H302, H312, H314, H332, P280, P310 et P305+P351+P338
H302 : Nocif en cas d'ingestion H312 : Nocif par contact cutané H314 : Provoque de graves brûlures de la peau et des lésions oculaires H332 : Nocif par inhalation P280 : Porter des gants de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection des yeux/du visage. P310 : Appeler immédiatement un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin. P305+P351+P338 : En cas de contact avec les yeux : rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer.
Les échantillons préparés sont souvent contaminés par de petites quantités d'oxychlorure de niobium(en) (NbOCl3). Il est tout de même possible de le purifier par sublimation[7].
La structure du pentachlorure de niobium expliquent ces principales propriétés physiques.
Structure moléculaire
À l'état solide, deux unités de chlorure de niobium(V) s'associent par des ponts dichlore stabilisés pour former un dimère, dans une géométrie moléculairebi-octaédrique grossièrement déformée, où chaque atome de niobium Nb est hexacoordiné, c'est-à-dire avec une coordination de six.
Les longueurs de liaisons sont les suivantes :
liaison équatoriale entre niobium et chlore terminal : 225 pm
liaison équatoriale entre niobium et chlore au niveau du pontage ou des ponts : 256 pm
Liaison axiale entre niobium et chlore : 229,2 pm
L'angle entre un plan axial et équatorial vaut environ 83,7° et l'angle Nb-Cl-Nb vaut près de 101,3°.
Il n'y a pas d'interaction métal-métal (entre les atomes de niobium) car ces centres métalliques sont trop éloignés (398,8 pm)[8].
Au laboratoire, NbCl5 est le plus souvent préparé par chloration du pentoxyde de niobium (Nb2O5), soit par réaction avec du chlorure de thionyle SOCl2, soit par chloration directe par Cl2 en présence de carbone à 300 °C[9]. Dans les deux cas, les réactions restent incomplètes et laissent inévitablement de l'oxychlorure NbOCl3 en petites quantités.
Tout se passe comme si entre l'hydrolyse ou oxydation complète (pentaoxyde de niobium), et la chloration complète (pentachlorure de niobium), l'état le plus stable était représenté par des oxohalogénures.
Dans l'industrie, le chlorure de niobium(V) est préparé directement par chloration du niobium métallique porté à une température entre 300 et 350 °C, à pression atmosphérique selon la réaction suivante[10] :
2 Nbsolide + 5 Cl2gaz → 2 NbCl5gaz, ensuite condensé après refroidissement
C'est la principale technique utilisée en industrie.
Utilisations
Il est souvent utilisé comme précurseur pour former d'autres composés du niobium[11].
NbCl5 est le principal précurseur pour former des composés organo-métalliques du type Nb-O− utilisés lors des procédés sol-gel. Il est aussi précurseur pour beaucoup d'autres composés.
En chimie organique, NbCl5, qui est un acide de Lewis, permet d'activer l'alcène ou la double liaison carbone-carbone lors des réactions entre "ène" et "ènophile", aussi bien dans les réactions générales "Alder-ène" que dans la classique réaction de Diels-Alder.
Le chlorure de niobium peut aussi générer des composés inorganiques azotés du type N-acyliminium à partir de pyrrolidines qui servent de substrat à des nucléophiles comme l'allyltrimethylsilane, l'indole ou encore l'éther d'énol silylé de benzophénone[12].
↑ abcd et eEntrée « Niobium(V) chloride » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 1er mai 2016 (JavaScript nécessaire)
↑selon le Perry's Chemical Engineers' Handbook, sixth edition, 1984
↑Hygiene and Sanitation, vol. 31(7-9), p. 328, 1966.
↑F. Albert Cotton, Geoffrey Wilkinson, Advanced Inorganic Chemistry (4th ed.), New York: Wiley, 1980, (ISBN0-471-02775-8)
↑Cotton, F.A., P. A. Kibala, M. Matusz and R. B. W. Sandor (1991). "Structure of the Second Polymorph of Niobium Pentachloride". Acta Crystallogr. C 47 (11): 2435–2437. doi:10.1107/S0108270191000239.
↑D. Brown "Niobium(V) Chloride and Hexachloroniobates(V)" Inorganic Syntheses, 1957 Volume 9, p. 88–92.doi:10.1002/9780470132401.ch24
↑Joachim Eckert, Hermann C. Starck "Niobium and Niobium Compounds" Ullmann's Encyclopedia of Industrial Chemistry, 2005, Wiley-VCH, Weinheim. doi:10.1002/14356007.a17_251
↑Cotton, F. Albert; Wilkinson, Geoffrey (1980), Advanced Inorganic Chemistry (4th ed.), New York: Wiley, (ISBN0-471-02775-8)
↑Andrade, C. K. Z.; Rocha, R. O.; Russowsky, D.; & Godoy, M. N. (2005). "Studies on the Niobium Pentachloride-Mediated Nucleophilic Additions to an Enantiopure Cyclic N-acyliminium Ion Derived from (S)-malic acid" (PDF). J. Braz. Chem. Soc. 16 (3b): 535–539. doi:10.1590/S0103-50532005000400007.