BnF-PartenariatsBnF-Partenariats
BnF-Partenariats est une filiale de la Bibliothèque nationale de France (BnF) créée en . La société par actions simplifiée détenue intégralement par la BnF a pour objectif d'accélérer le rythme de numérisation des collections de la BnF, et valoriser ses collections numériques. Pour mener à bien ces deux objectifs, la filiale a recours à des partenariats publics-privés. HistoriqueLe , le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, le commissaire général à l'investissement, René Ricol, et le président de la BnF, Bruno Racine, lancent un appel aux acteurs privés, dans le cadre des Investissements d'avenir, afin de numériser les collections de la bibliothèque[1]. Cet appel historique au privé afin de numériser les collections de la bibliothèque nationale offrira aux acteurs privés des contrats d'exclusivité limités dans le temps. La filiale BnF-Partenariats est créée en et reçoit 10 millions d'euros du Fonds national pour la société numérique (FSN) via la Caisse des dépôts et consignations[2]. Cet argent public est complété par des fonds privés. Les premiers partenariats sont annoncés en : Believe Digital et ProQuest. De nombreux acteurs du secteur critiquent ce recours au privé, questionnent les conditions d'accès aux contenus numérisés ou réclament la publication des accords : l'association des bibliothécaires de France (ABF)[3], l'association des directeurs et personnels de direction des bibliothèques universitaires et de la documentation (ADBU)[4], l'interassociation archives bibliothèques documentation (IADB)[5], l'association des professionnels de l'information et de la documentation (ADBS), la fédération des enseignants documentalistes de l'éducation nationale (FADBEN), la Confédération générale du travail (CGT)[6], la fédération syndicale unitaire (FSU), ou encore une tribune de Philippe Aigrain, cofondateur de La Quadrature du Net, Mélanie Dulong de Rosnay, Daniel Bourrion et Lionel Maurel[7]. Le député Marcel Rogemont estime que « les modalités de ces partenariats public-privé sont par ailleurs incompatibles avec les recommandations émises par le comité des sages européens qui, sans exclure la possibilité de concéder des exclusivités commerciales pour un temps limité aux partenaires privés, avait insisté sur la nécessité de préserver l'accès gratuit en ligne aux documents du domaine public »[8]. Bruno Racine rétorque qu'il s'agit de numériser cinq fois plus vite en payant moins d'un tiers de l'opération et que la cession sera partielle et temporaire. Ces vives critiques ont amené la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation de l'Assemblée nationale à auditionner Lionel Maurel et Silvère Mercier, de SavoirsCom1, et Bruno Racine, président de la BnF[9]. En , BnF-Partenariats lance RetroNews, une plateforme dont la mission est de donner accès aux archives de presse issues des collections de la Bibliothèque nationale. Contrairement à Gallica, une grande partie des fonctionnalités proposées sont payantes, par abonnement. Réalisations
Résultats financiersDepuis son lancement en , la filiale n'a été bénéficiaire qu'une seule fois, en .
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLien externe
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