Camerlingue désigne actuellement divers officiers dans l'Église catholique romaine. Ce terme est issu de l'italiencamerlengo (chambellan) qui vient lui-même de l'ancien latin camarlengus et de l'ancien allemand chamarlinc (kämmerlink), de kämmer, chambre au sens de fisc ou trésor public. Un certain Berthold, tenant l'emploi de trésorier, est désigné sous le nom de camerlingue dans une charte de l'empereur Lothaire Ier[1].
Le camerlingue du Sacré Collège est le trésorier du Collège des cardinaux. Il est responsable des propriétés, fonds et revenus du collège des cardinaux, célèbre la messe de requiem pour un cardinal mort et est chargé du registre du Acta Consistoralia. La fonction est créée par le pape Eugène III en 1150, mais il n'y a pas de documents qui prouvent l'existence de la fonction avant le pontificat d'Innocent III, ou même avant l'an 1272. La fonction de camerlingue existe jusqu'en 1995.
Camerlingue du clergé romain
Le camerlingue du clergé romain est élu par les curés et les chanoines de Rome. Il occupe une place d'honneur dans les processions et c'est lui qui fixe les préséances dans les cérémonies solennelles.
Le camerlingue est choisi alternativement parmi les chanoines et les curés. Ses fonctions étaient autrefois exercées presque quotidiennement par l'établissement des certificats d'état libre pour les mariages et les ordinations, auxquels il était obligé de prendre part.
Il recevait une redevance sur le casuel des paroisses.
Camerlingue des confréries
Le titre de camerlingue est fréquemment utilisé en Italie par les confréries, les archiconfréries et d'autres associations religieuses de laïques, surtout s'il s'agit d'institutions pluri-séculaires qui ont conservé l'usage des dénominations traditionnelles. Ce titre équivaut en principe à celui de président. Dans les confréries qui utilisent pour cette fonction les termes équivalents de prieur, gouverneur, modérateur, etc., l'office de camerlingue reprend son sens originel de trésorier.
Notes et références
↑Dictionnaire de la conversation et de la lecture, t. X, Paris, 1833.
↑Constitution apostolique Universi Dominici Gregis, 22 février 1996.