreuses formations et diriger plusieurs orchestres.
L'orchestre de Benny Goodman entreprend sa première tournée à travers le pays, avec un premier grand succès au Palomar Ballroom(en) de Los Angeles, en . Ce succès californien déclenche une première vague de succès médiatique et radiophonique et de célébrité à travers tout le pays, et une importante série de concerts aux États-Unis, à l'origine de « l'ère américaine du swing ».
C'est grâce à son producteur John Hammond (son beau-frère) et au publicitaire Wynn Nathanson que l'orchestre de Benny Goodman a la chance de jouer dans ce temple mythique de la musique américaine, d'une capacité de 2 760 personnes (entre autres siège de l’Orchestre philharmonique de New York), où de nombreux grands artistes ont lancé leur carrière. En peu de temps, le stock des billets est épuisé, et ce plusieurs semaines avant le concert. Pour assister à la prestation, les gens déboursent 2,75 $ US pour un billet d'entrée, prix relativement élevé pour cette époque. Lors de ce concert historique, Benny Goodman joue avec Harry James, Ziggy Elman, Teddy Wilson, Jess Stacy, Lionel Hampton et le batteur Gene Krupa. C'est également dans cette salle qu'il commence sa carrière de soliste.
Pendant les années 1960, Benny Goodman est élevé au titre d'ambassadeur du jazz américain, et part en tournées internationales pour l'US State Cultural Departement Exchange Program, en Asie (1956), en Amérique du Sud (1961), en URSS (1962), et au Japon (1964). Il est le premier musicien de jazz américain à se produire en URSS.
Les dernières années
Lauréat de nombreux prix, Benny Goodman est intronisé en 1957 par le DownBeat au Jazz Hall of Fame(en). Il continue de se produire et à enregistrer avec des petites formations, en solo, ou en duo (notamment avec la chanteuse Peggy Lee). Il interprète également des pièces classiques à la clarinette, en collaborant avec succès entre autres avec Alfredo Antonini, en 1960, dans une interprétation du Concerto pour clarinette de Mozart à New York[7].
Il reforme ponctuellement des big band pour se produire dans des festivals de jazz ou faire une tournée internationale.
Benny Goodman a comme agent John Hammond (son beau frère). Ce dernier est né le à New York, fils de James Henry Hammond et d'Emily Vanderbilt Sloane. Les liens d'amitié entre eux connaissent des hauts et des bas à partir des années 1930.
Il épouse en Alice Hammond (la sœur de Hammond) après trois mois de fréquentations, avec qui il a deux filles : Rachel et Benjie. Toutes les deux ont étudié la musique, sans faire de carrière dans ce domaine. Alice Hammond Goodman est décédée en 1978.
Le virtuose de la clarinette
S'appuyant sur des arrangements étudiés pour l'ensemble de l'orchestre, il était le maître des solos d'improvisation basés sur une dextérité technique remarquable et fluide, à l'intonation précise et au vibrato assorti. Son jeu était parsemé de glissandos du grave à l'aigu, et vice-versa. La prise directe d'une note dans le haut de l'octave supérieure, exercice particulièrement délicat, en faisait partie.
Pendant l'été de 1935, Benny Goodman et son trio, ont enregistré quatre pièces classiques du répertoire de Jazz. Benny Goodman joue comme soliste dans la pièce After You've Gone. Sa façon de jouer cette pièce, son doigté, et sa facilité d'exécution, nous permettent d'entendre presque tout le registre de la clarinette.
Le swing (danse), le lindy hop ou le jitterbug sont également associés à cette musique. Le Jitter Bug est né dans la communauté noire afro-américaine, pour devenir un phénomène de société à succès dès 1935, au moment de succès des big bands, dont celui de Benny Goodman, un des premiers groupes de jazz multi-racial, à une époque d'importante ségrégation raciale américaine.
Sa vie sur le grand écran
Le big band de Benny Goodman fait plusieurs apparitions dans des films musicaux, avec un seul véritable rôle de Benny Goodman pour le film Sweet and Low-Down d'Archie Mayo (1944).