Chessel se trouve sur la rive droite du Rhône, à 379 mètres d'altitude et à sept kilomètres à vol d'oiseau au nord-ouest d'Aigle.
Le territoire de Chessel s'étend sur 3,57 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 13,5 % de sa superficie, les surfaces agricoles 58,9 %, les surfaces boisées 20,8 % et les surfaces improductives 6,2 %[3]. Elle est limitrophe de Noville, Roche et Yvorne dans le canton de Vaud et de Vouvry et Port-Valais dans le canton du Valais.
Toponymie
Chessel est attesté en tant que « Chessez » en 1312, « Chessey » en 1364 et « Chosel » en 1428. Le nom de la commune s'est formé à partir du nom d'une personne, probablement « Cassus », et du suffixe celtique « -acum », signifiant « domaine de Cassus ». La transformation du suffixe de « -ez/-ey » en « -el », attestée à la fin du Moyen Âge, est probablement une analogie avec de nombreuses formes de toponymies vaudois, telles que « Bursinel »[4].
Histoire
Chessel fut mentionné sous le nom de Chessey en 1364. Les Pontverre, puis les Châtillon possédèrent des biens à Chessel, qui relevait de la châtellenie de Chillon. De la conquête bernoise de 1475 à 1798, le village est une métralie avec cour de justice du gouvernement d'Aigle. Il fait partie du district d'Aigle depuis 1798[5].
Paroisse du diocèse catholique de Sion, Chessel devint en 1528 annexe de la paroisse réformée de Noville puis de 1728 à 1833 de celle de Roche. Avant la construction du pont de la Porte du Sex en 1839 (reconstruit en 1905), il y avait un bac : en 1618, la commune donna une terre aux passeurs contre la gratuité de la traversée pour les habitants. Les « barrières du Rhône » (digues) sont mentionnées dès le XVe siècle ; en 1841, la régie des digues prélevait une taxe sur le flottage et sur les immeubles. Un camping-caravaning dès les années 1960 et une zone de villas dès 1975 ont amené de nouveaux résidents[5].
Population et société
Gentilé et surnom
Les habitants de la commune se nomment les Chessellois.
Ils sont surnommés les Turcs, en référence au maïs (blé de Turquie ou turquet) qui y était cultivé et à l'emblème de la commune, doté d'un croissant[6].
Démographie
Évolution de la population
Chessel compte 528 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 148 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 22,3 % (canton : 12,9 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Évolution de la population de Chessel entre 1850 et 2020[7],[1]
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 33,5 %, au-dessous de la valeur cantonale (35 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 22,2 %, alors qu'il est de 21,9 % au niveau cantonal[8].
La même année, la commune compte 229 hommes pour 215 femmes, soit un taux de 43,4 % d'hommes, inférieur à celui du canton (48,2 %)[8].
L'église romane Saint-Nicolas fut construite aux XIIIe et XIVe siècles ; les fondations datent du Xe siècle. Elle comporte une flèche maçonnée et un fragment de fresque du XVe siècle[5].