Christine JordisChristine Jordis
Christine Jordis, née le à Alger, est une écrivaine, journaliste, critique littéraire et éditrice française, spécialiste de la littérature anglaise[2]. BiographieFille d'Henri de Foucaucourt, journaliste, industriel, directeur de banque, et petite-fille d'Émile Goüin, Marie-Christine de Foucaucourt épouse Alexander Jordis-Lohausen, critique d'opéra pour une revue allemande, auteur de livres pour enfants et fils du général Heinrich Jordis von Lohausen[3]. Ils sont les parents de deux enfants, dont Tristan Jordis[4], également écrivain. Diplômée de la Sorbonne et de Harvard[5], elle s'installe à Londres pour préparer la thèse de son doctorat sur l'humour noir dans la littérature anglaise. Elle enseigne pendant plusieurs années (1971 à 1974) à Queen Mary College, Londres. À son retour en France, en 1974, elle enseigne pendant cinq ans dans un lycée de Savigny-sur-Orge, puis est nommée « Literature Officer » au British Council, chargée de la promotion de la littérature anglaise en France (1979-1991)[6]. En même temps, elle collabore à La Nouvelle Revue française, à l’Encyclopaedia Universalis, à La Quinzaine littéraire, avant de devenir collaboratrice pour la littérature anglaise au journal Le Monde (1983-2005). Elle participe également, sur France Culture, à l’émission Lettres ouvertes (1983-97) puis au Panorama (1997-98). En 1991, Antoine Gallimard l’engage pour succéder à Michel Mohrt comme éditrice chargée du domaine de la fiction de langue anglaise (1991-2012) et membre du comité de lecture (1996-2012) de la maison Gallimard[7]. De 2012 à 2016, elle est membre du comité de lecture des éditions Grasset et Fasquelle. En 2016, elle réintègre les éditions Gallimard, comme éditrice pour la fiction française, et comme membre du comité de lecture. Son premier ouvrage, un essai intitulé De petits enfers variés (1989), paru au Seuil, porte sur les romancières anglaises et reçoit en 1990 le prix Femina Vacaresco. Il est suivi d’autres essais et récits consacrés à cette littérature, tels Gens de la Tamise et d’ailleurs, qui reçoit le prix Médicis essai en 1999, et Une passion excentrique : Visites anglaises, qui reçoit le prix Valery Larbaud en 2005. Son œuvre, qui comprend des essais (notamment sur la Grande-Bretagne), des récits de voyage (situés principalement en Asie), des biographies et des fictions, est traduite dans plusieurs langues (anglais, portugais, hollandais, grecque, bulgare, italien, russe, coréen, bengali). En 2012, elle a publié chez Gallimard Une vie pour l’impossible, qui retrace, en s’appuyant sur des lettres et des archives personnelles, les mille vies de son père, aventurier en Syrie, combattant dans la campagne d’Italie, ermite parmi les Inuits, retiré dans une vie monacale au Sénégal, – récit pour lequel elle obtient le prix Charles Oulmont de la Fondation de France[8]. Invitée par le ministère des Affaires étrangères et l’Institut français, elle a donné des conférences dans de nombreux pays sur la littérature anglaise et le roman français contemporain ainsi que sur l’édition en France et dans le monde anglo-saxon : en Inde, en Indonésie (Java et Bali), au Canada, en Australie, en Turquie, au Maroc, en Suède et au Danemark, en Corée du Sud, en Russie[9], en Chine, à Zagreb. Elle est faite commandeure de l'ordre national du Mérite le [10] par le président Emmanuel Macron (remise le ), dont elle avait été nommée officier le 15 mai 2009. Elle est également officier de l'ordre des Arts et des Lettres, ainsi que Member of the British Empire. Membre de jurys littéraires
BibliographieEssais
Récits
Fiction
Beaux Livres
Distinctions
Le , Christine Jordis est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur[16]. Prix littéraires
Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
|