Avant la mise en place de bioRxiv, les biologistes étaient divisés sur l'opportunité de la mise en place d'une archive de preprints dédiée. Certains craignaient de se voir « doublés » par leurs compétiteurs et de perdre l'antécédence de leur découverte.
Cependant, certains généticiens avaient déjà pris l'habitude de déposer des manuscrits dans la section « biologie quantitative » de arXiv (lancée en ) et n'avaient plus ces préoccupations, puisqu'au contraire ils constataient que les préprints, chronoréférencés, pouvaient appuyer leurs allégations de découverte[11].
En conséquence de la popularité croissante de bioRxiv, plusieurs revues de biologie ont mis à jour leurs politiques sur des preprints, indiquant qu'ils ne les considèrent plus comme une publication dupliquée comme c'était parfois le cas depuis les années 1960[12].
L'usage des préprints en biologie est activement promu par le mouvement ASAPBio auprès de tous les maillons de la chaine : institutions, agences de financement et d'évaluation, revues scientifiques, auteurs, etc.
Taux de dépôt
Selon Jocelyn Kaiser, du magazine Science, dans sa première année, l'archive a « attiré un flux modeste mais croissant de documents », avec 824 préprints[13].
En , le taux de dépôt à bioRxiv a augmenté de façon constante à partir de ~60 ~200 par mois, avec un total de 3100 documents reçus. Au , plus de 10 000 articles avaient été acceptés au total[14].
En , le nombre mensuel de dépôts a dépassé 810 en [15] et 1 000 en . En , ce chiffre a frôlé les 1 500[16]. En , 2 637 preprints ont été déposés dans bioRxiv[17].
COVID-19
Début , bioRxiv a joué un rôle important dans la diffusion rapide de la connaissance concernant la pandémie de COVID-19 causée par le coronavirus SARS-CoV-2, en rassemblant sur une même plate-forme dédiée[18] les preprints déposés dans les archives bioRxiv et medRxiv (mais pas ceux d'autres archives telles que ArXiv). Le premier preprint[19] a été déposé dans bioRxiv le , moins de trois semaines après la déclaration officielle[20] des premiers cas par la préfecture de Wuhan, en Chine; le 31 mars, le 1000e preprint concernant la COVID-19 via medRxiv apparaissait sur cette plate-forme[21].
Malgré ce rôle important pour diffuser des informations rapidement auprès de spécialistes à même de porter un regard expert sur les contenus, les preprints n'étant pas validés par les pairs, des voix se sont élevées concernant la fiabilité des informations postées de cette façon[22].
Disciplines scientifiques
bioRxiv accepte les préprints dans les disciplines suivantes, couvrant toutes les sciences de la vie :
Le lien de bioRxiv vers les revues (bioRxiv to Journals, B2J) permet aux auteurs de soumettre leur manuscrit directement à une revue scientifique à partir de bioRxiv. Les revues qui participent actuellement à B2J sont :
↑(en) Tianmu Chen, Jia Rui, Qiupeng Wang et Zeyu Zhao, « A mathematical model for simulating the transmission of Wuhan novel Coronavirus », bioRxiv, Systems Biology, (DOI10.1101/2020.01.19.911669, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Armin Ensser et Klaus Ueberla, « Determination of daily reproduction numbers of SARS-CoV2 based on death cases suggests more rapid initial spread in Italy and the United States », medRxiv, (DOI10.1101/2020.03.28.20046094, lire en ligne, consulté le )
↑« Le Covid-19 engendre une multiplication des publications scientifiques », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Annexes
Bibliographie
Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes » ().