Charles Graux, né à Bruxelles le et mort à Ixelles le , est un avocat, professeur d'université et homme politique libéral belge.
Biographie
Charles Alexandre Louis Graux est le fils de Pierre Graux, médecin clinicien et professeur à la Faculté de médecine, et de Jeanne Cans. Sa mère est la sœur du député Léon Cans. En 1864, il épouse Hélène Vautier, fille du président du Tribunal de première instance de Bruxelles[1].
À partir de 1875, il est professeur de droit criminel à l'Université de Bruxelles jusqu'en 1878 quand il accède à des fonctions ministérielles. En 1890, il est élu administrateur-inspecteur de l'Université de Bruxelles. Il reste à ce poste jusqu'en 1909[2].
Le , il est élu sénateur libéral de Bruxelles et est presque immédiatement nommé ministre des Finances dans le gouvernement Frère-Orban II. Il occupe ce dernier poste jusqu'au 11 juin 1884. Pour combler le déficit creusé par les gouvernements précédents et pour développer l'instruction publique, il se voit contraint d'augmenter les impôts, mesure impopulaire.
Il est membre du sénat jusqu'en 1888. Le 24 novembre 1890, il est élu député à la Chambre des représentants et le reste jusqu'en 1894. Après avoir abandonné la politique, il retourne à son métier d'avocat et est à deux reprises bâtonnier du barreau de Bruxelles. Il y brille par son éloquence dans des affaires civiles et criminelles qui émeuvent l'opinion[2].
Le 10 mai 1900, il est nommé ministre d'État par le roi Léopold II.
↑ a et bNadine Lubelski-Bernard, Nouvelle biographie nationale - Volume 1, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, , 374 p. (lire en ligne), p. 112-118
↑ ab et c« Mort de Charles Graux », Le Soir, , p. 2
Bibliographie
P. HYMANS, Notice sur la vie et les œuvres de Charles Graux, in: Annuaire de l'Université Libre de Bruxelles pour l'année académique 1910-1911, p. 85-105.
Louis DE LICHTERVELDE, Quelques ministres des finances, in: L'histoire des finances publiques en Belgique, Tome I, Bruxelles, 1950, p. 65-96.
R. BONNAERENS, Charles Graux, in: Biographie Coloniale, Tome 5, Bruxelles, 1958, col. 356-357.