Un couple parisien, Franck et Lise, loue une maison isolée dans le Lot. L'annonce de location ne fait cependant pas mention du passé sanglant du lieu dans lequel habitait un dompteur allemand et ses fauves durant la Première Guerre mondiale. Sur place, un chien-loup ayant l'air à la recherche de son maître fait son apparition[1].
Le texte alterne les chapitres concernant les trois semaines d' et ceux évoquant (jusqu'à ).
Personnages
En (50 à 80 habitants, et 30 sans les hommes partis au front) :
Fernand, le maire, à qui manque une jambe,
Couderc, le maître, l'instituteur, juste retraité, mais...
Wolfgang Hollzenmaier (p. 38), l'Allemand, le Boche, le dompteur (du cirque Pinder), autorisé à occuper la maison abandonnée sur le Mont d'Orcières, avec ses bêtes fauves (8 lions et tigres) et son grand berger allemand,
Joséphine Manouvrier, épouse du médecin mobilisé (Anthelme), (p. 95), 30 ans, 48 kilos, de Bergerac, et végétarienne,
le Simple, berger du village, gardien des moutons à l'estive, qui repart en transhumance en (p. 276), avec cette marée de moutons et de vaches (p. 281),
le père Maurice, près de quatre-vingts ans,
La Bûche, maréchal-ferrant, forgeron, quinquagénaire, célibataire, jaloux, (p. 179,p. 386),
le curé Magnard (p. 178),
des femmes (Gisèle, Fernande, Léone, Simone), et des enfants...
En ,
le couple de quinquagénaires, ensemble depuis plus de vingt-cinq ans, sans enfant, et dans la maison du Mont d'Orcières :
Lise, comédienne désormais sans emploi, peintre, végétarienne,
Franck, producteur de cinéma, allergique à Netflix (p. 62), angoissé, malade sans téléphone ni wifi,
Madame Dauclercq, la responsable locale pour la maison, (p. 32), et son mari,
Madame Iris Henderson (p. 34),
Liem et Traris, les deux jeunes et récents associés de Franck, dans Atlas Productions, jeunes loups, charognards,
Rémy, le tenancier du café végétarien de Limogne (p. 236),
le boucher du marché de Limogne (p. 123, p. 321),
Sören l'illustrateur (p. 235),
Julien (p. 233) et Maurice, viandards, avec leurs deux saarloos.
Un pèlerin solitaire est croisé au début(p. 32) et à la fin du récit (p. 456).
En 1882, a lieu la dernière chasse aux loups dans la région. En 1884, l'Auvergne entière est déclarée phylloxérée. Alors, dans cette fin fond de causse et à des journées de marche de la première frontière (p. 12), dans le triangle noir du Quercy (p. 89), le cépage malbec (p. 86) est anéanti. Là où autrefois on cultivait vigne et tabac, c'est la désolation. Les fermiers du Mont d'Orcières se suicident, le mont devient maudit (p. 41). Puis c'est la mobilisation le : les hommes partent, les femmes reprennent les travaux. La guerre s'installe... Des événements dramatiques ont lieu. La maison est abandonnée pour longtemps. Puis, l'igue est oubliée, là où le dompteur avait installé la double cage de cirque pour attirer sangliers et chevreuils, afin de nourrir ses fauves.