Chocó est un des 32 départements de la Colombie, localisé dans le nord-ouest du pays. Il est le seul département qui possède des côtes sur les deux océans, Atlantique et Pacifique. Il est également le seul département limitrophe du Panamá. C’est une des régions les plus arrosées de la planète.
Toponymie
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Histoire
Période précolombienne
Avant l'arrivée des Espagnols, la région était habitée par les Kunas autour du golfe d'Urabá et dans le bassin inférieur du río Atrato, par les Wounaans sur le cours du río San Juan et les Emberás dans le bassin supérieur de l'Atrato et la serranía del Baudó[2].
Le , les Européens découvrent l'océan Pacifique. Commence alors l'importation massive d'esclaves en provenance d'Afrique afin d'exploiter les ressources naturelles que recèle la région.
Les premières tentatives d'indépendance dans le territoire de ce qui est alors la province du Chocó ont lieu le [2].
En 1886, une nouvelle constitution bouleverse l'organisation du pays dans un sens plus centraliste. Les États sont abolis et remplacés par 26 départements. Le Chocó fait alors partie du département de Cauca, qui reprend alors les limites de l’État souverain du même nom.
En 1906 est créée l'Intendencia del Chocó, entité indépendante du Cauca. Celle-ci acquiert le statut de département en 1947, avec Quibdó comme capitale[2].
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En , le gouvernement colombien demande à l'Institut géographique Agustín Codazzi (officiellement chargé de la cartographie du pays) de suspendre la publication de sa nouvelle carte du département de Chocó car elle contient les villes de Belén de Bajirá, Nuevo Oriente, Macondo et Blanquicet qui appartiennent historiquement au département d'Antioquia[3].
Politique
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Géographie
Géographie physique
Le département de Chocó est situé au nord-ouest du pays.
À l'est, il est limité par les départements d'Antioquia et de Risaralda tandis que le Valle del Cauca le délimite au sud-est et au sud. Au nord-ouest, le Chocó est limitrophe du Panama.
Le reste du département est constitué de vallées. Celle du río Atrato au nord, qui est rejointe par de nombreux affluents parmi lesquels les ríos Sucio, Bojayá et Murrí venus de la cordillère Occidentale ou de la serranía del Baudó avant de se jeter dans la mer des Caraïbes. Au sud coule le río San Juan, dont l'embouchure se trouve à la limite avec le département du Valle del Cauca. À l'ouest, issu de la serranía del Baudó, coule le río Baudó, qui se jette dans l'océan Pacifique.
Le département présente une biodiversité exceptionnelle mais celle-ci est menacée par l'exploitation minière, qui provoque une forte pollution au mercure, alors que l’État reste inactif[4].
Climat
Le climat du Chocó est particulièrement pluvieux. Les vents humides venus du Pacifique se heurtent aux hauteurs de la cordillère Occidentale et relâchent d'importantes précipitations, faisant du département l'une des régions les plus arrosées de la planète. Le record mondial de précipitations annuelles est détenu par la municipalité de Lloró, avec 13 299 mm[5].
Selon le recensement de 2005, 12,7 % de la population du Chocó se reconnait comme étant « indigène », c'est-à-dire descendant d'ethnies amérindiennes et 82,1 % se définit comme afro-colombienne[8]. Cette dernière statistique place le Chocó très largement en tête des départements colombiens[8].
Les indigènes sont principalement les Emberás et les Wounaans.
La forte population afro-colombienne s'explique par l'histoire, le Chocó étant un département où l'importation d'esclaves venus d'Afrique fut très important, notamment pour travailler dans les mines d'or du Choco.
Économie
L'économie du Chocó dépend de l'extraction minière, principalement d'or mais aussi d'argent et de platine, de l'exploitation forestière, de la pêche, de l'agriculture et de l'élevage[9].
63,5 % de la population du Chocó vit dans la pauvreté[10].
Transports
Transports aériens
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