Dans la presse écrite, le chroniqueur (en anglais, columnist) est souvent vu comme un collaborateur externe et indépendant de l’entreprise. Il ne travaille pas dans la maison de la presse mais chez lui, et partage donc ses écrits par la suite. Cependant, il peut aussi être un journaliste de rédaction, c’est–à-dire une personne dont la fonction est de travailler la lisibilité des textes qui vont être publiés et qui alimentent une chronique[1].
À la différence d’un journaliste, la chroniqueuse est subjectif et utilise un ton particulier afin d’attiser la curiosité et l’intérêt du public[1].
À la différence de l'éditorialiste, la chroniqueuse peut s'exprimer à la première personne du singulier et prendre des positions personnelles qui ne représentent pas celles du média pour lequel il travaille. De plus, le rôle de l'éditorialiste est surtout de réagir à l'actualité en prenant position sur des sujets politiques ou de société, alors que le chroniqueur peut écrire sur une foule de sujets, du plus trivial au plus sérieux, d'actualité ou non[2].
Sorte d'« invité permanent » d'une émission, le chroniqueur présente une rubrique quotidienne ou hebdomadaire de manière sérieuse ou décalée[5]. En retrait par rapport à l’animateur vedette de l'émission, il est cependant un élément-clé du programme[5]. Il peut arriver d’ailleurs qu’il prenne une place dans l'émission aussi importante que celle de l’animateur en titre[5],[6]. Du fait de sa périodicité souvent journalière, le chroniqueur doit avoir la capacité de s'approprier les sujets d’actualité du moment pour alimenter sa chronique, et ainsi se renouveler et rester attractif[5].
Quand il intervient dans une émission, le chroniqueur a souvent préparé ses textes à l'avance, généralement dans la journée ou la veille avant la diffusion, et se rend sur le lieu de l’émission pour les lire[3], le chroniqueur de télévision pouvant en outre utiliser des sujets filmés pour illustrer son propos. Les émissions de télévision et de radio étant souvent diffusées en direct ou enregistrées avec un public, il doit parfois se préparer à interagir ou à improviser, en fonction des événements et des réactions de l’assistance (public, invités)[3].
Travaillant son image et son élocution, un chroniqueur talentueux s’appuie aussi souvent sur une personnalité bien affirmée ou un vrai talent d’écriture pour proposer des sujets originaux, qui le démarquent des autres et entretiennent son succès[3].
À la différence du critique, le chroniqueur détient une grande liberté. Il peut exprimer son opinion personnelle au cours de son travail, et parler à la première personne.[réf. nécessaire]
À la radio
Le chroniqueur radio choisit la ligne éditoriale de la chronique qu’il animera. Son rôle est aussi d’imaginer de nouveaux concepts d’animation pour diversifier ses interventions[1].
Le but premier du chroniqueur est d’attirer un maximum d’auditeurs et de les fidéliser. Il a la responsabilité de gérer le déroulement de sa chronique de A à Z. Il est soumis aux contraintes du direct et doit donc être très réactif, avoir de la répartie avec une touche d’humour pour être capable de rebondir à chaque situation, aussi inattendue soit-elle. Il se doit aussi d'avoir une culture générale assez développée pour pouvoir s’adapter aux différents thèmes abordés[1].
Dans les années 2010, les chroniqueurs télé sont considérés comme indispensables au petit écran. Ce métier peut néanmoins être précaire[6],[a], les contrats de travail à la saison, au forfait mensuel voire journalier, avec un statut d'intermittent, étant monnaie courante dans ce milieu[6].
Cursus
Les cursus pour accéder à ce métier sont les suivants[3] :
soit 2 à 3 ans d'études dans une école de journalisme ;
soit en haute école, en choisissant une option d'animateur.
↑Un chroniqueur anonyme, interviewé par L'Express raconte : « Quand on devient chroniqueur, on sait qu'on va servir de fusible en cas de baisse d'audience, parce que ça évite au producteur de remettre son concept en question. Et il n'y a pas de solidarité qui tienne. Les gens à l'antenne sont comme des Esquimaux : s'il y en a un qui tombe de la banquise, personne ne va l'aider (...) Les présentateurs ont peur qu'on prenne leur place, parce que c'est leur vie, ils ne savent rien faire d'autre. Donc, c'est la loi du plus fort qui prévaut et le chroniqueur perd toujours ». Source : « La vie rêvée, ou pas, des chroniqueurs télé », 2 novembre 2013.