Les députés votent une résolution demandant à Louis-Philippe Ier, duc d'Orléans, de remplacer Charles X. Louis-Philippe Ier accepte et se rend au Palais-Royal.
Une ordonnance de Louis-Philippe Ier convoque les chambres pour le 3 août.
Charles X abdique.
Louis-Philippe Ier, duc d'Orléans, préside l'ouverture solennelle de la session parlementaire, au Palais Bourbon.
Cette chambre est toujours élue au suffrage censitaire selon la Charte constitutionnelle du 4 août 1830.
La vie politique de la monarchie de Juillet s'organise autour du clivage à la Chambre des députés qui sépare le parti du « mouvement », progressiste et considérant la Charte de 1830 comme un point de départ, et celui de la « résistance », conservateur et qui n'accepte aucun aménagement supplémentaire. Si les deux partis adverses alternent dans un premier temps au pouvoir, celui-ci est confisqué à partir de 1840 par Guizot et les conservateurs. Depuis 1830, les députés sont élus pour cinq années consécutives ; il suffit d'avoir 30 ans et de payer 500 fr. de contributions. Le roi convoque chaque année la Chambre ; il peut la proroger ou la dissoudre, mais dans ce dernier cas, il doit en convoquer une nouvelle dans l'espace de trois mois. Comme les assemblées des constitutions suivantes, elle siège au palais Bourbon[1].
Mentalités à la chambre
Contrairement aux députés siégeant sous la Restauration, les députés de la monarchie de Juillet se sentent beaucoup plus en sécurité car ils ont le sentiment que ce régime est le leur. En effet, ce sont eux qui ont fait roi Louis-Philippe, symbole du triomphe des idées parlementaires aux dépens des idées du roi[2]. Les parlementaires sont assidus de travail et de conscience législative mais ne voient pas l'instabilité gouvernementale comme un danger, le considérant comme un manège du parlementarisme. Néanmoins, ce jeu parlementaire fait vite oublier aux députés les réalités du pays qu'ils dirigent[3],[4].
↑C'est l'un des facteurs de la chute de la monarchie de Juillet en 1848.
Voir aussi
Bibliographie
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Jean-Jacques Chevallier, Histoire des institutions et des régimes politiques de la France de 1789 à 1958, Paris, Dalloz, , 752 p. (ISBN978-2-247-08206-3)