La CinéFabrique est la seule de ces quatre écoles de cinéma à proposer une pédagogie basée sur la pratique (100 films sont réalisés chaque année) et qui propose une troisième année en alternance.
Lors de la 72e édition du festival de Cannes en 2019, Louise Courvoisier (première promotion de la CinéFabrique) reçoit le premier prix de la Cinéfondation pour son court métrage Mano a mano[2]. C'est la première fois depuis la création de ce prix au festival de Cannes en 1998, qu'une élève d'une école de cinéma française remporte le premier prix.
En septembre 2021, Emmanuel Macron annonce la création d’une nouvelle CinéFabrique à Marseille[3].
Formations
L'école propose des formations dans sept départements : le scénario, l'image, le son, le montage, les VFX, les décors et la production. Elle propose aussi une classe de mise à niveau gratuite réservée aux jeunes boursiers entre 18 et 21 ans résidant en région Auvergne-Rhône-Alpes, la COP[4]
La formation initiale se veut être d'excellence, comme en témoignent les prestigieux intervenants qui viennent former les étudiants. Elle dispense ainsi une formation technique de haut niveau qui s'accompagne d'une recherche artistique permanente, par le prisme des tournages très fréquents et par l'enseignement théorique (bien que ce dernier soit minoritaire). Cet enseignement d'exception est couronné par une troisième année qui se déroule en alternance[5]. L'école offre la possibilité aux étudiants de travailler sur des tournages de longs métrages (Nos batailles, Alice et le Maire…), d'aller chez des loueurs de matériel de cinéma (Groupe TSF, etc.), des entreprises de post-production son, image, montage (Polyson), etc.
Le diplôme
À l’issue de leur deuxième année, il est accordé aux étudiants – de la CinéFabrique Lyon uniquement – 120 crédits ECTS par l'université Lumière-Lyon-II, qui valident le diplôme universitaire (DU) intitulé « Pratiques et techniques du cinéma et du multimédia »[6].
La CinéFabrique délivre également des cinq titres à finalité professionnelle inscrits au RNCP « Directeur.ice de la Photographie », « Ingénieur.e du son », « Scénariste », « Chef.fe Monteur.se », « Producteur.ice » sont reconnus par l'État ; « Chef.fe décorateur.trice » et « Superviseur.se d'effets-spéciaux » ne le sont pas étant donnée leur récente date de création.
Les étudiants concluent leurs études à La CinéFabrique par la réalisation d'un film de fin d'études.
Des formations continues sont également accessibles aux professionnels voulant se perfectionner dans leurs domaines[8].
Moyens techniques et financiers
L'école bénéficie d'un soutien financier important de l'État (CNC, ministère de la Culture…), de la région Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que de diverses autres institutions publiques et privées. En 2018, le budget de l'école se montait à 3,5 millions d'euros. Elle dispose de plus de 8 000 m2 de locaux.
Grâce à un co-financement CNC-Région, la CinéFabrique s'est dotée de dix-huit boxes de post-production, dix-sept salles de montage professionnelles (dont six équipées en 5.1), deux studios de tournage, une salle de projection et quatre auditoriums de mixage. L'école offre également à ses étudiants un parc important de matériel professionnel : caméras Arri Mini, Varicam, Sony F55, Sony Venice, caméras argentiques Super 16 Aaton XTR Prod, optiques Cooke, Zeiss, Angénieux et Sony, enregistreurs Aaton Cantar, Sonosax, SoundDevice, Nagra, microphones Shoeps, appareils photos Alpha 7, matériel lumière, matériel de machinerie, etc.
Principes et identité de l'école
L'école se distingue des autres établissements par sa politique de mixité sociale et culturelle[9],[10],[11]. L'écrit n'est ainsi pas discriminant lors du concours d'entrée, aucun diplôme n'est requis pour être admis.
La CinéFabrique a une identité forte, qui se concrétise par une cantine scolaire collaborative bio et locale, des périodes d'intégration, une ouverture à l'international riche (programme d'échange Cine Nomad School[12], participation des étudiants au festival Camerimage) un apprentissage du cinéma essentiellement par la pratique, etc.
La CinéFabrique anime par ailleurs des ateliers de réalisation dans des quartiers lyonnais ou zones rurales où des cinéastes vont accompagner des jeunes entre 15 et 20 ans à écrire et réaliser des courts métrages de fiction[13].
Le concours
L'admission se fait par un concours sur trois tours, l'écrit n'est pas discriminant et le baccalauréat n'est pas nécessaire (sur dérogation[14]).
Au premier tour, il est demandé un court métrage de trois minutes maximum sur un thème (ex. : « Autoportrait », « Ma rue », « Ma cousine », « Sur tes lèvres », « Ensemble », « Draguer, confiné.e », « Enfin ! », "Encore Heureux!") ainsi que deux questionnaires en ligne de trois heures chacun (l'un général, l'autre spécialisé selon la section demandée), une lettre de motivation, un portfolio, un CV. Plus de 100 examinateurs, majoritairement des professionnels du cinéma (réalisateurs, chefs opérateurs, ingénieurs du son, etc.), supervisent ces épreuves. Le deuxième tour propose deux journées à l'école, l'une spécialisée (selon la section demandée) et l'autre un atelier tournage. Enfin le troisième tour est un oral d'une dizaine de minutes devant un jury composé d'une quinzaine de professionnels en exercice[15].
Chaque année, environ 1 200 candidats se présentent, pour 35 places jusqu'en 2022 (100 depuis l'ouverture du campus marseillais).
Les intervenants
Chaque semaine, un intervenant vient partager ses expériences et accompagner les étudiants dans son domaine professionnel lors d'ateliers spécifiques ou non (par exemple : workflow, écriture documentaire, principes optiques, direction d'acteurs, etc.). Cet enseignement se déroule en petit effectif, par groupe de moins de dix élèves pour un intervenant. Les projets (écriture, production, tournage, post-production) sont également encadrés par des intervenants professionnels.