Le propriétaire et exploitant de la centrale est la Guangxi Fangchenggang Nuclear Power Company, une co-entreprise détenue par la CGNPC (61%) et Guangxi Investment Group (39%). Le maitre d'œuvre est la CGNPC.
Depuis , quatre réacteurs à eau pressurisée sont opérationnels pour une puissance totale installée de 4 000 MWe. Les réacteurs no 1 et 2 sont des CPR-1000 de 1 000 MWe chacun ; et les réacteurs no 3 et 4 des Hualong-1, également de 1 000 MWe chacun. Un total de six réacteurs est envisagé sur le site de la centrale, avec éventuellement deux réacteurs AP1000.
Historique
Il s'agit de la première centrale chinoise à être construite dans une zone à minorité ethnique chinoise.[réf. nécessaire]
Phase 1
En , le conseil d'État chinois autorise la construction de la centrale de Fangchenggang avec une première phase comprenant deux réacteurs franco-chinois CRP-1000, pour un montant de 25 milliards de yuans (soit 3,7 milliards de dollars)[1]. La mise en service des deux unités est prévue en 2015 et 2016. Un total de six réacteurs est envisagé sur le site de la centrale[1]. Plus de 80% des composants des deux réacteurs sont de production domestiques chinoise : le réacteur CPR-1000 étant un réacteur franco-chinois, certains composant restent fournis par Framatome/Areva[1],[2]. Le premier réacteur est mis en service commerciale le et le deuxième le [2].
Phase 2
La phase 2 est approuvée le avec la construction de deux réacteurs chinois Hualong-1[2],[3]. Il s'agit des deux premiers réacteurs Hualong-1 version CGNPC (l'entreprise CNNC développant un modèle de Hualong-1 légèrement différent). La mise en service des deux réacteurs, initialement prévu pour 2019 et 2020, est retardé dû à la pandémie de Covid-19 et aux mesures de confinement associées[4]. La mise en service commercial du réacteur no 3 à lieu avec 4 ans de retard le [5], suivi du réacteur no 4 le [6].
Les réacteurs no 3 et 4 devaient servir de référence pour la version britannique du Hualong-1 prévu pour la centrale de Bradwell B[3]. Le projet est arrêté en par le premier ministre britannique Rishi Sunak, dans un contexte de tension dans les relations avec la Chine[7].
Phase 3
Une troisième phase est envisagée de 2016 à 2024 avec la construction de deux réacteurs américain AP1000[2],[8]. En 2024, l'implantation de deux réacteurs Hualong-1 semble privilégiée[9].
Les réacteurs no 1 et 2 sont des réacteurs à eau pressurisée de conception franco-chinoise de modèle CPR-1000, appartenant à la deuxième génération. Ils sont développés par CGNPC à partir du réacteur M310 français. Leur puissance électrique nette unitaire est de 1 000 MWe[10].
Les caractéristiques des réacteurs sont données dans le tableau ci-après, les données sont principalement issues de la base de données PRIS (Power Reactor Information System) de l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)[12].
Base de données établie par l'AIEA qui définit ainsi les termes[13] :
La puissance nette correspond à la puissance électrique délivrée sur le réseau et sert d'indicateur en termes de puissance installée,
La puissance brute correspond à la puissance délivrée par l'alternateur (= puissance nette augmentée de la consommation interne de la centrale),
La puissance thermique correspond, à la puissance délivrée par la chaudière nucléaire
Le début de construction correspond à la date de coulage des fondations du bâtiment réacteur. Une tranche (nom utilisé pour un réacteur complet) est considérée comme opérationnelle après son premier couplage au réseau. La mise en service commercial est le transfert contractuel de l’installation du constructeur vers le propriétaire ; en principe après réalisation des tests réglementaires et contractuels et après fonctionnement continu à 100 % pendant une durée définie au contrat de construction.