Boris Gamaleya fait irruption dans la littérature réunionnaise en 1973 avec Vali pour une reine morte, une œuvre publiée à compte d'auteur aussi fondatrice pour elle que le Gouverneur de la rosée de Jacques Roumain pour la littérature haïtienne ou que Le Cahier d'un retour au pays natal d'Aimé Césaire pour celle des Antilles françaises. Écrit à Romainville entre 1960 et 1972, ce recueil de poèmes profondément marqué par l'exil se veut le support d'une résistance dès son titre : clamer le vali (instrument de la musique malgache), c'est nier d'entrée une France considérée comme geôlière.
Revenu à La Réunion un an avant la publication de Vali et après une grève de la faim, il y lance bientôt une revue engagée appelée Bardzour qui collecte les contes de tradition orale et publie des chroniques sur le créole réunionnais, entre autres choses.
Boris Gamaleya et son épouse quittent La Réunion en 2012 pour venir s’installer plus près de leurs enfants, à Barbizon[4].
En 2018, le rectorat de la Réunion crée le prix littéraire des collèges Boris Gamaleya. Ce prix récompense une création littéraire en français et en créole qui raconte la Réunion d'hier, d'aujourd'hui et de demain en lien avec les programmes[5],[6].
Michel Beniamino, La légende des cimes : Lecture de "Vali pour une reine morte", de Boris Gamaleya, Éd. Ader, coll. « Ti Kabar » (no 11), (OCLC35114695)
Centre transdisciplinaire d'épistémologie de la littérature (dir. Patrick Quillier et Dominique Ranaivoson), Boris Gamaleya, "les polyphonies de l'extrême", Nice, Ed. Sépia, cop, , actes du colloque de Nice 25-26 novembre 2004, Université de Nice (OCLC800644154)